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Le réseau ANOJEF veut connaître l’impact de la COVID-19 sur la vie quotidienne des femmes togolaises

Les parties prenantes au lancement de l'étude de l'ANOJEF
Le réseau ANOJEF veut connaître l’impact de la COVID-19 sur la vie quotidienne des femmes togolaises

La crise sanitaire de la Covid-19 continue d’impacter négativement les conditions de vie des populations, en particulier, celles des femmes, qui ont vu leurs vulnérabilités augmenter. Dans ce contexte, le réseau des organisations de jeunes femmes leaders pour le développement (ANOJEF)  a lancé le 31 juillet, dans les locaux de la préfecture d’Agoè-Nyivé, le projet d’investigation pour déterminer les impacts négatifs de la pandémie à Covid-19 sur les femmes au Togo. Une initiative de de trois mois, Juillet à Septembre, mises en œuvre avec l’appui financier de l’organisation Urgent Action Fund+ Africa for Human Rights. L’objectif principal étant de contribuer à la résilience des femmes face à la situation COVID-19 au Togo, par le biais de plaidoyers visant à impliquer les femmes dans les politiques publiques et stratégie post-Covid-19 du gouvernement.  

Le lancement de ce projet d’investigation pour déterminer les impacts négatifs de la pandémie à Covid-19 sur les femmes au Togo par l’Alliance Nationale des Organisations des Jeunes Femmes Leader pour le Développement (ANOJEF) célébrait à la fois la journée internationale de la femme africaine, observée chaque 31 juillet, et placée cette année sous le thème « Les femmes africaines dans les arts, la culture et le patrimoine ». Une thématique dont l’objectif est de faire avancer les actions en faveur de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Le lancement a été suivi d’une séance de formation, une des activités de ce projet, qui se propose « d’évaluer l’impact de covid19 sur les conditions de vie des femmes au Togo », « d’Améliorer leurs connaissances sur leurs droits et la Covid-19 »…

Selon la coordinatrice du projet, Mme Sylvaine Amoussivi Kpotaka, les bénéficiaires de cette initiative, sont entre autres, les jeunes femmes et femmes vulnérables de plus de 20 ans des milieux ruraux et urbains des régions Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes. Elle a renseigné qu’en dehors de la formation des femmes sur leurs droits et la covid19, l’initiative se propose de mener une étude sur l’impact de la Covid-19 sur les conditions de vie des femmes au Togo. Cette étude va toucher un total de 100 femmes, à raison de 20 dans chacune des cinq régions administratives. Il s’agit des enquêtes individuelles, dont le décryptage des résultats permettra de disposer des informations crédibles concernant l’impact de la pandémie sur la vie. Des informations qui seront consignées dans un rapport laissant voir des recommandations de ces femmes. Aux dires de la coordinatrice, cette étude, qui servira de soubassement pour le plaidoyer en faveur des femmes victimes, vise leur résilience face à la crise sanitaire, mais aussi leur implication et celle des collectivités territoriales dans la stratégie post-covid19 du gouvernement.

Appel des femmes à intensifier la sensibilisation des populations contre la Covid

Le lancement de ce projet a été officié par le secrétaire général de la préfecture d’Agoè-Nyivé, M. Essohana Kazandou, en présence des représentants du ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme, et de l’Alphabétisation ; de la Direction de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, ainsi que d’autres invités.

Dans son intervention, M. Kazandou a dit le soutien du préfet à ce projet qui participe aux efforts de riposte à la Covid-19 engagés par le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat, depuis le 1er cas de la Covid-19 au Togo, en mars 2020. Il a rappelé que le chef de l’Etat, accorde une place importante aux femmes, qui sont des acteurs de développement, mais aussi un pilier fondamental pour le pays dans son dynamisme vers la croissance économique inclusive. Il a encouragé les femmes à se constituer en groupements pour tirer les avantages liés à la force du groupe dans la prise en compte de leurs projets par les partenaires, mais aussi, pour profiter des mécanismes mis en place par le gouvernement en vue de l’épanouissement de la femme. Il les a invitées à œuvrer pour la promotion du civisme et de la citoyenneté, à travers une éducation qui fait en sorte que l’utilisation les réseaux sociaux profite à la population. Car, à son avis, les comportements inciviques sont inquiétants sur ces réseaux, régulièrement utilisés par certains pour insulter et escroquer d’autres citoyens. Pour finir, M. Kazandou a exhorté ces femmes à intensifier la sensibilisation des populations contre la pandémie du coronavirus, dans des lieux de cultes, des églises, mosquées, marchés et autres…

Du reste, l’on retient que l’Alliance Nationale des Organisations des Jeunes Femmes Leader pour le Développement (ANOJEF) est un réseau des organisations de jeunes femmes responsables d’associations du Togo, créé en 2018. Il a des coordinations dans les cinq régions du Togo et est dirigé par une coordination nationale. A ce jour, il compte 48 organisations membres. Sa mission est de renforcer les capacités de ses organisations membres pour le plein épanouissement de la jeune fille et femme au Togo.

Bernardin ADJOSSE

 

 

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