Changement Climatique

Réponses aux effets des changements climatiques et des crises sur la sante

Les participants lors des travaux.
Réponses aux effets des changements climatiques et des crises sur la sante

Un forum régional multisectoriel sur la santé, le climat, les crises humanitaires et la santé sexuelle et reproductive est ouvert le 23 mai 2024, à Lomé. Il est organisé par Jhpiego, en partenariat avec la GIZ. Cette rencontre de 3 jours vise à favoriser les échanges, à approfondir les analyses et à encourager la recherche de solutions communes et innovantes face à la problématique du changement climatique, des crises humanitaires et de l’accès aux services de santé, y compris la santé reproductive, dans le contexte du Sahel et de la sous-région.

Photo de groupe des participants au forum.

Le Sahel et la sous-région ouest africaine subissent, ces dernières années, les effets dévastateurs des changements climatiques, marqués par des phénomènes extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses et une diminution des ressources naturelles. Ces régions sont aussi confrontées à des taux élevés de conflits et de terrorisme, à la pauvreté et à une faible gouvernance, alimentés par un certain nombre de crises humanitaires, notamment le déplacement massif des populations et une grave insécurité alimentaire. Au cœur de ces défis se trouve une population dynamique, en croissance rapide, où les femmes, les adolescent(e)s et les jeunes sont les plus impactés. Face à la complexité de ces crises, il est nécessaire de commencer une collaboration accrue entre les pays, la société civile, notamment les organisations dirigées par les jeunes et les femmes et le monde universitaire. C’est dans cette optique que Jhpiego, en partenariat avec la GIZ et les ministères de la Santé et de l’Environnement de 5 pays de la sous-région ouest-africaine (Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger et Togo) sont, depuis hier à Lomé, en un forum régional multisectorielsur l’impact du changement climatique sur la santé de reproduction. Cette rencontre vise à encourager la recherche de solutions communes et innovantes face à la problématique du changement climatique, des crises humanitaires et de l’accès aux services de santé, dans le contexte du Sahel et de la sous-région. Elle servira aussi de cadre de partage d’expériences de bonnes pratiques sur le changement climatique, la santé sexuelle et reproductive, la réponse aux crises humanitaires et pour soutenir la préparation à la COP29 par ces pays.

A l’occasion, le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, point focal de la Task-force CC, M. Bertin Medanou Gbobada, a salué cette collaboration qui s’installe entre différents secteurs, pour favoriser une compréhension commune de l’interconnexion entre les crises humanitaires, les changements climatiques et leur impact sur la Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) en Afrique de l’Ouest. Ceci sera une opportunité de partager aussi les résultats de la COP28 et d’autres initiatives nationales et sous-régionales sur le changement climatique et la santé. Selon lui, le cadre  servira également à co-créer des solutions résilientes pour améliorer l’accès des femmes et des jeunes aux services de santé.

Pour sa part, la cheffe composante GIZ pro-santé, Mme Ursula Schoch, a souligné que cet évènement marque une étape cruciale dans la mise en commun des initiatives et des connaissances pour lutter ensemble contre les effets des crises actuelles sur la santé des populations. A son avis, il faut reconnaitre la complexité des défis auxquels sont confrontés le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, en raison des changements climatiques. « Pour atteindre le 3e Objectif de Développement Durable (ODD3), d’ici 2030, visant la réduction de la mortalité maternelle, il est impératif que nous unissions nos efforts déjà consentis dans nos différents pays…pour trouver des solutions durables et respectueuses des droits de l’Homme et de l’environnement », a-t-elle relevé.

Le directeur régional du projet, Accès Collaborative pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre Jhpiego, M. Célestin Compaoré, a expliqué que, ces dernières années, on constate dans nos pays plus de chaleur, d’inondation et les terres sont de moins en moins fertiles. Selon lui, cet état de fait engendre des maladies hydriques qui étaient en voie disparition. « A l’issue des trois jours de travaux, nous allons dresser une feuille de route consensuelle préliminaire proposant quelques pistes d’actions que les pays vont mettre en œuvre avec l’accompagnement des gouvernements, notamment les ministères de la Santé, de l’Environnement, de l’Action sociale », a précisé M. Compaoré.

Alex TEYI

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