Le Togo, à l’instar des autres pays africains, a commémoré, samedi 16 juin, la journée de l’enfant africain, sous le thème « aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique ». A la veille de cette célébration, la ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé, a livré un message, exhortant tous les acteurs à intensifier leurs actions, pour une meilleure protection des droits de l’enfant au Togo.
La Journée de l’Enfant Africain est instituée, depuis 1991, en hommage aux élèves et étudiants noirs de Soweto. Ces derniers avaient été massacrés lors de la manifestation et protestation contre la mauvaise qualité de l’enseignement qui leur était dispensé sous le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud. Cette célébration offre donc l’occasion pour promouvoir le bien être et l’émancipation des enfants. Dans son adresse de circonstance, vendredi dernier, la ministre en charge de l’Action Sociale, Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé a précisé que la protection et le bien être des enfants ont toujours fait partie des grandes priorités du gouvernement. Ainsi toutes les mesures et initiatives prennent en compte des besoins stratégiques des enfants, avec une attention particulière aux enfants en situation de vulnérabilité (orphelin, enfants de rues, déshérités et des centres d’accueil, handicapés). Ces actions, a-t-elle relevé concernent le renforcement du cadre juridique et institutionnel, la promotion des droits économiques et sociaux, la lutte contre les violences faites aux enfants les actions visant le développement d’un environnement épanouissant au profit des enfants vulnérables. Au titre de ces efforts, la ratification des instruments internationaux sur la protection des droits des enfants, l’adoption en 2007 du Code de l’enfant, du décret portant organisation, composition et fonctionnement du comité national des droits de l’enfant ; le nouveau Code pénal. En matière de l’éducation, l’on note, la gratuité des frais d’écolage au préscolaire, primaire et une réduction pour les filles du niveau secondaire, la mise en œuvre des projets de cantines scolaires, de lutte contre les grossesses et mariages précoces, etc. La ministre Yentcharé a, en outre, rappelé que dans le domaine de la santé, le gouvernement a mis en place des programmes de distribution de moustiquaires imprégnées et de vaccination gratuite pour les enfants de 0 à 5 ans, ainsi que l’implémentation en vitamines, médicaments déparasitants et antipaludéens. L’accès aux soins de qualité à travers l’approche contractuelle, la prise en charge de deux (2) millions d’écoliers des établissements publics par le projet ScoolAssur sont entre autres actions.
La ministre a, par ailleurs, indiqué, qu’une ligne verte « Allo1011 » a été créée pour dénoncer les actes de violences sur les enfants. A ce jour, 592274 appels téléphoniques ont été enregistrés, avec 7715 dénonciations. Ainsi 9259 enfants victimes, dont 3514 garçons et 5744 filles ont bénéficié d’une prise en charge médicale, psychologique et juridique. Elle a, pour finir, précisé les dispositions mises en place pour accompagner les enfants en situation de handicap. Il s’agit, notamment du projet de l’éducation inclusive, dans les communes de Kara et Dapaong, la création de services d’appareillage orthopédique la mise en place de 300 rampes pour faciliter l’accès des handicapés aux salles de classes.
Pour cette 28eme commémoration, le gouvernement et ses partenaires prévoient un certain nombre d’activités à savoir : le suivi de la mise en œuvre du concours de vulgarisation des ODD par les jeunes et pour les jeunes, la capitalisation et la vulgarisation des acquis et bonnes pratiques de la mise en œuvre des projets des jeunes, ainsi que des rencontres de sensibilisation et de plaidoyer pour une meilleure prise en compte des besoins de tous les enfants sans exception.
Clémentine PANASSA
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