Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature, en partenariat avec l’UNESCO, a lancé, ce lundi 15 juillet, à Lomé, le projet « développement durable par les activités respectueuses de la biodiversité : soutenir les communautés rurales à proximité du parc national de Fazao-Malfakassa ». Ce projet vise à réduire la pauvreté et à contribuer au développement local des communautés riveraines de ce parc, par la mise en place des activités économiques liées à la conservation de la biodiversité, avec un accent sur les femmes et les jeunes entrepreneurs.
La cérémonie de lancement de ce projet a été présidée par le ministre de tutelle Pr David Wonou Oladakoun, en présence de son collègue de l’Enseignement technique et de la Formation, M. Tairou Bagbiegue et du Haut-commissaire de l’Inde au Ghana, M. Sanjay Asthana.
Le projet « Développement Durable basé sur la promotion des moyens de subsistance respectueux de la biodiversité autour du Parc National de Fazao-Malfakassa », s’inscrit dans la dynamique des actions de réadaptation au réchauffement climatique, initiées par Le gouvernement.Il est financé à hauteur de 600 millions de FCFA par le gouvernement indien, à travers le Fonds d’Inde-ONU pour le partenariat au développement. Mis en œuvre par l’UNESCO pour une durée de 2 ans,ce projet permettra de réduire les pressions anthropiques sur les écosystèmes, de préserver la biodiversité et de promouvoir l’économie locale, en améliorant les moyens de subsistance. Il va consister à évaluer le potentiel socio-économique disponible en termes de ressources naturelles dans le parc Fazao-Malfakassa, à identifier les acteurs capables de porter les entreprises de transformation de ces ressources et les accompagner dans le développement du business. Les populations riveraines des préfectures de Blitta, Sotouboua, Tchaoudjo, Bassar et Mô sont les plus concernées. Le programme entend améliorer leurs connaissances sur le potentiel socio-économique et la biodiversité du parc ainsi que sur le marché d’écoulement des produits de valorisation en vue d’améliorer leurs conditions de vie et par ricochet, de réduire leurs impacts sur l’environnement.
A l’occasion, le ministre Wonou Oladokoun a rappelé que malgré les efforts consentis pour inverser les tendances de dégradation de l’environnement et des ressources de la biodiversité, le contexte socio-économique reste peu favorable à l’atteinte des objectifs de conservation de cette biodiversité. Selon lui, cette initiative marque un pas sensible du pays dans le renforcement du système national des aires protégées et la promotion du développement durable. Pr Oladokoun a indiqué, à cet effet, que son département a élaboré des outils de planification qui s’arriment avec l’axe 3 du programme National de Développements (PND). Les principaux problèmes identifiés sont, entre autres, la désertification, la dégradation des sols, la réduction des superficies des aires protégées, l’envasement des cours d’eau, la perte de la biodiversité etc.
Le ministre a, par ailleurs, signalé que ce projet va impacté environ 350 familles pour sortir 1500 personnes du seuil de la pauvreté, grâce à la création d’emplois verts. Pour atteindre ces résultats, le ministre a exhorté la population à s’associer aux autorités pour poser les bases d’une économie florissante dans la gestion et conservation de ce patrimoine culturel. Il a exprimé la gratitude du gouvernement aux partenaires pour les appuis multiformes.
Le directeur régional et multisectoriel de l’UNESCO à Abuja, M. Yao Ido, pour sa part, a dit que ce projet compte, non seulement, restaurer l’écosystème et la biodiversité, mais aussi transformer le parc de Fazao-Malfakassa en une réserve de biosphère pour sa richesse exceptionnelle qui est bénéfique aux Togolais comme au monde entier.
Clémentine PANASSA
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