Le Togo participe, à l’opération de sûreté et de sécurité maritime dénommée « Obangame Expresse 2018 », avec l’appui des Etats-Unis d’Amérique à travers leur Centre de Commandement pour l’Afrique (AFRICOM). Cet exercice qui se déroule dans tous les pays du Golfe de Guinée du 18 au 29 mars avec des formations des acteurs dans la gestion des crises maritimes a été marqué par des scénarios, dans les eaux territoriales togolaises par une opération sur le thème relatif au narco trafiquant maritime.
Renforcer les capacités des pays du Golfe de Guinée à lutter efficacement contre les menaces maritimes afin de promouvoir le développement de l’économie bleue. C’est ce que visent les exercices militaires « Obangame Expresse 2018 », dont les opérations ont été lancées, hier, dans les pays du Golfe de Guinée et particulièrement dans les eaux maritimes togolaises. Cette campagne lancée à la préfecture maritime (Base Marine de Lomé) permet au Togo de participer à cet exercice jusqu’au 27 mars courant autour de six thème notamment sur le « trafic de drogue », « la recherche et le sauvetage », la « pollution marine », « la piraterie maritime ». Aussi se figurent au programme quatre exercices nationaux, un exercice binational avec le Bénin et un exercice multinational concernant la « Zone maritime E » avec le Bénin et le Nigeria. Le déroulement des scénarii a débuté déjà avec le premier thème en l’occurrence le « trafic de drogue ».
A cet effet, grâce au partage d’informations avec le Centre maritime multinational de coordination de la zone maritime E basé à Cotonou, à la collaboration entre les différentes administrations nationales concourant à l’action de l’Etat en mer, un navire faisant le trafic de drogue a été localisé et intercepté. Ainsi, le Centre des Opérations Marines (COM) de Lomé a reçu du Centre maritime multinational de Coordination (CMMC) de la zone maritime E, des informations concernant un navire soupçonné de trafic de drogue, en transit du Nigéria vers les eaux sous juridiction togolaise. Le Commandant de la Marine (COMAR) rend compte à son hiérarchie et met en alerte les senseurs de détection des centres des opérations marines de Lomé et de Kpémé ainsi que des forces navales. Le préfet maritime met en place une cellule de crise composée de toutes les administrations impliquées dans la lutte contre le trafic de drogue. Une fois sur la zone, l’Aéronef confirme la position du navire suspect dénommé « Ewo », battant pavillon Panaméen. Le patrouilleur, avec à bord des fusiliers marins a procédé à son arraisonnement par l’envoi d’une équipe de visite puis a déclenché, après décision du préfet maritime en concertation avec le Procureur de la République près du tribunal de 1ère instance de Lomé, le déroutement du marine vers le Port Autonome de Lomé pour la poursuite de l’enquête judiciaire.
A l’issue de l’exercice, le Lt-Col. Kossi Tchédré Kabkia, chargé de l’Action de l’Etat en Mer à la préfecture maritime, s’est félicité du bon déroulement des opérations, qui permettent de relever des défis en la matière. Il a félicité la marine nationale, la gendarmerie maritime, l’armée de l’air et tous les autres acteurs pour leur contribution. Le Lt-Col. Kabkia a exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat pour son engagement dans la lutte contre la Criminalité maritime. Ce qui se traduit par la signature de la « Charte de Lomé » sur la sécurité, la sûreté maritime et le développement en Afrique. Aussi a-t-il remercié les Etats-Unis d’Amérique à travers l’Africom pour leur appui et expertise.
Le It Ben Hofer de US Nawy, en charge de Maritime Opérations Center Assessor, a apprécié le déroulement des opérations. Il a relevé la promptitude et le déroulement des forces navales au cours de l’exercice.
Jules LEMOU
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