Sécurité

Maintien de la paix et consolidation sociale : Des acteurs impliqués de la sous-région outillés à Lomé et appelés à s’engager davantage

Photo de groupe à l'issue du séminaire(Photo EDJARE)
Maintien de la paix et consolidation sociale : Des acteurs impliqués de la sous-région outillés à Lomé et appelés à s’engager davantage

Un séminaire régional sur « la protection des civils, genre et droits humains » se tient, depuis hier, au Centre d’Entrainement aux Opérations de Maintien de la Paix (CEOMP) à Lomé. Financé par le Japon à travers le PNUD, ce projet va permettre aux participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et du Togo d’apprendre, de progresser et de revoir leurs efforts pour mieux faire en matière de maintien de la paix. Il s’agit également de renforcer les capacités du CEOMP dans son rôle de protection des civils et d’amener les acteurs à s’engager davantage. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le chef d’Etat-Major de l’armée de terre togolaise, le Col. Kolémagah Kassawa.

« La pandémie de COVID-19 a plongé notre monde dans le chaos. Les conflits deviennent incontrôlables. L’urgence climatique s’aggrave. En tant que famille humaine, nous sommes en face à un choix difficile : la paix ou le péril perpétuel. Nous devons choisir la paix ». Ces propos du Secrétaire Général des Nations Unies cadrent parfaitement avec l’engagement du Togo autour du Plan National de Développement (PND) et la feuille de route gouvernementale 2020-2025 dont l’ambition 3 de l’axe 1 vise à assurer, la sécurité, la paix et la justice pour tous. C’est justement dans ce contexte, que le séminaire sur  la protection des civils, genre et droits humains se situe.

En effet, l’objectif principal dudit séminaire est de recueillir les observations des acteurs impliqués, afin d’améliorer le plan d’action qui sera un document de référence dans la mise en œuvre des politiques onusiennes, en matière de protection des civils sur les différents théâtres d’opérations de paix. L’accent étant mis sur la protection des femmes et des enfants dans chaque situation. En outre, l’utilisation effective de ce document, renforcera la cohésion d’ensemble de toutes les initiatives tendant au même objectif à savoir que tous les niveaux de la chaîne de commandement soient bien informés du mandat de protection et des responsabilités qui en découlent.

A l’ouverture des travaux, le chef d’Etat-Major de l’armée de terre, le Col. Kolémagah Kassawa, a souligné que la réalisation de ce projet est le fruit des excellentes relations de coopération entre le Japon et le Togo. Selon lui, à l’heure où les menaces se multiplient et s’intensifient en changeant de forme, l’environnement International impose d’avoir des outils de préparation opérationnelle performants, en constante adaptation, afin d’appuyer les différentes stratégies de maintien de la paix adaptées et propres à chaque situation.  « Le séminaire sur “La protection des civils, genre et droits humains”, pour nous, est très important à double titre. D’une part, parce qu’il offre l’occasion d’aborder, dans un esprit de responsabilité partagé, les défis liés à la démarche méthodologique pour une effectivité de la mise en œuvre des concepts de protection des civils, des personnes vulnérables. Ceci, tout en abordant les notions du genre et des droits humains par la fourniture de connaissances de base sur des situations spécifiques aux missions que rencontrent les troupes de maintien de la paix. D’autre part, parce que le plan d’action qui sera validé à l’issue des travaux peut devenir, et nous le souhaitons, un cadre de référence pour l’ensemble des acteurs », a expliqué le Col. Kolémagah. Il a, en outre, indiqué que la présence de nombreux cadres militaires et policiers en provenance des différents pays de la sous-région ouest-africaine et surtout impliqués dans les formations préalables « témoigne d’un engagement collectif à travailler ensemble au service de l’amélioration des outils pragmatiques et stratégiques ».

De l’avis du représentant résident du PNUD au Togo, M. Aliou Mamadou Dia, le Togo joue sa partition dans l’agenda pour la paix mondiale en veillant à préserver la paix au niveau national, tout en apportant une contribution significative aux opérations de maintien de la paix dans la sous-région et le continent africain. « Je voudrais rendre un hommage mérité aux contingents togolais qui défendent au quotidien les valeurs mises de l’avant par la Charte des Nations Unies, souvent dans des conditions difficiles et loin de leurs familles et de leurs pays. Le Togo étant le 20e pays contributeur aux opérations de maintien de la paix, le système des Nations Unies ne ménage aucun effort pour soutenir les initiatives de renforcement des capacités de ses forces de sécurité et de défense. Dès lors le PNUD ne peut que se réjouir de la mise en œuvre remarquable du Projet de Renforcement des Capacités du Centre d’Entrainement aux Opérations de Maintien de la Paix (PRC-CEOMP), financé par le gouvernement du Japon d’un montant de 300.000USD soit 168 millions de FCFA », a-t-il relevé. M. Aliou a, par ailleurs, salué les résultats déjà obtenus après huit mois de mise en œuvre de ce projet à savoir : 200 éléments des troupes (dont 25% de personnel féminin) en pré déploiement, formés en protection des civils, gestion démocratique des foules, 50 formateurs (dont 20% de personnel féminin) formés sur la protection des civils,le genre et les droits de l’Homme. Ensuite, les capacités logistiques du CEOMP sont également renforcées par une ambulance, un bus de transport des troupes, des équipements informatiques et mobiliers ainsi que des équipements de prévention de la COVID-19.

Firmin DEFALEONA

 

 

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