Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, M. Kodjo Sévon-Tépé Adédzé, a eu une rencontre d’échanges, mercredi 3 novembre 2021, dans son cabinet à Lomé, avec la Fédération Nationale des Coopératives des Producteurs de Riz du Togo (FNCPR-Togo), les commerçants du riz local et les responsables de l’interprofession riz. L’objectif est de les écouter, de recenser les difficultés et les défis auxquels ils font face, pour ensemble étudier les leviers sur lesquels il faut agir, afin d’augmenter la production nationale du riz.
Cette rencontre de concertation du ministre avec ces différents acteurs de la filière riz s’inscrit dans la stratégie nationale de promotion de la consommation locale au Togo. Elle entend apporter de la valeur ajoutée aux produits du terroir, en réduisant la dépendance à l’importation. L’initiative est inscrite dans le cadre du PND et de la vision stratégique Togo 2025. C’est également une base de préparation, pour renforcer les atouts du pays, dans la perspective de l’Accord sur la Zone de Libre-échange Continental (ZLECAf), qui est dans les tuyaux.
Pour le ministre Kodjo Adédzé, en tirant les leçons du mois du consommer local de 2020, on doit mettre le focus sur un certain nombre de « Quicks Wings » pour véritablement promouvoir la consommation locale. « En effet, en 2020, lorsque le premier cas de COVID-19 est apparu, tout le monde a paniqué. Le gouvernement était obligé de regarder le stock de riz au niveau interne. Sur combien de mois allons-nous tenir, si les frontières venaient être fermées. Le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, a dû donc commander de riz pour huit milliards de FCFA, afin de pouvoir nourrir sa population, au cas où cela devenait plus difficile. Dans le même temps, on regarde qu’il y a des initiatives. Que ce soit à Aglomégouzou, Anié, Dapaong, Mission -Tové ou Kovié, on cultive du riz. Mais, pourquoi ne pas mettre le focus sur ces milieux, en augmentant les surfaces cultivables pour produire davantage et donner l’occasion à nos populations de consommer ce qu’on produit au Togo ? Nous voyons que les consommateurs sont prêts à consommer le riz local, à condition que le produit soit disponible à tout moment. Il faudrait également que le produit soit de qualité », explique le ministre. A son avis, pour pouvoir tracer les produits, il faut qu’ils soient certifiés. En cela, on doit d’abord résoudre le problème d’emballage et de coût de production, des questions essentielles sur lesquelles le gouvernement travaille, à travers la mise en place de la Plateforme Industrielle d’Adéticopé (PIA).
avec les acteurs de la filière riz
Agir sur certains leviers pour réduire la pauvreté
Selon le ministre Adédzé, aujourd’hui, le gouvernement connait les leviers sur lesquels il doit agir, pour réduire la pauvreté dans le pays. « On sait qu’en promouvant la consommation locale du riz, on améliore le revenu de tous les acteurs de la chaîne de production. Si on donne les moyens à celui qui produit 20 tonnes d’en produire quarantaine, il va gagner plus d’argent, recruter plus de mains d’œuvre. Celle qui transforme aussi se trouvera dans une dynamique d’augmenter les capacités de ses machines. Nous ne devons pas fuir notre potentiel », a précisé le ministre.
Les participants ont salué cette démarche du gouvernement, avant d’émettre des doléances visant l’amélioration de leurs activités. Selon le président de l’interprofession riz, M. Mazibèdong Wiyaou, et la représentante de la Fédération Nationale des Coopératives des Producteurs de Riz au Togo, Mme Ekouya Adoukonou, les difficultés résident au niveau du manque d’eau, du coût de l’énergie et de l’emballage. Ils ont aussi évoqué le manque de machines, de financement des petits producteurs, de mains d’œuvre, etc.
Ce cadre d’échange et d’implication entre le gouvernement et le secteur privé, permettant de prendre en compte les préoccupations du secteur privé, va se poursuivre avec d’autres acteurs.
Komla GOKATSE
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