Sécurité Maritime

Le Togo accueille la dernière phase de l’exercice «African Nemo 17.7» dans ses eaux territoriales

Les acteurs du secteur maritime en photo de famille après l'exercice
Le Togo accueille la dernière phase de l’exercice «African Nemo 17.7» dans ses eaux territoriales

Un exercice de gestion de crise maritime  dénommé «African Nomo 17.7» s’est déroulée, ce jeudi 26 octobre 2017, dans les eaux sous juridiction togolaise. Organisée par la France au profit des pays du Golfe de Guinée, cet  exercice dont le thème est  «le trafic illicite de drogue» a permis de  renforcer les aptitudes des acteurs impliqués  dans l’action  de l’Etat en mer. Les activités ont été coordonnées par la  préfecture maritime.

Le Togo et la France, depuis des décennies,  travaillent en étroite collaboration dans le  domaine maritime. C’est ainsi que des exercices  périodiques sont organisées au profit  de la marine  togolaise. Le tout dernier exercice dénommé  «African  Nemo 17.7» s’est déroulé   justement dans les  eaux sous juridiction togolaise.

Cet exercice a débuté le 22 octobre 2017  s’est  déroulée dans les pays du Golfe de Guinée, notamment  au Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Sierra Leone, Ghana. Le Togo est le  dernier pays où  cet  exercice  se  déroule. Il vise à entrainer les différentes administrations impliquées  dans  l’action de l’Etat  en mer pour renforcer leurs aptitudes à lutter contre la criminalité  maritime  et  à gérer avec efficacité une  éventuelle crise en mer.

En ce qui concerne  l’exercice proprement dit, tout a commencé par un renseignement reçu par le  Centre des  Opérations maritimes à propos  d’un navire suspect perçu dans les eaux  sous  juridiction togolaise. Le commandant de la Marine rend  compte à sa hiérarchie et informe le Préfet  maritime. Celui-ci a immédiatement requis l’Armée  de l’air  pour  recueillir   des informations  sur les  activités de  ce  navire suspect. Il  convoque  aussi une cellule de crise composée de tous les acteurs  impliqués  dans l’action  de l’Etat en mer  pour une décision concertée. Le Préfet maritime, par la même occasion demande l’appareillage d’un patrouilleur avec à son bord  une  équipe mixte de visite composée de marins et gendarmes pour intercepter ce navire. Repéré, le navire suspect a refusé d’obtempérer aux nombreux avertissements du patrouilleur togolais, qui s’est lancé à sa poursuite.

Suite à son arraisonnement, une visite et un contrôle des documents ont permis la découverte  de 20 kg de cocaïne  et de  l’armement.

Sur décision du Préfet maritime et du Procureur de la République, ce  navire est dérouté vers le Port de Lomé pour des investigations plus approfondies. C’est ainsi que l’Office  Centrale  de Répression de Trafic Illicite de Drogue et du Blanchement (OCTRIB), l’immigration, les Affaires étrangères sont mises à  contribution  pour  contacter  les pays qui sont concernés par  l’affaire.

A l’issue de cet exercice, le Préfet maritime, directeur des opérations, Capitaine de Vaisseau  Neyo Takougnadi s’est félicité de cette  collaboration entre la marine française et togolaise. Pour lui, cet exercice a permis de continuer à  renforcer les capacités opérationnelles, administratives et judiciaires au moyen de la coordination de l’action des différentes  administrations de l’Etat  en mer. «Le  retour d’expériences  aujourd’hui  permet de  relever les défis  qui  s’imposent  à  l’amélioration qualitative  des mesures  appropriées  et  ponctuelles  de lutte  contre  ces actes  criminels, source d’insécurité et  de  menaces  à la  croissance  économique et  à la stabilité  des  Etats», a-t-il  relevé.

Le capitaine  de  Vaisseau Neyo Takougnadi, par  ailleurs,  a souligné  que  depuis  2014, le  Togo  a entamé la réforme de son secteur  maritime pour une meilleure gouvernance essentiellement  dans les domaines de la sûreté, de la sécurité et du  transport  maritime. L’une  des  composantes  de  cette réforme est la création de l’Organisation National Chargé  de  l’Etat en Mer (ONAEM) avec  ses structures que sont le Haut Conseil  pour la mer et la préfecture. La Préfecture maritime est  chargée de coordonner l’action des différentes  administrations agissant en mer.

Le Lt de Vaisseau Xavier a salué cette  coopération  avant  de  dire que cet  exercice vise  à  aider les marines africaines à lutter efficacement  contre les  trafic en mer.

Alex TEYI

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