Santé / Société

Santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents : Le gouvernement à la recherche des recommandations des acteurs pour améliorer l’éducation et la protection

Dans les locaux de l'UNFPA, une partie des participants au lancement de la consultation nationale sur l'éducation complète à la sexualité(Photo Mme GERALDO)
Santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents : Le gouvernement à la recherche des recommandations des acteurs pour améliorer l’éducation et la protection

 Le ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire et celui de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins, avec l’appui des partenaires, organisent une consultation nationale sur l’éducation complète à la sexualité. L’objectif est de recueillir des recommandations de fond auprès des parties prenantes, afin de renforcer l’éducation à la sexualité, les services de santé sexuelle et reproductive, la prévention des violences basées sur le genre et la protection des adolescents et des jeunes. C’est une session virtuelle et présentielle de deux jours regroupant environ 90 acteurs impliqués, dont le lancement a été suivi ce mercredi 21 juillet  au siège local Du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

 Au Togo, la  population est extrêmement jeune, avec 60% de moins de 25 ans. Beaucoup d’actions ont été entreprises par le gouvernement et ses partenaires au développement, en vue de la mise en œuvre effective de la politique de la jeunesse. Malgré tous ces efforts, plusieurs indicateurs sur la situation des adolescents et des jeunes demeurent encore à des niveaux médiocres. Ainsi, plus de 3000 jeunes filles élèves tombent enceintes chaque année avec une tendance à la hausse. Les connaissances en matière de VIH, du cycle menstruel de contraception et autres sont encore faibles et les adolescents prennent tous les jours des risques pour leur santé par ignorance.

C’est pourquoi le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, s’engage à leur assurer un avenir meilleur et à augmenter leurs chances de réussite et d’épanouissement, en leur donnant des compétences nécessaires et un environnement favorable. Ceci, à travers une consultation nationale sur l’éducation complète à la sexualité, lancée hier à Lomé. Il s’agit d’une étape essentielle dans un processus entamé depuis 2018 en Afrique de l’Ouest et du Centre, à la suite des pays de l’Afrique Australe et de l’Est. En raison du contexte de la covid-19, la consultation s’étale sur deux jours répartis en deux sessions.

Faire le point des interventions en matière d’éducation Complète

La première, virtuelle, rassemble environ 90 participants représentant les différentes parties prenantes. Elle est divisée en trois volets. Le premier consiste à présenter, à examiner les données et à valider les conclusions de la fiche pays, ainsi qu’à fournir des preuves et des perspectives supplémentaires sur le développement futur. Une analyse de la situation présentant les principaux problèmes qui affectent la santé des adolescents et des jeunes, leur développement et leur résilience dans la région Afrique Occidentale et du Centre, fournira également des aperçus régionaux à prendre en considération. Le 2e volet va faire le point des interventions en matière d’éducation Complète sur la Sexualité et Santé Sexuelle et Reproductive des différents acteurs dans le pays.

Le dernier volet vise à proposer des recommandations d’actions clés pour améliorer la santé et les résultats éducatifs des adolescents et des jeunes dans le pays, sur la base des données présentées. Il consiste aussi à formuler des messages clés pour la formulation de l’engagement ministériel.

La session présentielle regroupe environ 36 participants. Elle sera consacrée au peaufinage des recommandations, à l’élaboration des messages clés et de la feuille de route pour l’engagement des parties prenantes, qui aboutira à l’approbation de l’engagement ministériel.

La présente consultation nationale du Togo rassemble des représentants de toutes les entités du gouvernement, des éducateurs, des syndicats d’enseignants et associations de parents d’élèves, des leaders religieux et communautaires, des jeunes et adolescents et les partenaires techniques et financiers concernés par la thématique.

À l’ouverture des travaux, les ministres Eké Kokou Hodin, en charge de l’Enseignement technique et de l’Artisanat, et Moustafa Mijiyawa de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux Soins, se sont réjouis de la tenue de ces assises qui permettront de trouver des solutions appropriées aux problèmes de santé sexuelle et reproductive des jeunes, tout en améliorant l’éducation en la matière. Pour eux, une sexualité mal gérée peut compromettre l’adolescence et même l’adulte de demain.

Au nom des partenaires techniques et financiers, le chargé de bureau UNFPA-Togo, M. Bwato N’Sindi, a réitéré la disponibilité des uns et des autres pour relever les défis et soutenir les orientations du gouvernement. Il en a appelé à des actions plus coordonnées pour des impacts plus visibles.

 

Régine AKONGA

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