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Dialogue intertogolais : Le chef de l’Etat renforce les mesures d’apaisement en graciant des détenus de droits communs

Dialogue intertogolais : Le chef de l’Etat renforce les mesures d’apaisement en graciant des détenus de droits communs

Suspendus lundi, les travaux du dialogue politique inter-togolais vont reprendre vendredi, à 14 heures, à l’hôtel 2 Février de Lomé pour la suite des discussions. Lundi, au premier jour, sous la houlette du facilitateur, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufu-Addo, les parties prenantes, à savoir : les délégués du parti au pouvoir, UNIR, et ceux de la coalition de l’opposition, ont pu s’entendre sur divers points d’apaisement.

Faisant le compte rendu de cette première journée des pourparlers, le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, M. Robert Ka-Dampaah, a salué des avancées dans les discussions.

Pour le porte-parole du groupe de la facilitation, M. Daniel Oseï, certaines mesures d’apaisement et de confiance ont été prises. La première mesure porte sur la question de la représentation et de l’inclusivité. Les deux parties ont convenu que la délégation gouvernementale serait la bienvenue aux discussions en tant que groupe autonome. La coalition des 14 partis de l’opposition a  souligné, à son tour, qu’elle augmenterait son nombre en fonction du nombre convenu par le gouvernement.

Lors de la session plénière, les deux parties, conformément au règlement intérieur, « ont discuté de la question principale de la confiance, de l’apaisement et du renforcement de la confiance ». A cet égard, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a fait part des concessions faites par son homologue togolais, le président Faure Essozimna Gnassingbé, lors d’une réunion entre les deux chefs d’Etat, un peu plus tôt dans l’après-midi de ce lundi. De leurs discussions, une grâce présidentielle a été signée et devrait être publiée le même jour. Elle porte sur la libération de quarante-cinq (45) sur les quatre-vingt-douze (92) personnes détenues dans les prisons du pays, à la suite de leur participation aux manifestations. Secundo, les sept (7) personnes emprisonnées, à la suite des incendies des marchés de Lomé et de Kara, seront traduites devant les tribunaux, pour leur libération provisoire ce mercredi 21 février.

Les autres détenus, à cause de leur participation aux manifestations, « verront leur cas examiné par la justice togolaise, afin de déterminer leur sort après étude du bien-fondé de leur cas particulier ».

Les parties se sont également mises d’accord sur la suspension des manifestations durant le dialogue.

En ce qui concerne les questions en suspens, relatives à l’apaisement et au renforcement de la confiance, les deux parties ont souhaité se retrouver avant la prochaine réunion, prévue pour le vendredi prochain.

En plus, les 14 partis de l’opposition ont indiqué « qu’ils ont vu qu’il y a des préparations qui se font, en vue des élections locales. Ils demandent que la partie gouvernementale fasse un effort pour suspendre ces activités jusqu’à ce que le point de l’ordre du jour qui discute des réformes électorales soit terminé ». Ce que la partie gouvernementale a accepté de considérer.

Ensuite, la réunion a examiné le projet de retour à la Constitution de 1992. Diverses interventions ont été également faites des deux côtés.

En attendant la mise en œuvre des différentes mesures annoncées, au cours de cette première journée, et qui figurent parmi les préalables demandés par l’opposition, il a été convenu de reporter les délibérations au vendredi, 23 février, à 14 heures.

Précisons que pour ce dialogue, plusieurs point seront débattus : les mesures d’apaisement et de confiance à examiner de manière prioritaire par les participants du dialogue, le rétablissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la Constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la Constitution de 1992. Le cadre du dialogue, la participation du gouvernement au dialogue, l’inclusivité du dialogue, les réformes constitutionnelles, les réformes électorales, l’état de droit et la situation humanitaire et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi sont également inscrit à l’ordre du jour.

Le chef de l’Etat optimiste sur la suite du dialogue

Le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a affiché son optimisme face à ce dialogue. Sur sa page twitter, il écrit : « Je salue le bon déroulement des travaux préparatoires ayant permis l’ouverture du dialogue, en présence de mon homologue ghanéen et des représentants de la mission de facilitation que je remercie. Unis par notre appartenance à la mère patrie le Togo, je reste convaincu que nous parviendrons entre filles et fils d’une même nation, à nous entendre sur l’essentiel ». Le président a remercié l’ensemble de ses pairs pour leur sollicitude à l’endroit du Peuple togolais ainsi que ses compatriotes pour leurs sens de responsabilité. « J’invite chacun de nous à promouvoir la tolérance et à demeurer préoccupé par la Paix et le Développement de notre cher pays », a-t-il ajouté.

En rappel, le Togo est fortement plongé dans une crise politique, depuis septembre dernier, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement de 14 partie politiques demandent ouvertement le départ du président Faure Essozimna Gnassingbé.

Jules LEMOU

Komla GOKATSE

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