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Le Premier ministre à l’ouverture du 16è forum de l’AGOA : “Faire en sorte que nos populations, surtout celles des zones rurales, profitent pleinement des mêmes opportunités qu’offre l’AGOA”

La table d'honneur. On reconnait le PM Klassou (5ème de la gauche)
Le Premier ministre à l’ouverture du 16è forum de l’AGOA : “Faire en sorte que nos populations, surtout celles des zones rurales, profitent pleinement des mêmes opportunités qu’offre l’AGOA”

Le 16e forum de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique a démarré ce mardi, à Radisson Blu Hotel 2 Février, à Lomé, avec le lancement des travaux des sessions du secteur privé et de la société civile. Organisé sous le thème, « Les Etats-Unis et l’Afrique, partenariat pour la prospérité à travers le commerce », ce forum regroupe les délégués américains et ceux des 38 pays africains éligibles à l’AGOA, une loi des Etats-Unis destinée à créer les opportunités d’exportation des produits des Etats au Sud du Sahara à destination de l’Amérique. C’est le Premier ministre, Komi Selom Klassou qui a ouvert les travaux de ces sessions. Elles constituent un cadre pour lever les goulots d’étranglement observés dans la mise en œuvre de l’AGOA et pour examiner les voies et moyens devant permettre de mieux exploiter les potentialités des marchés intérieurs africains.

Le Premier ministre Komi Selom Klassou, a ouvert, ce mardi , à Lomé, les travaux des sessions du secteur privé et de la société civile, prévues dans l’agenda du 16e forum AGOA, qui  se déroule, du 8 au 10 du mois courant, dans la capitale togolaise, sous le thème relatif à la promotion du partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique, en vue d’une prospérité à travers le commerce.

Les activités de ces deux sessions ont été lancées en présence des membres du gouvernement et de plusieurs autres personnalités, dont le responsable du bureau Afrique au département d’Etat américain, M. Peter Barlerin. Les plus importantes organisations de la société civile et du secteur privé d’Afrique et des Etats-Unis prennent part à ces sessions, qui visent à réfléchir aux stratégies et recommandations devant concourir à promouvoir l’augmentation du commerce et des investissements entre les Etats-Unis et les pays africains. Il s’agit aussi de trouver les voies pour promouvoir un plus grand accès aux opportunités entre les investisseurs américains et les entreprises africaines, tout en cherchant à  voir comment la société civile peut contribuer au renforcement des capacités de production et de commercialisation des PME/PMI, ainsi que celles des jeunes et femmes. Le  tout dans une dynamique visant à leur inclusion dans les chaînes de valeur régionale et mondiale, pour un impact de l’AGOA sur un grand nombre d’individus.

Faire de la coopération un outil de prospérité partagée

En ouvrant les travaux, le Premier ministre, M. Komi Selom Klassou, a relevé que cette rencontre, tout comme les précédentes, représente un important jalon dans la prise de conscience collective pour faire de la coopération une véritable voie du continent. Selon lui, elle permet aux opérateurs, entrepreneurs et investisseurs  privés des pays africains éligibles à l’AGOA de mieux se connaître et d’exploiter les potentialités de leurs marchés intérieurs, dans le sens d’une meilleure intégration des marchés nationaux.

A ce sujet, M. Klassou a fait valoir la décision des chefs d’Etat togolais et ghanéen d’ouvrir la frontière entre leurs pays, 24 heures sur 24, comme étant un signal fort salutaire sur le chemin de l’intégration régionale. «Le rendez-vous de Lomé permet aux acteurs du secteur privé africain d’échanger avec leurs homologues américains sur les meilleurs moyens d’optimiser le privilège que constitue le visa AGOA pour l’exportation de nos produits agricoles et miniers transformés, sur le marché américain où les goûts et les centres d’intérêts des consommateurs sont très diversifiés, faisant du dynamique de ce marché une manne évidente pour nos pays», a-t-il fait savoir.

Le Premier ministre a signifié que le forum de Lomé, tout en permettant de passer en revue les difficultés de l’Afrique pour être efficacement présente sur le marché mondial, constitue un cadre pour relever les défis d’une croissance accélérée, durable et inclusive, à travers des mesures diligentes qui s’imposent.

« La question de l’inclusion des petits producteurs, des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur nationale et régionale constitue un élément clé, afin de permettre à nos populations, surtout celles des zones rurales, de profiter pleinement des mêmes opportunités qu’offre l’AGOA », a dit M. Klassou. Il a rappelé que l’agro-business est à encourager dans les pays africains, en tant qu’une opportunité pour la diversification des produits de qualité à l’exportation.

Le chef du gouvernement a, par ailleurs, souligné l’engagement du gouvernement à faire du Togo un hub logistique central. Pour ce faire, le pays compte s’appuyer sur ses infrastructures modernes, notamment son port en eau profonde de Lomé, ses corridors  Abidjan-Lagos et Lomé Ouagadougou via d’autres pays de l’hinterland, son aéroport international de Lomé, qui relie directement Lomé et New York,  sans oublier l’existence de la compagnie panafricaine Asky, qui dessert la plupart des capitales de la sous-région. Selon lui, il s’agit pour le Togo de « bâtir une économie robuste, capable d’accroître la part des exportations et des produits dans le PIB, tout en favorisant l’avènement d’une classe moyenne, tant en milieu urbain que rural, à même de soutenir une demande intérieure viable ».

Le chef du gouvernement,  d’autre part, a appelé les partenaires  américains à continuer de soutenir l’Afrique, au-delà de l’AGOA, pour faire du continent noir le pôle le plus important de la croissance de l’économie mondiale et ainsi permettre de lutter efficacement contre les maux du monde actuel : l’extrémisme, le terrorisme, les crises migratoires…

Auparavant, il  y avait d’autres intervenants,  notamment, M. Pater Barlerin, responsable du Bureau Afrique du Département d’Etat, M. Ade Ayeyemi, PDG du Groupe Ecobank, Mme Florizelle Liser, présidente et PDG du Conseil d’entreprise en Afrique, la ministre Bernadette Essossimna Legzim-Balouki du Commerce et Mme Sylvie Benissan-Messan représentant AWEP-Afrique. Ils ont, tour à tour, rappelé les opportunités de la loi AGOA, soulignant l’importance d’une synergie d’action et la nécessité de travailler à la qualité des produits africains, afin de les rendre compétitifs sur le marché mondial.

Bernardin ADJOSSE

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