Santé

La campagne de vaccination contre la COVID-19 dans le Grand Lomé se poursuit

Séance de vaccination sur le site de la Polyclinique de Lomé
La campagne de vaccination contre la COVID-19 dans le Grand Lomé se poursuit

Démarrée le 11 mars dernier, la campagne de vaccination contre la COVID-19 poursuit son court normal dans les formations sanitaires et divers points retenus à cet effet, à travers le pays. C’est le constat fait, mardi 30 mars, à la Polyclinique de Lomé et au centre de santé d’Amoutivé dans le Golfe 4, de même qu’à la Polyclinique de Démakpoè et au Centre Médico-Social (CMS) de Cacavéli dans la préfecture d’Agoè-Nyivé. Dans l’ensemble, la fréquentation de ces lieux de vaccination par les cibles est de plus en plus perceptible, même si le début de l’opération a été difficile, beaucoup de gens ayant été effrayés par la désinformation entretenue sur les réseaux sociaux, à en croire certains responsables de ces formations sanitaires.

Le Togo a commencé sa campagne d’inoculation de la première dose du vaccin Astra Zeneca, il y a quelques semaines déjà, avec la vaccination du personnel de santé. Les opérations de masse en cours qui concerne la population, en général, sont menées sur un grand nombre de sites ou points de vaccination, avec l’implication des Agents de Santé Communautaire (ASC) formés à cet effet. Elles ambitionnent d’atteindre un taux élevé de vaccination des populations cibles, que sont les personnes âgées de 50 ans et plus et celles de 20 et 49 ans porteuses de comorbidités.

Dans les différents centres sanitaires et points de vaccination visités, mardi dernier à Lomé, tout se passait dans l’ordre. L’affluence, visiblement, était plus importante pendant les heures de la matinée et moins perceptible au fur et à mesure que la journée avançait, et plus faible  en début d’après-midi.

Selon M. Yawo Ognansan Sokégbé, point focal du Programme Elargi de Vaccination (PEV) au centre de santé d’Amoutivé dans la commune Golfe 4, le début de la campagne a été catastrophique avec 0% de vaccinés le 1er jour, les gens ayant « boycotté » par peur. Toutefois, a-t-il indiqué, les choses ont évolué très rapidement. Ce centre a enregistré 147, puis 400 personnes vaccinées les 2e et 3e jour, avec un pic vers les 7e et 10e jour, où le nombre a grimpé à 700 vaccinés par jour. « Depuis, la courbe s’est stabilisée autour de ce chiffre, ce qui prouve que les gens ont compris le message, grâce à la sensibilisation de proximité que nous menons avec l’implication des ASC qui se promènent pour parler aux gens dans les maisons, en plus des médias qui sont nos relais », a-t-il mentionné.

La même observation est faite à la Polyclinique de Lomé, dans la même commune. Après 11 jours de vaccination, a fait noter le superviseur des opérations, M. Nathanaël Agbéka, le chiffre de candidats à la vaccination a évolué jusqu’à 743 par jour.

A la Polyclinique de Démakpoè et au Centre Médico-Social (CMS) de Cacavéli, dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, les fréquentations évoluent, mais semblent ne pas encore combler les attentes des premiers responsables de ces formations sanitaires. Le médecin-chef de la commune d’Agoè-Nyivé 1, Dr Tchilalou Tagba-Péléi, est d’avis que la désinformation, à travers les réseaux sociaux, fait que beaucoup de personnes hésitent encore à se rendre sur les sites de vaccination. « Au début, nous avons eu peu d’affluence, mais au fil du temps, lorsque les gens ont été convaincus que la vaccination fait plus de bien que de mal et permet de protéger chacun contre les formes graves de la maladie et réduit le taux de contamination, nous avons beaucoup plus d’affluence et chaque jour, nous faisons plus de 100 personnes », a-t-elle confié.

Le vaccin Astra Zeneca ne présente aucun risque

Comme elle, le responsable de la vaccination de la Polyclinique de Démakpoè, M. Djidoula Koffivi Adjéyi et d’autres intervenants rassurent que les choses vont de mieux en mieux. Toutefois, ils invitent les uns et les autres à ne pas faire foi aux informations fausses qui circulent sur les réseaux sociaux, à se rapprocher régulièrement des agents de santé et des personnes crédibles que sont les autorités locales, qui disposent d’informations fiables en ce qui concerne le vaccin.

Concernant l’enrôlement des candidats à la vaccination et des personnes présentant les comorbidités, ils sont priés de présenter leur carte d’identité ou d’électeur, ce qui permet aux agents d’enclencher le processus d’enregistrement. Selon les détails donnés par le chargé du PEV au centre de santé d’Amoutivé, M. Messan Souka-Amédjro, l’enrôlement se fait en ligne, ce qui permet d’avoir un message dévoilant le code du candidat à la vaccination.

Les données sont ainsi enregistrées sur sa carte de vaccination, comportant toutes les informations utiles, dont le numéro de téléphone mobile sur lequel on pourra l’inviter pour la deuxième dose du vaccin Astra Zeneca, le moment venu. Une fois l’opération achevée, la personne vaccinée signe la fiche d’enregistrement et est suivie pendant 10 à 15 minutes pour s’assurer que tout va bien, avant de reprendre le chemin de retour.

« Je suis très fier d’être venu, aujourd’hui, me faire vacciner. Je ne ressens aucun mal ou effet indésirable comme le présageaient certaines informations qui ont fait que j’ai beaucoup hésité avant de me décider à venir », a témoigné M. Didier Kpokpoya, transitaire qui encourage les gens à aller se faire vacciner car la maladie est bien là et continue de se propager dans notre pays.

Martial Kokou KATAKA

 

 

 

 

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