Religion

Les chrétiens de toute obédience, ont célébré la Pâques dimanche, dans le respect des mesure anti-COVID-19

Monseigneur Barrigah bénissant l'ensemble des fidèles (Photo EDJARE)
Les chrétiens de toute obédience, ont célébré la Pâques dimanche, dans le respect des mesure anti-COVID-19

A l’occasion, le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé a adressé un message d’espoir aux chrétiens et en général à tous les Togolais. « A tous les compatriotes de la communauté chrétienne, je souhaite une joyeuse fête de Pâques. En cette période difficile du coronavirus, puissent nos prières concourir à assurer à toutes et à tous, une bonne santé et surtout éloigner de notre pays, cette pandémie », a écrit le chef de l’Etat sur son compte twitter et sur sa page facebook.

 A la Cathédrale de Lomé, c’est dans le recueillement et l’espérance, sous respect des mesures barrières éditées par le gouvernement, que les fidèles catholiques ont observé cette fête qui consacre la défaite de la mort et la victoire de la vie chez les Chrétiens. C’est l’Archevêque de Lomé Monseigneur Nicodème Barrigah qui a célébré la messe consacrée, en appelant les fidèles à garder la foi malgré les vicissitudes de la vie.

La Pâques, manifestation spirituelle d’origine chrétienne, est sans doute l’une des plus importantes fêtes de la chrétienté. Elle symbolise la résurrection du Christ. Selon les saintes écritures, après un dernier repas avec ses disciples (la Sainte Cène) au cours duquel Jésus de Nazareth rompit le pain et le partageât avec du vin à ses disciples, il est arrêté, jugé, condamné et meurt crucifié. Il est mis au tombeau et ressuscité trois jours après. En souvenir de ce dernier repas, de la mort et de la résurrection de Jésus, de par le monde, les chrétiens revivent ces mystères et les  célèbrent comme la plus belle de toutes les fêtes chrétiennes, une fois par an, avec sons et tambours battants. Mais aujourd’hui, dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus, qui impose ses lois et des restrictions, cette commémoration a été observée dans une simplicité totale.

En la cathédrale de Lomé, les fidèles catholiques ont vécu cet évènement dans une totale modestie au cours d’une messe, célébrée par l’Archevêque de Lomé, Mgr Nicodème Anani Barrigah-Bénissan. Pour la circonstance, les partages bibliques ont été tirés des Actes des Apôtres 10 :34a.37-37-43, du Psaume 118 :1-2,16-17-22-23, de la lettre de Saint Paul aux Colossiens 3 : 1-4 et de l’Evangile de St Jean 20 :1-9. Ces différents passages, qui convergent sur la passion du christ, sa mort et sa résurrection, ont inspiré l’évêque dans son prêche. Son homélie a été orientée sur trois principes devant guider le chrétien catholique dans les festivités de la Pâques : ne pas avoir peur, croire en la résurrection et annoncer l’Evangile. Dans son message au peuple des catholiques de la Cathédrale Sacré Cœur de Jésus de Lomé, et partant, à tous les chrétiens, l’évêque a rappelé que la pâques est la plus importante fête de la foi chrétienne. Parce que si le Christ n’était pas ressuscité, l’église n’existerait pas. « Alors, le message que Jésus nous donne à travers sa résurrection, c’est qu’il a vaincu la mort, ainsi que le mal, par une vie d’amour. En effet, nous vivons dans une époque où nous avons constamment peur. Peur à cause de la COVID, peur à cause du terrorisme, peur à cause de beaucoup de circonstances qui peuvent nous affecter dans notre vie. Vivre la Pâques signifie donc vaincre la peur. Il y a beaucoup de choses qui peuvent nous effrayer, mais Dieu est là, à nos côtés pour nous sortir de nos tombeaux. C’est un premier message » a-t-il indiqué. D’après cet homme de Dieu, le deuxième aspect de cette solennité, c’est que Jésus lui-même affirme être sorti du tombeau. « Cela signifie que nous aussi nous devons sortir de nos tombeaux, c’est- à dire de nos vies qui portent encore des signes de mort. Nous devons sortir de tout ce qui détruit la vie, en  nous-mêmes et dans celles des autres. Nous devons vivre dans la lumière, dans la paix, la joie, le pardon, la réconciliation, sortir de la vie passée, pour mener une vie nouvelle », a laissé entendre Mgr Barrigah. Le troisième message pour le célébrant, c’est aller en mission. A ses dires, Jésus ne demande pas seulement de célébrer la Pâques à l’intérieur des églises et de s’arrêter à ce niveau. « Il faut que nous soyons les communicateurs de la résurrection du Christ et l’annoncer aux autres. Annoncer la résurrection, ce n’est pas seulement parler, c’est agir, agir comme des fils de lumière, agir comme des gens qui réconcilient les autres, agir comme des gens responsables. C’est en définitive s’engager à faire le bien » a-t-il conclu.

Le couronnement d’un cheminement de 40 jours de jeûne et de rites

La Pâques est l’aboutissement d’un cheminement de 40 jours de jeûne, ponctué de rites au niveau de l’église catholique. C’est une période au cours de laquelle, dans la prière, le jeûne et le partage, tout chrétien implore du fonds son être, le pardon avant la solennité de la Pâques. Cette année, le chemin de Croix, habituellement vécu à travers une procession dans les rues, le vendredi précédant le dimanche de Pâques et qui rappelle la passion du Christ, n’a pas eu lieu, conformément aux exigences du Gouvernement. L’imposition des cendres au front qui marque le début du carême a été observé autrement : en lieu et place de cette imposition, les prêtres ont laissé tomber sur les têtes des rares fidèles au rendez-vous, de la cendre sans rien dire.  L’essentiel, selon Mgr Barrigah étant, qu’à la fin du carême, la joie du Christ ressuscité rayonne sur chaque visage et que la lumière jaillie du tombeau éclaire constamment les chemins.

Dans la religion juive, la paques commémore le passage de la Mer Morte par le peuple hébreu qui fuyait la tyrannie des rois Egyptiens.

Yankolina M. TINGAEN

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