Droits de l'Homme

Droits l’Homme en période de crise sociopolitique : Le RAOTEDH et la CTDDH plaident pour la sécurité de ses membres

Vue partielle des participants
Droits l’Homme en période de crise sociopolitique : Le RAOTEDH et la CTDDH plaident pour la sécurité de ses membres

Les défenseurs des Droits de l’Homme du Togo réunis au sein du Réseau des Associations et ONG Togolaises pour l’Education aux Droits de l’Homme (RAOTEDH) et de la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits de l’Homme (CTDDH) se sont retrouvés, ce jeudi 28 décembre, dans les locaux d’Amnesty International, à Lomé, en une journée d’échanges sur la « protection des défenseurs des Droits de l’Homme en période de crise sociopolitique au Togo ». L’objectif est de trouver la stratégie pouvant conduire à la défense et protection effective de ceux-là qui se dévouent corps et âme à la promotion des Droits de l’Homme au Togo surtout en période de tensions politiques.

Pour le président du RAOTEDH, M. Yao Dogbé, l’objectif de la rencontre est de réfléchir sur la stratégie sécuritaire à mettre en place durant la période de crise sociopolitique que traverse le Togo pour mieux protéger les défenseurs des Droits de l’Homme. Il se fait qu’à cause de la crise qui secoue le pays, les promoteurs des Droits de l’Homme sont exposés aux intimidations, à des menaces et agressions physiques, parce que tel ou tel pense que le travail d’un tel ne va pas dans le sens de ses intérêts. « Pour nous, il faut avoir des défis pour nous mettre à l’abri », a relevé M. Dogbé qui regarde déjà du côté d’un cadre réglementaire devant régir le travail des défenseurs des Droits de l’Homme. Selon lui, il faut faire des plaidoyers pour disposer des textes juridiques qui puissent protéger efficacement les défenseurs des Droits de l’Homme au Togo, à l’instar de certains pays de la sous-région.

En effet, le rôle des défenseurs des Droits de l’Homme reste le même, à savoir, la promotion de ces droits, surtout en période de crise sociopolitique. Cependant, deux problèmes importants doivent être relevés à ce niveau, notamment l’absence d’un cadre réglementaire garantissant le caractère pacifique du travail des défenseurs des Droits de l’Homme sur le terrain et le manque de reconnaissance de leur travail en termes de valeur ajoutée du travail de ces défenseurs des Droits de l’Homme. Des deux problèmes naît la nécessité de se professionnaliser dans son travail car, la question de la compétence en matière de promotion des droits humains doit être continuelle. Ce qui n’est pas le cas au Togo, selon le président d’Amnesty International Togo, M. Aimé Adi.  Selon lui, il s’agit d’un engagement de longue haleine et continu qui demande beaucoup plus d’efforts en matière d’apprentissage et, dans le cas particulier des Droits de l’Homme, d’être toujours plus proche des personnes violentées ou interpelées.

Blandine TAGBA-ABAKI

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