Le ministère des Transports routiers, aériens et ferroviaires a lancé, le mardi 16 Mai 2023, à Lomé, le projet du « Plan de mobilité urbaine durable » du Grand Lomé. Cofinancé par l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement (AFD), actrice de mise en œuvre, ce plan apparait comme un outil fondamental dans la planification efficace, complète et durable de la mobilité sur le périmètre du Grand Lomé, dans les dix prochaines années. Des responsables des communes, acteurs des transports et autres personnalités y ont pris part.
En l’espace de quelques années, les villes du Togo se sont rapidement développées. Lomé, la capitale, s’agrandit à un grand rythme, du fait de l’accroissement de la démographie, de l’exode rural et de bien d’autres activités. Du coup, elle est devenue un vaste territoire. La politique de modernisation des chaussées et de construction des nouvelles voies contribuent à la fluidité du trafic sur cette aire urbaine. Le transport, activité qui soutient les autres pour la croissance économique et le bien-être, pose de nouveaux défis auxquels il faut nécessairement faire face (congestion routière, pollution atmosphérique, insécurité, accès limité aux services et équipements…). Pour relever ces défis, le gouvernement a pensé à un plan de mobilité urbaine durable, inspiré des démarches antérieures visant à disposer d’une stratégie adaptée et renouvelée en matière de mobilité urbaine. Dans ce sens, un projet de plan a été lancé, hier, au cours d’un atelier.
Ce projet de plan est un document de planification de la mobilité sur les dix ans à venir s’appuyant sur la feuille de route gouvernementale, qui ambitionne de définir et de mettre en place des modèles de développement pour dix villes secondaires, en partant de leurs principaux atouts et moteurs économiques. Le plan de mobilité urbaine du Grand Lomé s’inscrit dans cette vision et veut proposer des scénarii de mobilité beaucoup plus réalistes et pragmatiques, afin de construire un système plus efficace, servant de modèle pour les autres villes. Dans un environnement où le transport est dominé par l’usage de motos et de voitures, ce plan entend construire un système qui épouse celui des grandes agglomérations (aménagement des aires de stationnement, les couloirs des bus, des aires de parking de relai…). Pour y arriver, une étude diagnostique sera menée, afin de connaitre, avec précision, le nombre de déplacements effectués dans le Grand Lomé, par personne et par jour, le budget que chaque ménage consacre au déplacement, la part modale des différents moyens de déplacements, le temps moyen consacré par les habitants pour effectuer leurs déplacements, etc.
Selon la directrice du projet, Lilia Saïbi, les études vont s’étaler sur au moins treize mois, au cours desquels des acteurs publics, comme privés, des ménages seront entretenus sur leurs habitudes de mobilité, suivies de relevé de la situation sur le terrain, des comptages de véhicules, leur point de départ et leur destination. A terme, les informations recueillies vont être partagées, dans le but de les mettre au service d’autres projets de développement comme, par exemple, la réduction de l’impact sur l’environnement de transport en commun. Cette étude comporte deux volets : le plan de mobilité urbaine du Grand Lomé et l’étude de restructuration de l’offre de la Société de Transport de Lomé (SOTRAL).
En lançant les activités, le secrétaire général du ministère en charge des Transports, Dr Komla Tindano, a adressé ses félicitations aux partenaires pour avoir consenti un financement conséquent (600 000 Euros), en soutien aux collectivités, afin de se doter d’outils de planification urbaine.
Zeus POUH-PEKA
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