Sécurité Maritime

Sureté et sécurité maritime dans le Golfe de Guinée : L’exercice « Grand Africa Nemo 2023 » a pris fin à Lomé

acteurs et partenaires en à l'issue de la cérémonie de clôture de l'exercice.
Sureté et sécurité maritime dans le Golfe de Guinée : L’exercice « Grand Africa Nemo 2023 » a pris fin à Lomé

Le préfet maritime, capitaine de vaisseau Nèyo Takougnadi, a présidé la clôture du « Grand Africa Nemo 2023 », exercice annuel qui se déroule dans chaque pays du Golfe de Guinée, dans le but sécuriser le territoire marin de la zone. C’était au cours d’un point de presse qui a réuni, vendredi dans les locaux de son institution à Lomé, des acteurs du secteur, en présence des partenaires. Cette cérémonie intervient après une série de séances de renforcement des capacités à l’endroit des administrations impliquées dans l’Action de l’Etat en Mer (AEM). Selon les animateurs de ce point de presse, le bilan de l’exercice est positif et laisse entrevoir des enjeux et défis à relever dans la valorisation des potentialités des océans.

Le point de presse dirigé par le préfet maritime (5è de la gauche).

L’exercice « Grand African Nemo 2023 » organisé par les Etats côtiers du Golfe de Guinée, en partenariat avec la France, dans le cadre du maintien de la sécurité sur cet espace marin va prendre fin, le 18 octobre prochain, avec la réunion des chefs des opérations des pays membres prévue à Lomé. Au Togo, les activités de cet exercice ont été officiellement clôturées, vendredi 13 octobre 2023, lors d’une réunion de synthèse, sous l’égide du préfet maritime, capitaine de vaisseau Nèyo Takougnadi. Séance de travail qui a permis de présenter les scénarios, le plan d’action des mesures de sûreté et de sécurité que les pouvoirs publics, en collaboration avec les partenaires, entendent mettre en place, afin d’optimiser la promotion de l’environnement marin.

En effet, l’exercice « Grand African Némo » a été un grand succès pour le Togo. Car il a permis de renforcer, sur le plan national, la compétence, la coordination des administrations et l’interopérabilité des moyens, ainsi que de collaborer sur le plan sous régional. « Tous ces succès ont été possibles grâce à la nouvelle gouvernance maritime mise en place par le Président de la République qui a organisé le secteur par la création de plusieurs institutions et outils de développement. Il s’agit notamment de l’Organisme National chargé de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM), du Haut Conseil pour la mer et la Préfecture maritime qui ont pour objectif principal, d’assurer la sûreté et la sécurité maritimes pour la coordination interministérielle et opérationnelle », a expliqué le préfet maritime. Il a ajouté que le chef de l’Etat, dans sa vision pour le continent africain, a pesé de tout son poids pour organiser une conférence à Lomé sur la Sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique et dont la charte est en cours de signature par les Etats.

Col Takougnadi a rappelé que les espaces maritimes, sous juridictions des Etats côtiers du Golfe de Guinée sont devenus, depuis quelques années, l’épicentre d’actes de piraterie, de vols à mains armées. « Il faut en plus noter d’autres trafics illicites tels que : la Pêche Illégale Non Déclarée et Non Règlementée (INN), le trafic d’armes, des drogues, la pollution, etc…Tous ces actes menacent la sûreté, la sécurité maritime, des espaces du Golfe de Guinée et freinent le développement de l’économie bleue », a-t-il souligné. Le préfet maritime a expliqué que les Etats du Golfe de Guinée, conscients de l’évolution de ces menaces maritimes, ont mis en place l’Architecture de Yaoundé pour apporter la réponse globale, en vue de protéger les espaces maritimes et qui a abouti à la création de cet exercice. « Afin de mener une bonne conduite des opérations, des formations ont été dispensées, du 02 au 09 octobre 2023 dans les Etats côtiers sur plusieurs thématiques », a-t-il fait savoir, tout en précisant que pour le Togo, le logiciel sur le Partage d’informations appelé YARIS, les techniques de prévention et de décontamination de la pollution par les hydrocarbures, et la collecte des preuves à bord d’un navire ont été dispensées aux administrations impliquées dans l’AEM. Les participants ont aussi été initiés à la technique de lutte contre la pêche INN, ainsi que celles relatives à la pollution, aux trafics de drogue et d’armes.

La rencontre a mobilisé quatre cent six (406) personnes recyclées sur un ensemble d’engins composé de 03 patrouilleurs, 01 ETRACO, 02 vedettes, 03 COMS, un remorqueur de BOLUDA, 02 hélicoptères de l’armée de l’air, un tanker et un bâtiment de guerre de la marine française.

                                                           Cyril EKPAWOU

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