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Le parlement de la CEDEAO plaide à Lomé en faveur de l’enseignement à distance

Photo de groupe de certains parlemntaire
Le parlement de la CEDEAO plaide à Lomé en faveur de l’enseignement à distance

Une session délocalisée des parlementaires de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se tient depuis ce mardi 17 novembre, à Lomé. Elle  se charge de réfléchir aux moyens de garantir à tous les acteurs de l’éducation un accès à l’internet, première dimension de la facture numérique, pour anticiper sur d’éventuelles crises. Les députés vont se familiariser avec les mesures prises par les états membres de la Communauté, en vue d’assurer la continuité de l’apprentissage par le biais de l’enseignement à distance, en cette période de crise sanitaire liée à la Covid-19.

La crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus affecte profondément le secteur de l’enseignement. Devant cette situation, les pays de la CEDEAO, tentent de trouver des moyens pour assurer la continuation des cours, en améliorant l’accès à éducation et à la formation. L’objectif étant de réduire les inégalités dans l’acquisition des connaissances.  Dans ce contexte, les yeux se tournent vers la Technologie et les ressources énergétiques. C’est dans cette perspective que le parlement de la CEDEAO organise, pendant 4 jours, une réunion des principaux acteurs des domaines de l’éducation, de l’énergie et des technologies. Ceci pour partager les initiatives engagées à l’échelle régionale en réponse à l’impact de la crise sur le secteur de l’éducation.  C’est aussi l’occasion d’amplifier le plaidoyer en faveur de la contribution de l’enseignement à distance.                                                                                                                                        Au cours de cette session, qui marque les 20 ans du parlement de la Communauté, les députés vont s’imprégner davantage de l’enseignement à distance. Ils vont aussi identifier un mécanisme d’intervention pertinent permettant au parlement d’apporter une contribution efficiente dans la mise en œuvre du protocole A/P3/1/03 sur l’éducation et la formation et faire des recommandations. Les échangent portent sur Diverses  communications : « la dimension socio-économique de l’enseignement », « l’enseignement à distance en temps de COVID : contraintes et perspectives, quels enseignements de l’expérience française pour l’Afrique », « rôle des TIC dans le développement de l’éducation  ouverte et à distance en période de COVID-19 et au-delà : expérience du Togo ». Elles vont permettre à ces parlementaires de dégager des recommandations pertinentes et d’être outillés sur l’état de mise en œuvre des instruments juridiques de la CEDEAO en matière de l’éducation et de formation à distance dans les pays membres. Les participants vont aussi échanger sur la « rôle du parlement de la Communauté dans l’appui des institutions ». Une des problématiques découlant du thème général retenu, qui aura la particularité de conduire à des réflexions approfondies sur les méthodes et mécanismes originaux pouvant mieux favoriser et encadrer l’enseignement à distance dans ces pays.

Mutualiser les efforts pour gagner le pari de l’éducation à distance

A l’ouverture des travaux, les différents intervenants ont reconnus que tous les  états de la CEDEAO, pris individuellement, éprouvent d’énormes défis en matière d’infrastructures indispensables à des formations en ligne. « Nous devons donc mobiliser davantage des ressources pour répondre aux attentes qui sont immenses. D’où l’intérêt de la mutualisation des ressources et des expertises pour déboucher sur des solutions intégrées et partagées. Il urge donc de passer à l’action », a laissé entendre le président de la CEDEAO, M. Sidie Mohamed Tunis.                                                                                                                                                                   Pour la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Tsegan Yawa Djigbodi, au Togo, sous la houlette du président Faure Essozimna Gnassingbé, le Gouvernement, a mis en œuvre, avec succès, de nombreux projets innovants visant à faciliter la mise en œuvre effective des « Universités virtuelles ». Des efforts se poursuivent, grâce à sa « vision Togo 2025, avec un accent particulier porté sur la construction des milieux d’apprentissage et d’éveil innovants, ainsi que des parcours de formation flexibles et adaptés aux exigences d’une société digitale.

« Au fond, comment rendre l’enseignement et la formation suffisamment attractifs pour convaincre notre jeunesse à y faire face? Par ailleurs, le développement du e-learning interroge non seulement sur la qualité de l’enseignement, mais aussi de l’évaluation des élèves et de leurs parcours, ainsi que la reconnaissance des diplômes ». Ce questionnement, à son avis, débouchent sur la question du rythme des réformes éducatives et leur délai de mise en œuvre pour éviter qu’elles deviennent désuètes avant la fin de leur internalisation. « Je reste persuadée que nos gouvernants ont compris la portée de l’utilisation des TIC pour une éducation de qualité comme une solution soutenable avec des incidences bénéfiques, tant sur le plan écologique qu’économique. Je suis convaincue qu’à l’issue des travaux, il en sortira des propositions réalistes pour la digitalisation des curricula officiels, de même que des recommandations réalisables en vue du renforcement des capacités en techno-pédagogie des enseignants », a-t-elle conclu.

Yankolina M. TINGAENA

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