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Les parlementaires de WAAPAC réfléchissent sur la relance économique post COVID-19 à Lomé

Membres des commissions de finances des parlements de l'Afrique de l'ouest en photo de famille
Les parlementaires de WAAPAC réfléchissent sur la relance économique post COVID-19 à Lomé

L’Association des Commissions de Finances de l’Afrique de l’Ouest (WAAPAC) tient, depuis ce 23 mai 2022, à l’hôtel 2 Février à Lomé, sa 8e conférence couplée de l’assemblée générale annuelle. Placée sous le thème « Rôle des parlements dans les mécanismes de relance économique post COVID-19 », cette rencontre se veut un cadre de réflexion des parlementaires sur la manière d’accompagner les Etats dans la mise en œuvre des politiques de relance des économies à la suite de la pandémie de Coronavirus. Elle sera également l’occasion de renouveler les instances dirigeantes de cette organisation.

La COVID-19 a secoué le monde entier, mettant à rude épreuve les économies des Etats surtout les plus vulnérables. Aujourd’hui, les activités socio-économiques reprennent peu à peu avec l’apport des uns et des autres et surtout des mesures prises par les gouvernements, pour lutter contre ce fléau. La 8e conférence couplée de l’assemblée générale de l’Association des Commissions des Finances de l’Afrique de l’Ouest (WAAPAC) ouverte, ce 23 mai 2022, à Lomé, intervient dans ce cadre. Elle est placée sous le thème : « Rôle des parlements dans les mécanismes de relance économique post COVID-19 ». Ces assises permettront aux participants de réfléchir sur leur mission de contrôle de l’action gouvernementale et ainsi s’assurer que les politiques budgétaires soient de plus en plus efficaces et efficientes. Elles vont permettre également de revoir les textes et renouveler le comité exécutif de l’association, conformément aux dispositions statuaires. Pendant cinq jours, les participants auront donc à échanger autour de plusieurs modules dont « Les effets, défis et opportunités liées à la crise de la COVID-19 », « L’évaluation des plans de riposte et de relance : enjeux, acteurs et méthodes », « Le rôle des parlements dans les systèmes nationaux d’évaluation », « Débat d’orientation budgétaire (DOB) et vote parlementaire en période de crise », etc.

Renforcer les capacités des parlements en matière de contrôle de l’action gouvernementale

En ouvrant les travaux, le 4e vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amenyo Missiame Adjourouvi, a relevé que cette rencontre et le thème choisi témoignent de la volonté des parlementaires de contribuer à asseoir une économie résiliente et inclusive. La crise sanitaire, de par sa complexité et son ampleur, a amené les dirigeants du monde à prendre des mesures drastiques, non seulement de prévention, mais aussi de lutte. Au Togo, le gouvernement a pris des mesures telles que « Novissi », la gratuité des frais d’inscription et de scolarité dans les écoles publiques, la prise en charge de la tranche sociale des factures d’eau et d’électricité, le programme national d’accompagnement de la femme et du nouveau-né (Wezou), etc.

Par ailleurs, cette rencontre permettra de discuter du conflit Russo-ukrainien et de ses conséquences. « Face à la perturbation des échanges commerciaux, nos Etats doivent juguler une hausse des prix des matières premières principalement des denrées alimentaires. Il faudra aussi rassurer les entreprises et les investisseurs face à l’incertitude provoquée par un éventuel effondrement des capitaux des marchés émergents », a souligné l’honorable Adjourouvi. L’ensemble des mesures prises pour contrer ces deux crises a affecté durement les économies et les prévisions budgétaires des pays. « Il est donc impérieux de soutenir ces genres de rencontre des élus du peuple visant à renforcer leurs capacités en matière de contrôle de l’action gouvernementale et à la consolidation des systèmes de résilience socio-économique de nos pays. De toute évidence, les assemblées parlementaires sont appelées à apporter leur contribution au renforcement de la stabilité des cadres macroéconomiques. En effet, la mise en œuvre réussie des plans de relance requiert le soutien indéfectible des représentations nationales comme nous l’avons fait s’agissant des plans de riposte à la COVID-19 », a-t-il rappelé.

Aider les pays à relancer leur économie après cette pandémie

Pour le représentant de l’AFROPAC, institution mère de la WAAPAC, M. James Klutsè Avedzi, cette rencontre devra prendre des décisions et définir des plans pour aider les pays à relancer leur économie après cette pandémie. L’objectif d’AFROPAC à ce rendez-vous est de renforcer les capacités des membres de WAAPAC à véritablement jouer leur rôle de commissions des finances, en étant plus actifs et plus visibles.

Le président de la WAAPAC, l’honorable Mawussi Djossou Sémodji, a expliqué que depuis l’AG de 2017 à Niamey, l’organisation a connu un ralentissement de ses activités en raison de l’insuffisante mobilisation de ses membres aggravée par la crise sanitaire. Aujourd’hui, à la faveur du recul notable de la pandémie, l’organisation s’est engagée dans un processus de redynamisation. Les Etats ont fait d’énormes sacrifices, afin de soulager les populations, surtout les couches les plus défavorisées. « Il est clair que le rôle d’une organisation comme la WAAPAC en tant qu’espace de partage d’expériences et de renforcement des capacités des parlementaires devient plus accru que jamais. De plus, à notre sens, notre association devrait jouer un rôle non négligeable dans la vulgarisation des politiques macroéconomiques et sectorielles communes des organisations d’intégration sous régionales comme la CEDEAO et l’UEMOA. Vous conviendrez avec moi que nous devons tous conjuguer nos efforts pour que la WAAPAC sorte définitivement de sa léthargie et prenne, avec toute la vigueur nécessaire, la place qui est la sienne dans la diplomatie interparlementaire », a ajouté l’honorable Sémodji.

Mélissa BATABA

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