Droits de l'Homme

La CNDH fête ses 35 ans d’existence au service de la promotion des Droits de l’Homme au Togo  

Le ministre Trimua(2è de la droite) a donné le ton au démarrage de la journée. A sa droite, M. Sronvie et à sa gauche, le col Awaté
La CNDH fête ses 35 ans d’existence au service de la promotion des Droits de l’Homme au Togo  

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé une journée de réflexion, le 23 juin 2022, à Lomé, dans le cadre de ses 35 ans d’existence.  L’occasion a permis à l’institution de faire une introspection de ses activités et de jeter les bases d’une CNDH plus efficace et proche des aspirations des populations, en matière de droits de l’Homme. De l’avis des responsables, la balance est positive, nonobstant des défis à relever. Le ton de cette journée a été donné par le ministre Christian Trimua, des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République en présence de diverses personnalités.

« Trente-cinq ans de la CNDH : bilan et perspectives », est le thème d’une journée de réflexion organisée, à Lomé, par cette institution. En effet, créée par la loi du 09 juin 1987 comme mécanisme national de promotion et de protection des droits de l’Homme, la Commission sera érigée au rang des institutions de la République par la Constitution du 14 octobre 1992, en son article 152. Cette journée de réflexion a permis, entre autres, de faire le bilan des missions confiées à l’institution depuis sa création, de définir des stratégies pour mieux faire face aux défis existants et de présenter les perspectives à travers le Plan Stratégique 2021-2025. Selon les organisateurs, la célébration des 35 ans de la CNDH n’est pas une festivité, mais une occasion solennelle de marquer une pause, pour jeter un regard rétrospectif sur ce parcours trentenaire. Ceci, en vue de mieux se projeter dans un avenir qui consolide les acquis, tout en répondant davantage aux attentes des populations en matière de liberté et de respect de leurs droits fondamentaux.

Pour ce faire, deux (02) panels ont meublé la rencontre. Le premier porte sur la contribution de la CNDH au renforcement de la culture des droits de l’Homme et le second est relatif aux défis et perspectives.

Pour le ministre Trimua en charge des Droits de l’Homme, l’attention particulière accordée à la CNDH se situe en réalité dans un vaste processus de réformes constitutionnelles, législatives et institutionnelles, pour mieux intégrer les normes internationales en matière de droits de l’Homme et permettre une plus grande jouissance de ces droits aux citoyens. « En termes de bilan, je peux affirmer qu’il est positif. Les différents rapports d’activités produits l’attestent et les recommandations ont toujours contribué à transposer les normes internationales en matière de droits de l’Homme dans le droit et les pratiques nationales. Elles aident le gouvernement à assurer leur mise en œuvre et à suivre la situation en ce qui concerne les atteintes aux droits fondamentaux », a-t-il affirmé. Il a rassuré les uns et les autres que la CNDH aura toujours une oreille attentive auprès du président de la République et de l’ensemble du gouvernement, dans la continuité des efforts pour la jouissance effective des droits de l’Homme.

Diverses personnalités au devant de l’assistance à l’ouverture des travaux

Un combat de plusieurs décennies  qui porte ses fruits

Pour sa part, le président par intérim de la CNDH, M. Yaovi Sronvie, a relevé que grâce à la ténacité des uns et des autres et à la volonté politique, la CNDH continue d’écrire son histoire. (…) Ce combat de plusieurs décennies, a-t-il dit, porte ses fruits. S’ils ne sont pas encore devenus une réalité pour tous, beaucoup s’en faut, les droits de l’Homme constituent, désormais, une aspiration nationale, au-delà de toute considération, a reconnu le président. « La Commission Nationale des Droits de l’Homme est, aujourd’hui, dans une nouvelle dynamique, après trente-cinq(35) ans d’existence. Elle est dans sa phase de maturation. Première en Afrique, elle a contribué au fil des années à la conquête de beaucoup plus d’espace de liberté et de droits de l’Homme au profit des populations », a-t-il expliqué, en précisant que la CNDH a été à l’avant-garde de l’éclosion de la démocratie au Togo.

D’une manière générale, a-t-il souligné, le Togo dispose, désormais, d’un important arsenal juridique et institutionnel de garantie et de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés publiques fondamentales. Mais, beaucoup d’efforts restent encore à faire pour renforcer les principes proclamés par la Constitution, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, dont le Togo est partie, a-t-il poursuivi. A cet égard, l’adoption du Plan Stratégique 2021-2025 place la CNDH sur des bases solides. Ce plan étant le produit d’une détermination nourrie par la volonté de transformer en profondeur l’institution, a relevé le président. « A l’horizon 2025, la Commission sera positionnée comme leader et référence en matière de droits de l’Homme et sera au cœur de l’édification d’une société équitable et inclusive, qui offre à chaque Togolais et à chaque Togolaise, quelles que soient les circonstances de sa naissance, des chances égales », a-t-il conclu, en remerciant tous les partenaires et acteurs impliqués, pour leurs appuis multiformes dans la consolidation de l’Etat de droit au Togo.

Le préfet d’Agoè-Nyivé, le col Awaté Hodabalo et M. Idrissou Labande du PNUD, ont salué les acquis des 35 ans d’existence de la CNDH et félicité les promoteurs et protecteurs des droits de l’homme au Togo.

Régine AKONGA

 

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