Le ministère des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République, a organisé, une conférence-débat sur les Droits de l’Homme, la démocratie et la paix,à l’endroit d’une cinquantaine des forces de l’ordre et de sécurité. C’est dans l’optique de renforcer leurs capacités aux principes basés sur les Droits de l’Homme, la démocratie et la paix pour un meilleur accomplissement de leurs missions. Les échanges ont porté sur « Respect des Droits de l’Homme, des valeurs et principes démocratiques pour une paix ».
En effet, dans l’accomplissement de leur mission, les forces de l’ordre sont souvent confrontéesà plusieurs défis. Il s’agit notamment du recours à un moyen proportionnel de répression des manifestations, à employer des moyens appropriés pour obtenir des informations des détenus ou pour procéder à une arrestation.D’un autre côté, les populations ne comprennent pas toujours leur rôle dans la consolidation de la démocratie et les prennent à partie au cours de leurs interventions. Pour remédier à ces situations qui conduisent à des violations des Droits de l’Homme les forces de l’ordre et de sécurité échangent sur certains principes fondamentaux. Il s’agit sensibiliser les forces de l’ordre et de sécurité aux principes des Droits de l’Homme, de la démocratie et de la paix, de les sensibiliser sur les systèmes et normes internationales en matière de Droits de l’Homme applicables dans l’exercice de leur mission. Aussi, il est question d’échanger avec eux sur leur rôle dans la promotion et protection des Droits de l’Homme, et sur l’incidence de leurs activités quotidiennes sur les Droits de l’Homme. Car, depuis l’avènement de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), en 1948, les différents états se sont engagés dans leur promotion et protection, ainsi que dans la consolidation de la démocratie et de la paix.
Selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, gal YarkDamehame, la recherche et le maintien d’un équilibre entre la liberté de les concitoyens et la sécurité à tous doit être au cœur du droit et de la doctrine qui encadrent l’intervention des forces de l’ordre. C’est dans cette perspective que des réformes ont été opérées. Il s’agit de l’adoption de la loi n°2016-008 du 21 avril 2016 portant code de justice militaire, l’adoption de la loi n°2015-005 du 28 juillet 2015 portant statut spécial des personnels de la police, la création des régions de sécurité, la diversification des formations du personnel. On note également le renforcement et l’amélioration des capacités matérielles et techniques des unités de sécurité. « Quand nos forces de l’ordre et de sécurité interviennent pour rétablir l’ordre public, elles doivent être mues par une exigence de proportionnalité et d’économie des moyens. Elles doivent aussi agir avec le souci constant de ne pas créer un désordre plus grave que celui auquel elles cherchent à remédier » a-t-il souhaité.
Pour sa part, le ministre des Droits de l’Homme, chargé des Relations avec les Institutions de la République, M. EninamMassia Christian Trimua, en ouvrant les travaux, a relevé que Le Togo s’est engagé à construire une société démocratique basée sur le respect des Droits de l’Homme en mettant en place des institutions efficaces et responsables de protection de ces droits, parmi lesquels, les forces de l’ordre et de sécurité. « Leur mission est clairement définie dans la constitution de 14 octobre 1992 en son article 49 qui dispose : les forces de sécurités et de police, sous l’autorité du gouvernement, ont pour mission de protéger le libre exercice des droits et des libertés, et de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens », a- t-il dit.
Au nom des partenaires, Mme Ossad Fatima –Traoré, chargée de projet au PNUD a encouragé cette initiative qui vise l’enracinement de la démocratie et d’un Etat de Droit.
Yankolina M. TINGAENA
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