Agriculture

Les chefs d’Etat réitèrent leur engagement à investir dans le secteur des engrais et de la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel

Les présidents Faure et ses homologues, le PM Victoire Tomégah-Dogbé et la PA Djigbodi Tsègan et d'autres officiels
Les chefs d’Etat réitèrent leur engagement à investir dans le secteur des engrais et de la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel

Les travaux de la table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel se sont déroulés, hier, en présence du chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, qui avait à ses côtés ses homologues Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau, président en exercice de la CEDEAO et Mohamed Bazoum du Niger. Les autres leaders de la communauté se sont faits représentés aux niveaux ministériels à cette rencontre. Pour l’essentiel, les dirigeants de la sous-région ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une accélération des investissements et des réformes, pour rendre les engrais plus accessibles et plus abordables.  

Les présidents Faure, Sissoco et Bazoum, au cours des travaux

La rencontre de haut niveau sur les engrais et la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel ouverte, hier dans la capitale togolaise, a pris fin sur une Déclaration dite de Lomé. Un appel à renforcer la résilience des systèmes agricoles et alimentaires. Le texte renferme une série d’objectifs et de mesures visant, entre autres, le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole, d’ici 2035. Ceci, grâce à l’adoption d’une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols. Mais aussi, par le biais du renforcement de la collaboration régionale, pour améliorer la production, l’achat et la distribution des engrais dans l’espace communautaire, à travers l’opérationnalisation du mécanisme africain de financement du développement des engrais. Les Etats s’engagent, également, à éliminer les droits de douanes sur les engrais et les matières fertilisantes et à mettre en place un comité de contrôle des engrais.

Il faut une vision et une stratégie pour la restauration des sols

Des experts et ministres des pays membres de la CEDEAO et du Sahel

Dans son intervention de circonstance, le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé, a indiqué que l’Afrique résiliente, à même de nourrir ses enfants et d’offrir à chacun un cadre de vie digne et prospère, passe par la reconquête d’une autosuffisance alimentaire. Celle-ci, dit-il, doit reposer sur une vision stratégique, impliquant une vision sous régionale. Selon lui, il n’y a pas de succès possible, sans une coopération sous régionale, planifiée et efficacement exécutée. « A l’heure où de multiples crises bouleversent les politiques de développement, la préservation de l’environnement doit aussi retenir notre attention, et en particulier, la revalorisation des ressources naturelles et la lutte contre la déforestation. L’un des éléments essentiels de la lutte contre la désertification et l’appauvrissement des sols est la gestion des intrants dans l’agriculture », a laissé entendre le président Faure Gnassingbé. A son avis, « sans vision, sans stratégie, les engrais passent bien vite d’une promesse de restauration des sols à la cause de leur détérioration ».

Ses homologues Umaro Sissoco Embalo de la Guinée-Bissau et Mohamed Bazoum du Niger, ont abondé dans le même sens, en présentant les stratégies mises en place dans leur pays. Ils ont, par la suite, exprimé l’adhésion de leurs pays à la mise en œuvre et à la réussite de la Déclaration de Lomé.

A l’occasion, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, a salué les actions proposées dans le cadre la Feuille de route et de la Déclaration de Lomé sur les engrais et la santé des sols. Il a rassuré de la disponibilité de l’institution financière à appuyer la mise en œuvre de cette Feuille de route, à travers ses différents instruments financiers. A court terme, la Banque s’engage à travailler aux côtés des pays de la région, pour faciliter l’acquisition des engrais, tout en soutenant la mise en place des mécanismes de subventions ciblés, efficaces et transparents, en partenariat avec le secteur privé.

A moyen terme, il s’agit d’augmenter ses investissements dans le secteur, partant de plus de 4 milliards des fonds IDA déjà approuvés et en cours d’exécution en Afrique de l’Ouest et Centrale à plus de 5,5 milliards de Dollars, d’ici 2024. Ces projets, précise-t-il, vont financer des activités prioritaires de la Feuille de route sur les engrais et la santé des sols.

Komla GOKATSE

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