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Apothéose de la journée internationale de la femme à Lomé

Apothéose de la journée internationale de la femme à Lomé

 

 Projection de films, prestations de  groupes de femmes et sketches ont meublé mardi l’apothéose de la journée internationale de la femme à Lomé. Aux côtés de Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé, ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, les femmes de toutes  catégories sociales ont surtout évalué les avancées réalisées pour la promotion de leurs droits dans le contexte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

La célébration de la Journée Internationale de la Femme édition 2016 au Togo, lancée, le 3 mars à Notsè, a connu son épilogue mardi, au palais des Congrès de Lomé. Les femmes se sont réjouies certes. Mais, c’était une occasion, pour elles, de jauger les actions posées en leur faveur et voir ce qu’il y a lieu d’ajuster.
« Planète 50-50 d’ici 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes », thème de la célébration de l’édition 2016 au plan international. Le Togo adhère à cette thématique d’égalité, à travers son thème « Droits égaux, opportunités égales pour un Togo émergent d’ici 2030 ». En effet, l’Etat togolais s’est engagé, depuis quelques décennies, à faire de l’égalité homme-femme l’un des piliers de son développement. Ceci se reflète par l’intensification des actions en faveur de la promotion de la femme. Par exemple, sur le plan juridique, le nouveau code des Personnes et de la Famille intègre davantage les dispositions paritaires entre l’homme et la femme. Il renforce également l’incrimination des violences faites aux femmes et aux filles. Aussi, la loi portant aide juridictionnelle permet-elle aux couches démunies, dont la plupart les femmes, d’ester facilement en justice.
L’autonomisation de la femme a bénéficié de la création des fonds qui donnent un accès facile aux microcrédits. La césarienne est subventionnée réduisant ainsi, le taux de mortalités liés aux complications de l’acte d’accouchement. La jeune fille est de plus en plus promue, à travers des mesures incitatives telles que la gratuité des frais de scolarité au cours primaire, la réduction des frais dans le secondaire et des prix d’excellence aux filles embrassant les séries scientifiques. L’indice de pauvreté est passé de 58,7% en 2011 à 55,1% en 2015.
Par ailleurs, on note une présence significative des femmes dans les sphères de prises de décisions. Malgré ces avancées, bien de défis restent encore à relever pour une société égalitaire.
C’est, notamment la persistance des obstacles socio-culturels et économiques qui empêche les femmes d’exercer pleinement leur potentiel au profit du développement du pays.
« C’est donc un impératif pour nous, gouvernement, organisations de la société civile, acteurs des collectivités locales, leaders traditionnels et religieux de capitaliser le potentiel féminin et de lui donner davantage d’impulsions, afin de permettre aux femmes d’œuvrer avec les hommes au meilleur devenir de la nation », a fait observer la ministre en charge de l’Action sociale.

Yankolina M. TINGAENA

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