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Signature de l’accord de financement du projet régional corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey

M. Sani Yaya et Mme Coralie Gevers lors de la signature d'accord
Signature de l’accord de financement du projet régional corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey

Arrivé en milieu de semaine dernière à Lomé, le vice-président de la Banque Mondiale de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Ousmane Diagana, a été reçu, vendredi le 29 octobre, à la présidence de la République par le chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé. Les échanges ont porté sur la coopération entre le Togo et cette institution de Bretton Woods, notamment, la mise en valeur des opportunités économiques et, particulièrement, la portée du projet régional corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey, dont l’accord de financement pour le Togo a été signé en présence du Premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé, et quelques membres du gouvernement. Bien avant le chef de l’Etat, la délégation de la banque mondiale avait été reçue à la Primature ou elle a eu une séance de travail

« Le président de la République nous a fait l’insigne honneur de présider la cérémonie de signature d’un projet économique d’intégration régionale, le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey. C’est un projet qui participe de l’intégration régionale et qui démontre la solidarité du Togo avec les pays de l’hinterland, comme le Burkina-Faso et le Niger », a indiqué le vice-président de la Banque Mondiale, M. Ousmane Diagana, à l’issue de cette rencontre. Selon lui, l’importance stratégique dudit projet est de contribuer au développement des relations économiques entre ces trois pays et faciliter la circulation des biens et services.

Portée et enjeu du projet régional corridor économique

le président Faure Gnassingbé et Ousmane Diagana lors de l’audience

La signature de l’accord de financement du projet régional corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey est intervenue entre le ministre de l’Economie et des Finances, M. Sani Yaya, et la directrice des opérations pour le Togo, la Côte d’Ivoire et la Guinée de la Banque Mondiale, Mme Coralie Gevers, sur un coût de 120 millions de dollars US pour le Togo. D’une portée et d’un enjeu d’importance capitale, ce projet qui s’étend sur une durée de 5 ans, entend appuyer les corridors prioritaires de la CEDEAO et de l’UEMOA. Dans ses composantes, le projet va permettre l’amélioration des infrastructures et des systèmes de transport intelligents sur ledit corridor, le soutien au développement de la qualité des services de transport et de transit le long du corridor, l’amélioration des infrastructures communautaires et des pistes rurales pour appuyer le développement économique local et la résilience dans les zones fragiles aux risques sécuritaires autour du corridor.

Par ailleurs, le projet participe à la réalisation de l’ambition de l’axe stratégique 2 de la feuille de route gouvernementale 2020-2025, à savoir, dynamiser la création d’emplois en s’appuyant sur les forces de l’économie nationale. Entre autres principales activités projetées, on note la réhabilitation du tronçon Aouda-Kara sur la Route Nationale numéro 1, l’amélioration des pistes d’accès aux agropoles de Kara et de l’Oti, la construction de parkings le long du corridor, la réalisation de l’inspection de sécurité routière et la mise en œuvre d’actions correctives sur l’axe Lomé-Cinkasse, l’appui aux établissements bancaires pour le partage du risque pour le rajeunissement du parc automobile gros porteur.

La disponibilité de la Banque mondiale à accompagner le gouvernement

Déjà à la primature, M. Ousmane Diagana avait réaffirmé l’engagement et la disponibilité de son institution à soutenir  la feuille de route  gouvernementale.  Il a dit que le chef du gouvernement lui « a présenté la vision du gouvernement, pour le développement économique et sociale du pays et également la feuille de route qui l’accompagne. Nous l’avons trouvée très claire, convaincante et complète. Nous l’avons assurée de la disponibilité de la Banque mondiale à accompagner la mise en œuvre de cette feuille de route. Comme vous le savez, nous avons un partenariat très dynamique de longue durée avec le Togo, qui a produit de bons résultats, dans le contexte actuel de la COVID-19 qui a sévèrement impacté l’économie, avec un taux de pauvreté de 1,8 %. Mais à travers cette vision, le gouvernement est en train de se relever, à travers des programmes très variés. Nous avons un programme aujourd’hui de 700 millions de dollars en cours au Togo, dans les secteurs de l’énergie, de l’économie numérique, de l’éducation et la santé. Ceci, pour accroître significativement tous ses secteurs pour les années à venir », a-t-il fait savoir.

Selon le secrétaire général du gouvernement, M. Kanka-Malik Natchaba, « il faut mettre la coopération avec la Banque mondiale dans le cadre de la stratégie de développement de notre pays. Et comme vous l’avez remarqué,  notre pays  a accompli d’énormes progrès dans le domaine social ces dernières années, avec un recul du taux de la pauvreté de plus de 15 %. Ces  efforts  ont été obtenus grâce à la combinaison d’actions, notamment dans le domaine de l’inclusion financière, sociale et économique. En matière de l’inclusion sociale, on a le domaine sanitaire, éducatif  avec le programme de cantine scolaire et le programme de transfère   monétaire,   qui a bénéficié à  plus de 60 % des ménages à travers tout le territoire. Avec la crise sanitaire, le Togo est obligé de restructurer sa stratégie de développement autour de l’inclusion et de l’harmonie sociale. C’est  dans ce cadre qu’interviens la visite de la banque mondiale».

Jules LEMOU

Mireille Dédé BENISSAN  

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