Lancées officiellement ce 5 octobre, au centre d’écrit du Lycée d’Adidogomé, à Lomé, les épreuves au concours d’entrée à l’INFA de Tové, prennent fin le 6 octobre 2021. Au total, 723 candidats, dont 178 filles soit 24,61%, composent sur l’ensemble du territoire national dans chacun des centres d’écrit de Lomé, Kpalimé, Sokodé, Kara et de Dapaong. Ils sont en course pour le compte du Cycle de licence professionnelle agricole (CLPA), avec 563 candidats, dont 122 filles, (21,66 %) et du Cycle du baccalauréat professionnel agricole (CBPA) regroupant 160 concurrents, dont 56 filles, soit 35 %. Ce concours va retenir un total 65 nouveaux élèves à former en deux ans. Ce qui devrait concourir à la mise en œuvre de la politique du gouvernement relative à son engagement à mettre sur le marché des acteurs compétents capables de relever le niveau de l’agriculture togolaise.
Le concours d’entrée à l’INFA de Tové a démarré officiellement, ce 5 octobre 2021, sur l’ensemble du pays dans cinq centres d’écrit, où 723 candidats sont en course dans les Cycles de licence professionnelle agricole (CLPA) et du baccalauréat professionnel agricole (CBPA). Les épreuves ont été lancées au centre d’écrit du Lycée d’Adidogomé, au nom du ministre en charge de l’Agriculture, par le ministre Ihou Watéba de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence de son collègue chargé de l’Enseignement technique et de l’Artisanat, M. Kokou Eké Hodin et d’autres personnalités. Ils entendaient ainsi encourager et soutenir les candidats, mais aussi et surtout, réaffirmer la place de choix que le gouvernement accorde au secteur de l’agriculture en tant que promoteur d’emplois et pilier fondamental dans la lutte contre la pauvreté et la faim. « Aujourd’hui, le secteur agricole fait partie des viviers du pays, donc un secteur porteur. Les grands enjeux actuellement consistent à nourrir la planète. Dans nos pays autant nous avons les artisans qui font l’agriculture, autant il nous faut aujourd’hui former suffisamment de personnels qualifiés de niveau qui puissent répondre aux besoins des populations, en les aidant pour améliorer l’agriculture. Tout en étant eux-mêmes des producteurs capables d’améliorer les rendements agricoles de notre pays. Le lancement de ce concours qui permet de recruter de nouveaux élèves participe à l’engagement de l’Etat de mettre sur le marché des acteurs compétents capables de relever le niveau de notre agriculture », a souligné le ministre Ihou Watéba.
« Nous ne formons plus des jeunes qui vont aller demander d’emplois »
Les candidats composaient, hier, en français, en Sciences de la vie et de la terre (SVT) et en science physique. Aujourd’hui, ils terminent avec les mathématiques, tandis que, ceux qui ont choisi les options machinisme agricole et agroéquipements, vont composer dans la construction mécanique. Le nombre de places disponibles est de trente (30) pour le cycle de baccalauréat professionnel agricole (CBPA) et de trente-cinq (35) pour le cycle de licence professionnelle agricole (CLPA).
« On entre à l’institut national de formation agricole (INFA) de Tové avec une idée de projet. Nous ne formons plus des jeunes qui vont aller demander d’emplois. Nous formons des gens qui vont s’installer sur le terrain. C’est pourquoi, le jeune y rentre avec une idée de projet et la technique que nous utilisons, c’est former par pratique », explique, pour sa part, le directeur général de l’institut, Dr Kokouvi Soedji.
Il a, par ailleurs, rappelé que l’INFA de Tové a été créé en 1980 par décret présidentiel, en tant que centre de formation des techniciens agricoles et techniciens supérieurs agricoles. Par un nouveau décret présidentiel datant du 24 juillet 2019, l’institut a été réorganisé avec des innovations majeures, dont : « la délivrance du diplôme de baccalauréat professionnel agricole en Agropastoral, Agroéquipement et Foresterie et gestion durable des terres à travers le cycle de baccalauréat professionnel agricole (CBPA) ; la délivrance du diplôme de licence professionnelle en Agriculture, Agroalimentaire, Production, santé animale et halieutique, Foresterie et gestion de l’environnement, Machinisme agricole et Aménagement et ouvrages hydro-agricoles, à travers le cycle de licence professionnelle agricole (CLPA) ». Parmi ces innovations, Dr Soedji a aussi fait cas de la formation de courte durée au profit des acteurs de chaines de valeur agricole. Selon lui, en dehors de l’inscription à titre payant, l’entrée à l’INFA de Tové se fait sur concours. A son avis, l’augmentation des candidatures au concours d’entrée à l’institut, cette année, est liée aux différentes innovations apportées par le nouveau décret
Les opportunités après la formation
Après la formation à l’institut, l’apprenant sort avec le niveau licence professionnelle, soit en Agriculture, en Agroalimentaire, en Production, santé animale et halieutique, en Foresterie et gestion de l’environnement, en Machinisme agricole ou en Aménagement et ouvrages hydro-agricoles. De façon générale, les licences professionnelles délivrées à l’INFA de Tové préparent les diplômés à une large gamme d’emplois au service du développement durable, de l’agriculture et de la gestion de l’environnement dans les institutions comme les Organismes d’appui au développement (institutions nationales, multilatérales, ONG, fondations, banques et micro-finances).
Concernant le Baccalauréat professionnel agricole, il peut s’obtenir en Agropastorale, en Foresterie et gestion durable des terres, ainsi qu’en Agroéquipement. Ces bacheliers peuvent devenir des conseillers agricoles, des gestionnaires de fermes agro-pastorales, des agents technico-commerciaux, des pépiniéristes, des reboiseurs, arboriculteurs, jardiniers aménagistes-paysagistes, garde-forestiers et guides touristiques, mais aussi des gestionnaires de stock /magasiniers, des mécaniciens agricoles, des conducteurs d’engins agricoles, de pêche et d’aquaculture, etc.
Bernardin ADJOSSE
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