Agriculture

Le Premier ministre Komi Selom Klassou lance les travaux de validation du PNIASAN

Membres du gouvernement et partenaires en photo de famille
Le Premier ministre Komi Selom Klassou lance les travaux de validation du PNIASAN

Le Premier ministre, Chef du Gouvernement Komi Selom Klassou a présidé, ce lundi 11 décembre 2017, l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du Programme d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), un outil  clé d’opérationnalisation de la politique nationale agricole pour la période 2017-2026.

« Analyser la pertinence et l’opérationnalité des axes retenus dans le nouveau document de programme d’investissement ainsi que les modalités de mise en œuvre des mesures envisagées », est l’objectif principal assigné à cet atelier qui réunit, sur deux jours, plusieurs acteurs du secteur national de l’agriculture. En effet, le Togo a choisi de changer de paradigme en redoublant d’efforts pour intensifier la production agricole afin de vaincre un certain nombre de difficultés liées surtout aux effets néfastes du changement climatique et à l’insuffisance de financements dans le secteur tout en respectant l’environnement.

Sous l’impulsion du Président de la République, le Togo s’est engagé dans un véritable processus de réformes structurelles et de politiques macroéconomiques visant à mobiliser davantage de ressources internes pour compenser l’insuffisance de financements du secteur agricole. « Le Chef de l’Etat a fixé le cap de la nouvelle vision de l’agriculture à l’horizon 2030 basée sur trois piliers stratégiques dont celui de la modernisation de l’agriculture pour baliser la voie à l’essor des industries de transformation et la multiplication des petites et moyennes entreprises (PME/PMI) voire de très petites entreprises »,  a déclaré le Premier ministre se référant au message à la nation du Président de la République du 26 avril 2014. Cet élan permet au secteur agricole, qui occupe plus des 2/3 des actifs togolais, de contribuer aujourd’hui à hauteur de 32% du PIB réel et à 20% des recettes d’exportation. Le renforcement de l’efficacité et de la performance de l’agriculture s’est poursuivi à travers le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) qui a pris fin en 2015, permettant de réaliser une croissance agricole annuelle de 6% au moins avec des impacts divers sur les producteurs. Toutefois, en dépit des performances du PNIASA, les objectifs de croissance économique souhaitée pour le Togo n’ont pas été atteints.

En tirant les leçons de la mise en œuvre du PNIASA (2010-2015), le Gouvernement propose une nouvelle stratégie à travers le Programme d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) pour la période 2017-2026. « Elle reposera sur la mise en œuvre d’instruments financiers, techniques et réglementaire, visant à inciter les acteurs publics et privés à joindre les efforts pour valoriser les potentialités environnementales, économiques et sociales du Togo », a souligné le Premier ministre. Cette nouvelle stratégie est basée sur le développement des agropoles qui sont des zones où se développe une chaine d’activités en rapport avec l’agriculture avec un accent particulier sur la transformation des produits.  Le Premier ministre a réitéré aux participants, à cet atelier, le ferme engagement du gouvernement à mobiliser le financement nécessaire pour accompagner le secteur agricole à la mise en œuvre réussie du PNIASAN. Aussi, les a-t-il exhortés  à une implication active durant les travaux.

Le ministre Ouro-Koura Agadazi de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, a abondé dans le même  sens, avant de dire toute la gratitude de son département et de tout le gouvernement aux  différents partenaires techniques et financiers pour les appuis multiformes.  Ceux-ci ont félicité le Togo pour son souci  permanent de renforcer la sécurité alimentaire et  nutritionnelle des populations et ont dit leur engagement à ses côtés pour la mise en œuvre du PNIASAN.

Le Programme National d’Investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle  (PNIASAN) est estimé  à 750 milliards de  FCFA pour la période 2017-2026. Son objectif ? Bâtir une agriculture moderne, durable et à haute  valeur ajoutée au service de la sécurité alimentaire et nutritionnelle nationale et régionale, d’une économie forte, inclusive, compétitive et génératrice d’emplois  décents et  stables  à l’horizon 2030 et de  réduction de la pauvreté et  vulnérabilité  rurale.

Axes  stratégiques  et résultats  attendus

Outil clé d’opérationnalisation de la politique  agricole  pour la  période  2017-2026, le  programme  en cours de validation repose sur quatre (04) axes  principaux. D’abord, il est question d’améliorer l’organisation de l’espace agricole  et des chaînes de valeurs agricoles. L’objectif étant  d’ancrer le développement des chaînes de valeur  agricoles dans les  territoires à  fort  potentiel, tout en  améliorant les performances des filières agricoles. Ensuite, il  s’agit  de l’amélioration de la productivité, de la production des filières agricoles et la  valorisation des produits. Ceci, afin d’accroître durablement les rendements et de diversifier la  production vers des filières végétales, animales et halieutiques et leur transformation et  valorisation.

Le troisième axe est celui de l’amélioration de la  résilience, de l’alimentation des populations rurales et l’inclusion genre. Cet axe vise à renforcer la capacité des communautés rurales à anticiper, à résister et à  s’adapter aux chocs internes et exogènes et à améliorer leurs régimes alimentaires.

Et enfin, le dernier volet est celui de la gouvernance du secteur. Le but est de rendre l’environnement  politique, économique et social du secteur agricole  plus favorable à l’atteinte des objectifs  du PNIASAN.

Régine Akonga

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