Economie Bleue

 Appel à une synergie pour protéger les ressources marines contre l’exploitation illicite

Officiels et participants en photo de famille
 Appel à une synergie pour protéger les ressources marines contre l’exploitation illicite

Le 25 juillet de chaque année, est célébrée la journée africaine des mers et océans. Une célébration qui rappelle leur rôle comme sources de revenus pour la planète entière, ainsi que l’importance de les conserver et de les exploiter de manière adaptée, aux fins du développement durable des pays. Dans le cadre de cette journée, le Gouvernement togolais et l’Union Africaine ont organisé une rencontre de deux jours à Lomé, afin de susciter une véritable prise de conscience des populations et des décideurs politiques concernant les enjeux du patrimoine marin commun à l’humanité. Au-delà, la rencontre de Lomé reste un appel à tout le continent Africain à agir de façon concertée, pour protéger les ressources marines contre l’exploitation illicite et formuler des positions consensuelles lors de toute négociation sur des questions liées à l’exploitation marine.

Beaucoup d’activités sont liées à l’océan et la mer et pour en tirer profit, il est important de les protéger afin de continuer de bénéficier de leurs nombreux services environnementaux et de leurs ressources naturelles. Malheureusement, plusieurs personnes ne le savent pas. Pour amener l’Afrique entière à prendre collectivement et individuellement conscience de l’importance de la sauvegarde des océans, à repenser les manières de faire, de produire et de consommer, à travers des actions concertées, le Gouvernement togolais et l’Union Africaine tiennent, depuis hier à Lomé, une rencontre deux jours sur le thème « Renforcer l’agenda de l’économie bleue en Afrique ».

Au cours de la rencontre, les participants vont faire un récapitulatif des célébrations de la journée africaine des mers et océans pour jauger son impact. Ils vont mener leurs échanges autour de l’expérience du Seychelles dans le secteur. Il s’agit aussi d’explorer ensemble les activités à mettre en œuvre, afin d’informer, sensibiliser et déclencher des changements axés sur les comportements et le mode de consommation. « Car dans le secteur, nous devons nous mobiliser pour faire face à des défis tels que le fléau de la pêche illicite, la pollution, la piraterie, les trafics divers et l’érosion qui menacent la stabilité et la prospérité des pays disposant d’un littoral et de leurs voisins. Il ne sert à rien de nous réunir et ne pas pouvoir dégager un plan d’actions. Il est temps pour chaque pays africain de participer aux efforts en cours, pour faire en sorte que la stratégie AIMS 2050 de l’UA serve de base principale aux efforts de l’Organisation maritime internationale (OMI) et d’autres agences internationales, régionales et nationales pertinentes pour renforcer l’économie des océans maritimes sur le continent africain », a fait noter Mme Nancy Karigithu, ambassadrice de l’économie bleue de l’UA au Kenya.

Encourager les initiatives pour une économie bleue durable

Selon Mme Adanlété-Lawson Akuélé, présidente continentale de WIMAFRICA, la biodiversité marine subit une dégradation croissante et alarmante qui interpelle la conscience humaine. Devant cette situation, l’innovation est plus essentielle que jamais. Ceci, pour fournir des solutions et favoriser l’évolution vers une économie bleue plus durable, qui adopte des méthodes renouvelables et économes en ressources. Mais aussi pour assurer le développement durable, répondant aux besoins des consommateurs et atténuant les effets du changement climatique. « J’invite les femmes du secteur à œuvrer en vue d’une accélération du processus d’adoption des stratégies nationales d’inclusion financière, dans les pays où elles n’existent pas encore. Ceci nous permettra de promouvoir, dans un cadre concerté, l’émergence d’une population financièrement éduquée, qui accède à une gamme de produits et services financiers diversifiés, adaptés à leurs besoins », a-t-elle lancé. A son avis, il est urgent d’accélérer les actions visant à assurer une gestion durable des océans et de leurs ressources afin qu’ils soient sains, productifs et résilients.

S’unir pour l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 14

En ouvrant la réunion, le ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière, M. Kokou Edem Tengue, a fait savoir qu’au Togo, les objectifs de cette célébration s’alignent sur les axes 1 et 3 du Plan National de Développement (PND) déclinés en feuille de route gouvernementale et, plus précisément, avec   la stratégie nationale pour la mer et le littoral, et le livre 6 du code de la marine marchande togolais consacré à la pollution marine. Il a rappelé que le littoral représente 11% du territoire national et héberge près de 36% de la population du pays. Des actions ont été entreprises au cours des dernières années pour assainir les côtes et protéger davantage l’environnement marin de la pollution. Les comportements humains sont globalement au centre de la problématique des dangers qui menacent les mers et les océans. Selon le ministre, pour  concrétiser sa volonté et sa détermination  dans le sens de la gestion durable des mers et océans, le gouvernement togolais a entrepris ou participe à des actions et activités spécifiques.  Il a relevé, le Projet d’Investissement pour la résilience des Zones Côtières Ouest-africaines (WACA) et l’Initiative Pêche Côtière (IPC-Afrique de l’Ouest). Il y a  aussi la construction de l’ouvrage destiné à stabiliser et à protéger la côte togolaise, le plan directeur d’aménagement du littoral, le déplacement des populations en bordure du littoral et les campagnes de sensibilisation sur l’importance de la protection des océans et de leurs ressources.  De l’avis du ministre, « il est grand temps de nous unir pour donner un nouveau souffle à nos océans, de sorte qu’à l’horizon 2030, l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 14 qui est de “Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable, soit une réalité” ». Il a ajouté qu’aujourd’hui, avec la réalité des changements climatiques, il faut innover en utilisant de nouvelles approches de solutions basées sur la nature, tout en intégrant le savoir local et les efforts communautaires dans toutes les actions, mais aussi en collaborant avec la recherche scientifique pour bénéficier de nouvelles technologies, etc.

 

Yankolina M. TINGAENA

 

 

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