Transport Routier

Le gouvernement invite les acteurs à la gestion durable du patrimoine routier

La table d'honneur avec M. Komlan Tindano (milieu) à l'ouverture de la séance
Le gouvernement invite les acteurs à la gestion durable du patrimoine routier

La sécurité sur les routes est un enjeu majeur. Pour minimiser les risques d’accident, le code de la route encadre strictement les comportements de tous les usagers. Encore faut-il que ceux-ci soient sensibilisés à l’importance de cette sécurité. C’est l’intérêt d’un atelier de sensibilisation sur « la protection du patrimoine routier pour promouvoir la sécurité routière » tenu, le 28 novembre 2024, à Lomé, dans le cadre de la célébration de la journée africaine de la sécurité routière. Organisée par la direction des Transports routiers et ferroviaires, la rencontre a permis d’échanger sur le rôle et la responsabilité de chaque acteur, en vue d’une gestion durable du patrimoine routier. 

Les acteurs invités à adopter des comportements civiques et à être plus prudents en ces périodes de fin d’année

L’atelier de sensibilisation initié, le 28 novembre 2024, à Lomé, par la direction des Transports routiers et ferroviaires, a été une opportunité de plus pour mener des réflexions avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la sécurité routière sur le rôle et la responsabilité de chacun. Ceci, en vue de la protection et de la promotion du patrimoine routier. Il s’est agi, en outre, d’informer et d’éduquer tous les usagers de la route aux nombreux risques liés à la conduite, notamment les facteurs aggravant ces risques, comme les surcharges, la vitesse, l’alcool, la drogue ou encore la fatigue. La prise en charge post accident par les services médicaux et les compagnies d’assurance ont également fait objet de communication au cours de cette rencontre.

En effet, les routes ne sont pas des simples voies de circulation, elles sont aussi des patrimoines collectifs, une ressource stratégique et une composante essentielle du développement de la nation. Les préserver, c’est garantir la sécurité et investir dans l’avenir.

 Le gouvernement togolais, au regard de son ambition stratégique de renforcer la place du Togo, en tant que hub logistique et de services, a réalisé, depuis une quinzaine d’années, des investissements massifs. Afin de réhabiliter et de moderniser les infrastructures et équipements routiers. C’est ainsi qu’au cours des dix dernières années, 670 km de route ont été réhabilités, 264 km aménagés et 402 km en cours de travaux. Cette politique de grands travaux routiers vise à assurer la fluidité et la sécurité du trafic national et international.

Cependant, l’on assiste à un phénomène de dégradation précoce du patrimoine routier, en raison de plusieurs facteurs, dont certains sont d’origine humaine à l’instar de la surcharge des véhicules lourds et des actes de vandalisme. Ainsi, des routes construites pour durer 15 à 20 ans se retrouvent en état de dégradation avancée au bout de 5 ans. Il s’agit là d’un problème d’insécurité routière qui demeure une préoccupation majeure du gouvernement. En cela, l’Etat ne cesse de multiplier des séances de sensibilisation, dans le but d’interpeller la population à lutter pour préserver ces patrimoines. Chaque acteur impliqué dans la sécurité routière doit donc jouer sa partition, afin de les protéger pour réduire, de manière drastique, les accidents. Plusieurs réformes sont engagées, depuis quelques années pour renverser la tendance.

« Le Togo, à l’instar des autres pays de l’UEMOA, met en œuvre le règlement relatif à l’harmonisation des normes et des procédures de contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA », a fait savoir le secrétaire général du ministère des Transports routiers et ferroviaires, M. Michel Komlan Tindano, à l’ouverture de la séance. Il a aussi précisé que des postes de pesage, entre autres mesures prises par le gouvernement, sont installés sur le principal corridor du Togo, afin de contrôler le poids des véhicules. Ces contrôles ont permis d’éradiquer l’extrême surcharge des camions et de prolonger la durée de vie des routes.

Après avoir insisté sur les causes des accidents, qui relèvent pour la plupart du facteur humain, M. Tadjudini Dermane, directeur des Transports routiers et ferroviaires, a fait savoir que lorsqu’on parle du patrimoine routier, on parle, non seulement de la route elle-même et de la chaussée, mais également des équipements connexes, comme les trottoirs, les ponts, les caniveaux, les panneaux de signalisation, les feux tricolores, etc. « Chaque élément jouant un rôle spécifique, pour fluidifier le trafic et assurer une sécurité dans le déplacement des personnes et des biens, alors chacun doit jouer sa partition afin de les protéger », a-t-il dit.

Bernadette A. GNAMSOU

Transport Routier

A lire dans Transport Routier