Agriculture

Améliorer la productivité des sols agricoles : Le Projet RESADE évalué à mi-parcours par les parties prenantes

Dr Bali( au milieu) a ouvert les travaux. (Photo ONOUADJE)
Améliorer la productivité des sols agricoles : Le Projet RESADE évalué à mi-parcours par les parties prenantes

Une réunion de partage des résultats du projet « Amélioration de la Résilience Agricole à la Salinité par le Développement et la Promotion des Technologies et de Stratégies de Gestion Favorables aux Producteurs Vulnérables(RESADE) » s’est tenue ce mercredi 21 juillet, à Lomé. La rencontre est une initiative de l’Institut Togolais de Recherche Agronomique(ITRA) avec l’appui du Centre International pour l’Agriculture bio saline (ICBA). L’objectif étant de mettre à jour les parties prenantes du projet sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des activités et de discuter sur la voie à suivre pour l’atteinte des objectifs.

En Afrique subsaharienne, la salinité des sols est un facteur limitant majeur pour la production agricole. Au Togo, des terres Salines et sodiques ont été décrites le long de la lagune, du lac-Togo au fleuve Mono et le long de la vallée du fleuve Zio. Les sites de production intensive comme la culture maraîchère seraient aussi affectés par la salinité des sols. Il existe également des risques potentiels d’expansion des terres salines et sodiques avec des pratiques agricoles inappropriées. Pour limiter la salinisation des sols, améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté des petits exploitants agricoles dans les zones affectées, le Togo a bénéficié du projet « Amélioration de la Résilience Agricole à la Salinité par le Développement et la Promotion des Technologies et de Stratégies de Gestion Favorables aux Producteurs Vulnérables (RESADE). Ce projet, initié par le Centre International pour l’Agriculture bio-saline (ICBA), est cofinancé, pour quatre ans, par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et la Banque Arabe pour le Développement. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté chez les petits agriculteurs, en particulier les femmes des zones touchées par la salinité en Gambie, Libéria, Sierra Leone, Togo, en Afrique de l’Ouest, et Botswana, Mozambique, Namibie, en Afrique Australe.

Au Togo, le projet, mis en œuvre par l’Institut Togolais de Recherche Agronomique, a débuté en 2019. Certaines activités définies ont été réalisées et d’autres en cours de réalisation. Après deux ans de mise en œuvre, il était important pour l’ITRA d’informer le comité de suivi national des progrès réalisés et de recueillir des recommandations pour la suite du projet. D’où la réunion d’échanges qui a eu lieu hier à Lomé.

Les activités réalisées au Togo

Selon le directeur général de l’ITRA, Dr Yao Lombo, les principales activités ont porté sur une étude socioéconomique de base de la préfecture de l’Avé, la collecte des données des indicateurs de vulnérabilité, l’élaboration de la carte de salinité de la Kara et de la Région Centrale, la collecte de données sur la salinité des eaux dans la Région Maritime. Durant cette période, les experts ont eu à faire des tests de cinq variétés de riz tolérantes à la salinité, à construire un site de bonnes pratiques agricoles à Atti- Apédokoè, former des coordonnateurs sur la gestion des fonds, etc.

A cette occasion, la Secrétaire Général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement Rural, Dr Nèmè Hélène Bali, a relevé qu’il s’agit de résoudre une équation fondamentale liée à la sécurité alimentaire et qui comporte plusieurs facteurs que sont : la démographie galopante, le changement climatique, le sol (agriculture, habitat, environnement, élevage). Il est donc nécessaire de prendre en compte tous ces facteurs et de voir dans quelles mesures on peut trouver les solutions les plus appropriées, en tenant compte de tous les domaines qui inter-agissent. Ce projet est donc une réponse à l’un des défis auxquels font face les producteurs et qui consiste à équiper les petits exploitants de technologies et compétences qui peuvent améliorer la productivité agricole, tout en conservant les ressources naturelles et en promouvant   les pratiques de gestion des sols et de l’eau. Elle a confié que ce projet vient, une fois encore, soutenir les efforts du gouvernement dans la mise en place d’un système de gestion efficace des terres agricoles, qui vise à promouvoir un développement socioéconomique inclusif et durable pour soutenir la transformation structurelle du pays.

Mélissa BATABA

 

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