Bonne Gouvernance

Promotion de la bonne gouvernance : Plaidoyer pour un engagement plus accru contre l’impunité et la corruption

Participants à l'atelier de formation (Photo GERALDO)
Promotion de la bonne gouvernance : Plaidoyer pour un engagement plus accru contre l’impunité et la corruption

Le Forum Togolais de la Société Civile pour le Développement (FTSCD) a organisé, le vendredi 19 novembre, un atelier en vue de solliciter des décideurs et pouvoirs publics, plus d’engagement dans la lutte contre l’impunité. Il s’est agi d’une rencontre de plaidoyer visant à mobiliser les acteurs de la société civile et ceux impliqués dans la Promotion de la bonne gouvernance à plus d’actions, en vue de susciter plus d’engagement au niveau des gouvernants. C’était également l’occasion pour ces OSC de solliciter auprès des pouvoirs, un portage de haut niveau contre l’impunité et la corruption au Togo.

Selon le Forum, la corruption nuit à la croissance économique et à la compétitivité, en modifiant les décisions des agents économiques et en décourageant les investisseurs. Aussi, les ressources économiques qui devraient être utilisées à des fins sociales sont-t-elles détournées. La corruption a un effet négatif sur le fonctionnement des institutions démocratiques, le climat des affaires, l’éducation. Elle reste une menace à la gouvernance et à la stabilité des populations. Au Togo, plusieurs mesures ont été prises pour enrailler le mal. C’est notamment la mise en place des réformes pour assainir la gestion des deniers publics, ainsi que la création des organes et corps de contrôle participant à la lutte  contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance. Malgré ces mesures, la question est encore d’actualité au Togo. Cette situation a conduit la FTSCD, en tant qu’organisation citoyenne, à procéder à la relecture des textes et à l’analyse de certaines dispositions. Cet exercice a fait ressortir des manquements et faiblesses. « Il est apparu un besoin à ce que les pouvoirs publics trouvent des solutions aux 11 dossiers préoccupants pour les Togolais. Il s’agit des cas transmis par HAPLUCIA au procureur de la république. Il est également important de trouver des solutions au non-respect et à la non application de la loi No 2016-006 du 30 mars 2016 portant liberté d’accès à l’information et à la documentation publique par certaines administrations publiques, à la faible capacité de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des rapports d’audits de la Cour des comptes, de la non adoption de la loi créant au Togo, l’Agence judiciaire de l’Etat », a expliqué M. Plé Kerim, directeur exécutif du FTSCD.

Il a également évoqué les dossiers comme l’insuffisance de compétences en matière d’investigation, d’enquêtes et de répression qu’il faille combler à la HAPLUCIA, la non adoption de l’avant-projet de loi portant code d’éthique et de déontologie de l’administration et des services transmis au gouvernement en décembre 2019, les prérogatives de l’Assemblée nationale conformément à l’article 128 de la constitution et le renforcement des activités de la section togolaise du réseau des parlementaires africains contre la corruption, etc.  Aux dires de M. Plé, la liste de ces points d’intérêts sera transmise à qui de droit dans les jours à venir.

« En toute humilité et modestie, le FTSCD ne vient pas à travers cette action se prévaloir s’une grande connaissance et maîtrise des questions juridiques en lien avec la corruption. Nous voulons plutôt, par notre démarche, attirer l’attention des gouvernants et décideurs que certaines faiblesses et menaces dans la lutte contre l’impunité et la corruption sont susceptibles de retarder l’atteinte des résultats visés par la gouvernement, en termes d’amélioration de la bonne gouvernance, d’accélération de la croissance , de répartition juste et équitable des richesses, et surtout, de la réduction des inégalités sociales dans notre pays », a-t- il fait valoir.

Yankolina M. TINGAENA

 

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