La cheffe du gouvernement, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, s’est entretenue, le 17 Février 2023, à son cabinet à Lomé, avec une délégation du programme Millenium Challenge Corporation (MCC), conduite par le directeur adjoint, M. Mahmoud Bah. Les échanges entre le Premier ministre et cette délégation introduite par l’ambassadeur des Etats Unis au Togo, Mme Elizabeth Fitzsmmons, ont porté sur les secteurs qui seront pris en compte dans le cadre de ce nouveau partenariat économique entre Lomé et Washington.
M. Mahmoud Bah et Mme Elizabeth Fitzsmmons à l’issue de l’audience
Après avoir décroché, en 2018, le programme Treshold, le premier niveau de subventions du Millenium Challenge Corporation (MCC), les autorités togolaises s’étaient lancées dans la quête du Compact, un programme plus consistant dont le montant pourrait avoisiner plusieurs centaines de millions de dollars US. Ainsi, souhaité depuis plusieurs années par le gouvernement, le MCC est devenu un acquis pour le Togo. Car, le Conseil d’Administration de l’entité américaine a approuvé, le 8 décembre 2022, l’éligibilité du pays à ce mécanisme de développement économique. Cette éligibilité a été annoncée officiellement, le 14 décembre, par le président américain, Joe Biden, lors du forum d’affaires, organisé à Washington dans le cadre du sommet des dirigeants Etats Unis–Afrique, auquel le chef de l’Etat Faure Esssozimna Gnassingbé a pris part. L’admission du Togo à ce programme est une marque de reconnaissance des performances du pays, fruit de la qualité des multiples réformes engagées au Togo sous le leadership du président de la République. Cette admission porte déjà des fruits et entre dans sa phase opérationnelle. C’est ce qui justifie l’audience, vendredi dernier, au cabinet du Premier ministre, d’une délégation du MCC, avec à sa tête son directeur général adjoint M. Mahmoud Bah.
A l’issue de l’entrevue, le chef de la délégation, M. Mahmoud Bah, a dit être allé conclure une mission de travail sur la sélection des secteurs qui seront pris en compte dans le cadre du programme « Compact ». Dans cette dynamique, le directeur général adjoint du MCC a dit avoir échangé avec la cheffe du gouvernement sur ce sujet et avoir restitué à l’autorité les contraintes y afférentes. Selon lui, il était aussi question de discuter avec le Premier ministre et les membres du gouvernement de la sélection des grands projets, tout en attirant leur attention sur les secteurs clés à soutenir. Au-delà, il s’est également agi de mener des échanges avec le Togo, un bon partenaire, pour avoir une convergence de vision, en vue de trouver ou d’identifier les causes des contraintes au développement, pour leur apporter des solutions, a laissé entendre M. Mahmoud Bah.
En effet, le Togo a engagé, depuis 2016, une série de réformes marquantes dans plusieurs domaines, notamment la bonne gouvernance ( libertés civiles, contrôle de la corruption, efficacité des pouvoirs publics, Etat de droit et liberté d’information), libertés économiques (inflation, qualité de la régulation, politique commerciale, respect de l’équité genre dans l’économie, droits fonciers, accès aux crédits et opportunités d’emplois) et le renforcement du capital humain (dépenses dans l’éducation primaire, taux d’achèvement de l’éducation primaire des filles, entre autres). Ces efforts ont permis au pays de se classer parmi les meilleures nations du continent africain et de rester dans la course. Avant le programme « Compact », le Togo avait bénéficié du programme « Seuil ou Treshold » qui lui a permis d’améliorer son secteur des TIC et du foncier.
Kpinzou EDJEOU
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