Les acteurs de développement des secteurs public et privé sont depuis ce 1er avril, à l’hôtel Sarakawa à Lomé, en un séminaire de dialogue sur la prise en compte des exigences environnementales de l’élaboration et de l’exécution des projets. Cette rencontre va leur permettre de s’accorder sur les processus et les responsabilités d’intégration de l’environnement dans la actions de développement, afin d’atténuer les effets climatiques néfastes constatés ces derniers temps, pour le bien-être des populations. Les assises sont organisées par l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), sous la coupole du ministère de tutelle. A la fin du séminaire de deux jours, des recommandations pratiques seront formulées, pour un renforcement de la gouvernance environnementale au Togo.
De nos jours, le monde est à une époque qualifiée de cruciale pour l’avenir de la planète terre, caractérisée par des changements climatiques et ses effets pervers, tels que la destruction de la biodiversité, la dégradation de la qualité des écosystèmes, la perturbation des saisons, l’érosion côtière, etc. Pour faire face à ces défis, le Togo prend des initiatives pour préserver l’environnement et le cadre de vie des citoyens, contribuant ainsi à l’effort mondial de la quête d’un développement durable.
C’est dans cette optique que ce séminaire de dialogue entre l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement et les promoteurs d’actions de développement des secteurs public et privé, intervient pour leur permettre d’échanger en profondeur sur les processus, les procédures, et surtout sur l’intérêt de la prise en compte des exigences, environnementales dans leurs actions de développement pour le bien-être des populations.
L’importance des évaluations environnementales.
Selon les explications du directeur général de ANGE, Dr Efanam Koffi Adadji, les évaluations environnementales constituent un outil par excellence de gestion efficace et durable de l’environnement, permettant de réduire, d’atténuer et même d’éviter les externalités négatives des projets de développement et concilient les exigences de développement économiques avec celles du bien-être des populations, dans une perspective de durabilité des investissements. Il s’agit donc d’une éthique du développement durable qui oblige à analyser en profondeur l’impact des activités humaines sur l’environnement, à définir les indices et à développer des instruments juridiques rigoureux, en vue de garantir la durabilité du développement.
Or, il se trouve que la prise en compte de l’environnement dans les projets de développement sectoriels par leurs porteurs, pose parfois des problèmes d’incompréhension par rapport aux procédures, aux délais et aux coûts. Autant de questions nécessitent une compréhension univoque de la règlementation en vigueur en la matière.
La tenue de cette rencontre est destinée spécifiquement à faire découvrir à travers plusieurs thématiques, les missions et services de l’ANGE, responsabilités qui nécessitent une collaboration étroite et permanente entre elle et les promoteurs de projets. Outre les communications, des commissions ont été créées pour plancher sur les évaluations, les outils d’intégration de l’environnement, le système d’information environnementale, le laboratoire national de l’environnement, etc. La restitution des travaux des commissions en plénière, permettra de prendre des résolutions et des recommandations pour renforcer la gouvernance environnementale dans le pays.
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, M. Katari Foli-Bazi a rendu un hommage au président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé pour sa « remarquable » sensibilité et vision écologiques qui se traduisent constamment dans plusieurs actions de protection de l’environnement. Paraphrasant le président du Bureau des Audiences publiques sur l’Environnement au 3e colloque international des spécialistes francophones au Québec, le ministre Foli-Bazi a souligné que « l’évaluation des impacts environnementaux est d’abord une science de prévention. Elle doit donc être utilisable et utilisée en temps opportun. Elle ne doit pas être un art contemplatif ou un tableau détaillé qu’on ne peut qu’admirer. Le mariage de l’économie, du social et de l’environnement est largement tributaire des décideurs, des initiateurs de projets et des investisseurs ». Aussi, a-t-il exhorté les participants à des échanges francs pour que les résolutions de ces assises soient profitables à tous. « Je tiens à vous rassurer que les évaluations environnementales et sociales par lesquelles l’ANGE assure la prise en compte des exigences environnementales dans l’élaboration et l’exécution des projets de développement, constituent une opportunité pour la réussite effective, efficace et efficiente des projets », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le Représentant-Résident du PNUD au Togo, M. Aliou Mamadou Dia, a félicité le gouvernement togolais pour son engagement et ses efforts continus en faveur de la préservation et la gestion durable de l’environnement, en le rassurant de l’engagement de son institution à continuer à lui apporter son appui technique et financier nécessaires, au succès des actions qui seront engagées dans ce sens.
Vincent K. HOEDEANOU
RSS