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Appui aux couches vulnérables contre le COVID-19 : Le gouvernement annonce une aide financière mensuelle pour chaque « zémidjan » régulièrement reconnu

Un attroupement devant les bureau de la DOSI à Lomé
Appui aux couches vulnérables contre le COVID-19 : Le gouvernement annonce une aide financière mensuelle pour chaque « zémidjan » régulièrement reconnu

Des mesures drastiques prises par le gouvernement pour lutter contre le COVID-19 touchent les conducteurs de taxi-motos, communément appelés « zémidjans », qui voient désormais leurs activités suspendues à partir de ce 11 avril. Une suspension qui a amené le gouvernement à proposer un appui financier mensuel de 20 000f FCA au profit de chaque conducteur de taxis-motos pendant trois (3) mois d’inactivités. L’Etat entend ainsi mieux accompagner ce groupe de professionnels pour ne pas trop sentir le choc lié à la suspension provisoire de ce métier. A cet effet, la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI), chargée de l’exécution de cet appui, a commencé, depuis mercredi dernier, à accueillir, dans ses locaux à Lomé, des conducteurs qui arrivaient nombreux pour s’informer des conditions d’éligibilité à cette aide et se faire recenser.
Des mesures restrictives pour empêcher la propagation de la pandémie de Coronavirus (COVID-19) ont été édictées par le gouvernement, à l’intention du secteur des transports urbains de passagers et particulièrement des conducteurs de taxis-motos communément appelés « zémidjans ». Pour accompagner et soutenir cette mesure, le gouvernement a pris une importante décision, proposant d’apporter à chaque zémidjan une aide financière mensuelle de 20.000Fcfa durant les trois mois de suspension provisoire de cette activité sur le territoire national, à compter du 1er avril 2020. A cet effet, la DOSI qui coordonne cette aide a fait appel à toutes les associations et syndicats de conducteurs de taxis-motos pour fournir une liste des membres et les identifier, afin d’avoir une base de données et un fichier fiable, en vue d’éviter des doublons et pouvoir payer les bénéficiaires par transfert monétaire (T-Money ou Flooz). Dans ses locaux, mercredi à Lomé, nombreux étaient ces « zémidjans » qui ont afflué pour se faire enregistrer, surtout ceux qui travaillent, sans être membres d’aucune association ou syndicat.
Les conditions d’éligibilité pour cet appui salutaire
Dans les faits, pour bénéficier de cette aide, les concernés doivent être de nationalité togolaise, avoir au moins 18 ans, disposer d’une carte d’électeur ou carte d’identité et exercer l’activité régulièrement. Il faut s’inscrire obligatoirement, en composant le *855# et suivre les instructions.
Beaucoup de conducteurs de taxis-motos rencontrés sur les lieux étaient visiblement contents de cette décision d’accompagnement financier. Ils trouvent que c’est une bonne inspiration de la part du gouvernement, sous la bienveillance du chef de l’Etat, qui a pris l’engagement de ne laisser aucun Togolais pour compte, dans son discours sur la lutte contre le COVID-19.
« Il nous est demandé de venir nous inscrire à la DOSI, nous les zémidjans, pour bénéficier d’un soutien financier de l’Etat durant trois mois au cours desquels, nous allons cesser nos activités de transport des personnes. Comme vous le savez, nous sommes interdits de continuer notre activité à partir de samedi 11 avril et nous reconnaissons que c’est une des mesures prises pour contrer la propagation du coronavirus, qui donne réellement la trouille. Nous remercions et saluons cette aide que l’Etat veut bien nous apporter, mais il faut que cela se passe dans de bonnes conditions de transparence. Je m’explique ; parce qu’il y a des gens, puisqu’il s’agit d’argent, alors qu’ils ne font pas partie de notre corporation, vont chercher à en profiter. Il faut bien voir les contours et les responsables des syndicats et associations doivent jouer au sérieux, sachant que tout le monde n’est pas membre d’associations ou de syndicats », a souligné M. Kokou Amouzou, qui a salué au passage la décision de revoir à la baisse les prix du carburant. Une décision qui, à son avis, vient soulager les populations, particulièrement les zémidjans, bien que, pour le moment, ils sont obligés d’arrêter provisoirement leurs activités.

On ne pourrait pas s’en sortir sans cette aide

Son collègue, M. Aristide Adjonou, convient avec lui que la décision de suspendre leur activité allait compliquer beaucoup la vie des acteurs du secteur et de plusieurs foyers et salue cet accompagnement. « On ne pourrait pas s’en sortir sans cette aide qui va nous permettre de couvrir une partie de nos besoins. Aujourd’hui, j’étais au niveau de Ramco, quand j’ai eu l’information selon laquelle les zémidjans sont appelés à respecter la mesure du gouvernement et sont ainsi demandés à se faire enregistrer pour bénéficier de l’aide de 20.000Fcfa par mois, à compter du 1er avril, soit 10.000Fcfa la quinzaine. Je suis là pour faire les formalités et en bénéficier », a-t-il déclaré.
« Personnellement, je pense que le gouvernement est sensible à cette situation, vu la multiplication des mesures. C’est difficile, ce soutien financier n’est pas grand-chose. Mais, c’est un geste pour amortir certaines dépenses, il faut l’accepter. C’est un effort, car il existe aussi d’autres secteurs qui sont dans l’inquiétude par ces moments pénibles. Cette crise sanitaire reste une affaire de nous tous, pas seulement pour l’Etat. C’est une manière pour l’Etat de nous protéger et de nous amener à protéger les autres que sont nos clients », a soutenu, M. Théophile Banka, avec le vif souhait que cette aide soit coordonnée dans de bonnes conditions pour ne pas faire des frustrés.

Jules LEMOU

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