Sécurité Maritime

Les Etats du Golfe de Guinée et leurs partenaires se concertent à Lomé

Officiels et participants en photo de famille.
Les Etats du Golfe de Guinée et leurs partenaires se concertent à Lomé

Le 7e symposium des chefs d’état-major des marines des pays riverains du Golfe de Guinée, s’est tenu le 18 octobre 2023, à Lomé, à l’initiative du ministère des Armées du Togo, en partenariat avec l’armée française et le soutien financier de l’Union Européenne autour du thème : « Etats et partenaires du Golfe de Guinée, protégeons nos espaces maritimes pour le développement de l’économie bleue ». Les participants à cette assise ont convenu de mettre en œuvre les recommandations formulées au cours du symposium, notamment la création d’un groupe de travail régional chargé de suivre les progrès et de coordonner leurs actions. Ceci, en vue de faire face aux défis maritimes communs, tout en mettant en œuvre les réformes nécessaires pour rehausser le potentiel de croissance de la région.

L’économie bleue est un secteur dynamique qui connait une croissance soutenue. Elle crée, change et se renouvelle à la faveur des politiques maritimes des pays ayant un accès à la mer. Porteuse d’innovations et de croissance, elle génère de milliers d’emplois et favorise l’activité économique, notamment à travers le commerce international et la sécurité des approvisionnements énergétiques et alimentaires. Cependant, elle fait l’objet de convoitise et de concurrence géostratégique, créant ainsi les actes malicieux que représentent la piraterie maritime, la pêche illicite, les trafics de drogues et les autres formes d’insécurité maritime.

Raison pour laquelle, le ministère des Armées du Togo, en partenariat avec l’armée française et le soutien de l’Union Européenne a organisé, le 18 octobre 2023, à Lomé, le 7e symposium des chefs d’état-major des marines des pays du Golfe de Guinée, autour du thème : « Etats et partenaires du Golfe de Guinée, protégeons nos espaces maritimes pour le développement de l’économie bleue ». L’objectif de cette rencontre est de mettre en place un cadre de concertation visant à susciter une volonté politique commune et de faire du Golfe de Guinée un espace de paix, de stabilité et de développement durable. Ceci, au profit des populations et des intérêts nationaux et internationaux.

En effet, 10 Etats participants et 11 pays partenaires ont travaillé à l’identification des défis et opportunités liés à l’amélioration des dispositifs sécuritaires et de la sûreté maritime dans le Golfe de Guinée. A travers des panels et conférences d’échanges et de partage d’expériences, des actions et priorités ont été définies dans la dynamique de renforcer la coopération régionale et internationale, avec une implication des acteurs étatiques et non étatiques.

Consolider la coopération internationale

Au terme des travaux, les parties prenantes ont réaffirmé leur engagement au relèvement des défis maritimes, notamment les menaces de piraterie, de vol, de pêche illégale et autres activités illicites, au renforcement de la coopération par la coordination des opérations, le partage d’informations et la coopération internationale. Elles ont, en outre, décidé de mener des actions en faveur de la sécurité maritime. Celles-ci portent notamment sur la protection des côtes, des ressources marines et des citoyens des pays respectifs.

Les chefs d’état-major ont, par ailleurs, convenu de mettre en place un groupe de travail régional chargé de suivre les progrès et de coordonner leurs actions conjointes. Ils ont mis l’accent sur la poursuite des rencontres visant à évaluer les avancées et à partager les meilleures pratiques.

Le conseiller pour la mer du président de la République, M. Stanislas Baba, a souligné que depuis le sommet de Yaoundé en 2013, les Etats ont pu, à de nombreuses reprises, compter sur le professionnalisme de leurs équipes pour organiser des événements pour des enjeux prioritaires pour le Golfe de Guinée. « Il convient de rappeler que face à la montée de l’extrémisme violent venu du Sahel et qui impacte les Etats côtiers, il est plus que jamais nécessaire pour tous les Etats de Golfe de Guinée d’œuvrer à la protection des espaces maritimes. Pour y parvenir, une meilleure coordination stratégique et opérationnelle est indispensable. Cette coordination à laquelle s’emploie l’architecture de Yaoundé, à travers le centre inter-régional de coordination et les centres sous régionaux maritimes mérite davantage le soutien des chefs d’Etat-major des marines qui constituent les véritables leviers opérationnels », a-t-il indiqué, saluant ainsi les initiatives de l’Union Européenne pour la prise en compte des besoins spécifiques du Golfe de Guinée, notamment en matière d’information, de renforcement de compétences et d’outils de travail.

Proposer à l’ensemble des pays du Golfe de Guinée une analyse commune

Pour le chef d’état-major de la marine française, l’amiral Nicolas Vaujour, si on veut faire face aujourd’hui à l’insécurité maritime, cela ne peut pas être l’apanage d’une seule nation. « Chaque nation peut apporter un moyen, une information, une compétence particulière. Et c’est en partageant notre capacité d’analyse de la situation et en échangeant les informations que nous serons capables de proposer à l’ensemble des pays du Golfe de Guinée à la fois : une analyse commune et des moyens partagés pour résoudre les problèmes. Cela peut être contre la piraterie, le trafic de drogues, la pêche illégale et tous ensemble on pourra apporter des solutions », a-t-il laissé entendre. S’agissant du rôle de la marine française dans le Golfe de Guinée, il a fait savoir que celle-ci soutient l’architecture de Yaoundé et participe avec les pays européens à la construction de cette architecture de sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. A son avis, son pays essaie d’apporter des moyens pour aider l’ensemble de ses partenaires (africains, européens, brésiliens) à trouver ensemble des solutions.

Ce symposium a été précédé de la 3e réunion du sous-comité des chefs d’état-major de la CEDEAO, tenue à Lomé du 15 au 16 octobre. Il est prévu, également aujourd’hui, des exercices maritimes à bord du navire Mistral.

Firmin DEFALEONA

 

 

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