Sécurité

Des experts nationaux et internationaux élaborent un plan stratégique pour la gestion et le stockage des armes et munitions au Togo

L'assistance à l'ouverture de l'atelier d'évaluation de la gestion des armes et de munitions au Togo
Des experts nationaux et internationaux élaborent un plan stratégique pour la gestion et le stockage des armes et munitions au Togo

 La Commission Nationale de Lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicite des Armes légères et de Petit Calibres au Togo (CNPAL) organise, depuis le mardi 30 novembre 2021, à Lomé, une mission d’évaluation des bases de données visant à accompagner et à soutenir le Togo en matière de gestion des armes et munitions. Cet exercice qui bénéficie de l’appui de l’Institut des Nations Unies pour la Recherche pour le Désarmement (UNIDIR) et la Commission de la CEDEAO, vise l’élaboration d’une feuille de route qui servira de guide à l’adoption d’un plan d’action stratégique. Ceci, pour résoudre la problématique du contrôle des armes et maintenir la paix et la sécurité dans le pays.

Face aux menaces sécuritaires caractérisées par la montée grandissante de la criminalité transfrontalière dans la sous-région et amplifiée par la prolifération des armes et des munitions, la CEDEAO a adopté, l’année dernière, une feuille de route de cinq ans (2021-2025) pour la gestion des armes et munitions dans l’espace. Conformément à cette recommandation, tous les pays s’activent à mettre des mesures et procédures en place pour faire face à la diversion des armes dans la région. C’est dans cette dynamique que la Commission Nationale de Lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicite des Armes légères et de Petit Calibres au Togo (CNPAL), organise depuis mardi à Lomé, une mission d’évaluation des bases de données en matière de Gestion des Armes et Munitions (GAM). L’exercice qui réunit des experts nationaux et internationaux, ainsi que des organisations partenaires et de la société civile prend fin vendredi. Il vise, en effet, à faire l’état des lieux de l’existant qui permettra d’avoir un point de référence à l’élaboration d’une feuille de route assortie d’un plan d’actions. Ce plan sera déterminé par la CNPAL, avec la participation de l’ensemble des parties prenantes, pour aider à résoudre efficacement la problématique des armes.

Pendant quatre jours, les parties prenantes vont faire l’état des lieux des institutions et des procédures d’autorisation, recenser les domaines susceptibles d’être améliorés et définir ou imaginer des solutions d’appui à la mise en œuvre des améliorations. Le point sera fait également sur le traçage des armes et profilage des munitions, le traitement des armes et munitions illicites et sur l’élimination, y compris la destruction des armes et munitions.

Importance de l’évaluation

A l’occasion, le Chef de programme pour la question de désarmement et la maitrise des armements à la CEDEAO, M. Sani Adamou, a confié que l’exercice d’évaluation est important pour mettre en lumière la gestion et le stockage des armes dans le pays et pour relever les lacunes liées à leur contrôle. Car, il existe partout dans la région de la CEDEAO plusieurs problématiques notamment le transfert illicite des armes au niveau des frontières. « Nous espérons que l’ensemble de nos partenaires et les parties prenantes seront ouverts à un dialogue clair et transparent qui contribuera à solutionner ce problème », a confié M. Adamou.

Selon M. Mohamed Coulibali, chercheur au Programme des armes conventionnelles de l’UNIDIR, la question de contrôle de collecte des armes légères et de petits calibres est une question importante pour la paix et la sécurité au Togo et dans la sous-région. L’évaluation de base est un exercice de point de référence qui permet d’établir les capacités, les pratiques, d’évaluer les procédures, les systèmes en place au niveau national sur les armes et les munitions, conformément aux standards internationaux en la matière. A ses dires, cet exercice permettra de résoudre la question de la prolifération illicite des armes et munitions qui contribuent à la criminalité organisée et au terrorisme dans la sous-région. Dans ce sens, il existe déjà, a-t-il signifié, un traité sur le commerce des armes qui est le premier instrument juridique qui régule le transfert d’armes et surtout des armes conventionnelles. Tous les pays qui l’ont signé et ratifié doivent adapter leurs lois aux dispositions du traité, a rappelé M.  Coulibali.

La mission d’évaluation couvre tous les Etats de la CEDEAO et le Togo est le huitième pays à entreprendre cet exercice.

Patouani BATCHAMLA

 

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