Sécurité

Au 2e semestre 2021 :   334 morts liés aux accidents de la route et des dizaines de faits de criminalité enregistrés selon le ministère en charge de la Sécurité

Les ministres Atcha-Dedji et Yark (2e et 3e de la droite) ont rappelé les mesures prises pour garantir la sécurité routière (Photo EDJEOU)
Au 2e semestre 2021 :   334 morts liés aux accidents de la route et des dizaines de faits de criminalité enregistrés selon le ministère en charge de la Sécurité

Une conférence de presse faisant le bilan de la situation sécuritaire du 2e semestre de l’année 2021 s’est tenue, jeudi dernier au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, initiateur de cette rencontre. Ce bilan a trait à l’état de la criminalité globale, aux résultats de la lutte contre le trafic illicite des produits pétroliers, à la situation sur la statistique de la sécurité routière et aux sanctions disciplinaires infligées aux policiers et aux gendarmes qui ont commis des fautes dans l’exercice de leur fonction. Pour l’essentiel, c’est le cas des accidents de route qui se révèle le plus préoccupant, avec 3577 accidents, dont 334 morts de juillet à décembre 2021. Parmi ces morts des routes au Togo,  60% sont causés par les motos. Ainsi, pour faire face à cette situation et renverser la tendance, le gouvernement va imposer une nouvelle mesure aux usagers de la route, dont le port du casque désormais obligatoire pour les motocyclistes et leurs passagers, a dit le président de la rencontre, le ministre Damehame Yark de la Sécurité et de la Protection civile, qui avait à ses côtés son homologue Affoh Atcha-Dedji des Transports routier, aérien et ferroviaire.

Une vue de l’assistance à la présentation du bilan sécuritaire

De cette rencontre sur le bilan de la situation sécuritaire du 2e semestre de l’année 2021, l’on retient surtout des préoccupations liées à l’insécurité routière et à la criminalité. Selon la présentation faite par le directeur des études statistiques, de programmation et du suivi-évaluation, Commissaire principal de police, Hodabalo Pitémnéwé Kadja, au second semestre 2021, le Togo a enregistré 3577 accidents, ayant fait 334 morts, contre 346 le semestre précédent. Il y a eu 4655 blessés. Parmi les morts, 198 proviennent d’accidents de motos. Les engins impliqués font un total de 4547, dont 3099 motos, soit 68,15%. Les routes les plus accidentelles sont la nationale n01 (Lomé-Cinkassé) et la route Lomé-Kpalimé.

Parlant de la criminalité globale, les principaux faits ont porté sur les braquages, 24 faits constatés avec usage d’armes de tout genre. Ces faits ont créé un préjudice direct de deux morts, 6 blessés et près de 109 millions de FCFA emportés, ainsi qu’une voiture et 5 motos emportées. Dans ce registre, l’on a enregistré aussi des vols à mains armées, avec 24 cas constatés, pour 21 faits consommés et trois tentatives. Le tout pour un préjudice direct ayant fait 2 morts, trois blessés et près de 95 millions de FCFA emportés, mais également 2500 dollars, 4 motos et des Smartphones pris.

Des cas d’homicides et de lynchages ont également eu lieu, avec 66 cas au total, dont 64 infractions consommées. Au titre des enlèvements, 15 cas ont été constatés. De même, des cas de cambriolage sont enregistrés pour un préjudice direct de plus 39121136 FCFA. Aussi des cas de suicides sont-ils notés, avec un total de 46 cas au même titre que des cas de noyade (70).

Par ailleurs, des drogues et autres produits illicites ont été saisis, dont 865 kg de cannabis, 233kg cocaïne, des boissons frelatés et autres.

Concernant la lutte contre le trafic illicite des produits pétroliers, un total 177015 litres de différents produits ont été saisis, de même que 74 véhicules et 9 motos immobilisés.

Le port de casque obligatoire pour les motocyclistes et leurs passagers

A la lumière des faits présentés, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Gal de brigarde, Damehame Yark, a appelé la population civile à contribuer par les informations et la dénonciation pour permettre d’avoir une société saine. « Quand on a un voisin qui est suspect, qui a des activités louches, il ne faut pas le couvrir, ni le protéger.  Mais, il faut le dénoncer pour que les forces de sécurité puissent faire leur travail. Pour ce qui concerne la sécurité routière, nous devons tous prendre conscience du nombre de morts sur nos routes, c’est trop. Pour l’année 2021, plus de 600 morts, c’est trop pour notre pays, donc il faut prendre l’engagement de faire quelque chose. Pour ce qui nous concerne, nous allons continuer la sensibilisation, l’éducation et la répression », a-t-il dit. A tous les conducteurs, qu’ils soient mototaxis ou privés, il a notifié que cette année, « votre passager va porter le casque. Cela va nous amener à réduire un peu le nombre de morts, parce que parfois le conducteur est protégé, alors que son passager ne l’est pas ». Le ministre a indiqué que le projet de permis A lancé, va continuer, avant d’inviter les cyclomoteurs à ne pas toujours attendre, à se former pour leur propre sécurité. « J’encourage ceux qui n’auront pas la chance de se faire former d’accepter de se former pour avoir le permis ».

Relativement au trafic des produits pétroliers, le ministre a indiqué que ce trafic « reste toujours interdit sur toute l’étendue du territoire et aucune autorité locale n’a le droit de donner une autorisation à X ou Y de distribuer ou d’importer le carburant. Aujourd’hui, les conséquences de ce trafic dépassent nos frontières. Du courage aux forces de sécurité ».

Selon le Directeur général de la Police nationale, le Col Yaovi Okpaoul, les services de sécurité et de défense ont continué leur travail de tout le temps. « Le résultat, d’une manière globale, est satisfaisant, il y a eu beaucoup d’amélioration en termes d’évolution de la criminalité. Nous ne sommes pas au bon niveau souhaité, mais il y a quand même du travail qui été fait. Nous reconnaissons aussi qu’il reste beaucoup à faire. Si, je prends les domaines un à un, en commençant par la criminalité, nous sommes restés à peu près constants, malgré le dynamisme des activités économiques dans le pays. Il reste quelque chose à noter, c’est que tous nos appels vis-à-vis de nos citoyens et des opérateurs économiques à solliciter les forces de l’ordre dans les activités qui les amènent à transporter beaucoup de liquidité, n’ont pas eu d’écho. Malheureusement, nous sommes surpris par des appels de vols, de braquages », a-t-il déploré, rappelant que les services des forces de sécurité pour le convoyage d’argent est gratuit.

Bernardin ADJOSSE

 

 

Sécurité

A lire dans Sécurité

Facebook