Agriculture

Les acteurs agricoles partagent les bonnes pratiques de la lutte contre la chenille légionnaire au togo

Les acteurs agricoles partagent les bonnes pratiques de la lutte contre la chenille légionnaire au togo

Une soixantaine d’acteurs, venus des cinq régions économiques du Togo, prennent part, à Notsè, à un atelier de concertation et de partage d’informations et de connaissances sur la gestion de la chenille légionnaire d’automne au Togo. Organisée par le ministère de l’Agriculture, avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), cette rencontre de deux jours vise à mettre les acteurs intervenant dans la gestion de la chenille légionnaire d’automne au même niveau d’information et à harmoniser leurs stratégies de lutte contre ce ravageur.

Depuis 2016, le Togo, tout comme certains pays d’Afrique, est confronté au problème de ravage des cultures, surtout du maïs, par la chenille légionnaire d’automne encore appelée Spodoptera fruigiperda,, originaire d’Amérique. Sa présence constitue, pour les producteurs agricoles, surtout ceux du maïs, un risque élevé de perte de production, qui vient s’ajouter à ceux déjà existants. A cet effet, la FAO a été mandatée pour contribuer à trouver des solutions durables à ce phénomène nouveau qui prend une ampleur inquiétante et qui demande la mise en commun des connaissances. C’est dans ce sens qu’elle intervient dans l’ensemble des pays africains pour sensibiliser les acteurs, et les mettre ensemble, en vue de réfléchir sur les stratégies.

Il ressort que les mesures à prendre sont, en grande partie, du ressort des agriculteurs, directement dans leurs champs. D’où il faut alors concentrer les efforts sur l’aide à leur apporter, afin qu’ils puissent comprendre la situation pour mieux gérer les risques. L’atelier de concertation et de partage d’informations et de connaissances entre les acteurs intervenant dans la gestion et la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, qui se tient, depuis hier, à Notsè, s’inscrit dans ce cadre. Il permettra aux participants, non seulement, d’avoir un même niveau d’informations sur le ravageur, mais aussi, d’harmoniser leurs stratégies pour renforcer leur collaboration, afin de rendre efficace l’appui à apporter aux agriculteurs.

Pendant les deux jours, vulgarisateurs, paysans et chercheurs seront ensemble pour voir les enseignements tirés durant les trois ans, ce qui a marché ou n’a pas marché et confronter tout cela avec ce que la FAO a pu capitaliser comme connaissances aussi bien en Afrique que partout ailleurs dans le monde entier. Ceci, afin de proposer à terme, un certain nombre d’éléments sur lesquels il faut travailler pour trouver des solutions dans le long terme. M. Djiwa Oyétoundé, chargé de Programme à FAO-Togo a reconnu les efforts du gouvernement dans la lutte contre les ravageurs, avant de féliciter les services de protection de végétaux, de la vulgarisation, les institutions de recherche et les agriculteurs pour le travail abattu dans la gestion de l’invasion de la chenille au Togo.

Le directeur de la Protection des Végétaux, représentant le ministre de l’Agriculture, M. Tagba Atsu, a relevé aussi bien les dégâts causés par cette chenille que les différents efforts du gouvernement pour y faire face. Il a remercié la FAO pour son appui, avant d’exhorter les acteurs à mener de fructueuses réflexions.

Faustin LAGBAI

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