Une opération de démonstration synthèse d’une session de formation-recyclage des gendarmes et policiers de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024) s’est déroulée, samedi 16 mars 2024 au camp du Groupement d’Intervention de la Police Nationale GIPN à Lomé. Plus de 3000 agents de la 2e vague de cette formation, ont participé à cette opération, pour mieux s’aguerrir aux mécanismes du maintien de l’ordre, dans le cadre des législatives et régionales du 20 avril 2024. C’est un exercice de simulation permettant aux éléments de la FOSELR de gérer un groupe de manifestants lors d’un vote. L’objectif étant de renforcer leurs capacités sur les techniques de prévention et de gestion des conflits, afin de pouvoir désamorcer toute situation de trouble à l’ordre public en période électorale. La cérémonie s’est déroulée en présence des ministres Calixte Batossie Madjoulba de la Sécurité et de la Protection civile, et du Col Awaté Hodabalo de l’Administration territoriale, du président de la CENI, M. Dago Yabré et de diverses autres personnalités.
Les forces de l’ordre maîtrisant un fauteur de trouble
Le camp du Groupement d’Intervention de la Police Nationale (GIPN) de Lomé, a été le théâtre, le 16 mars 2024, d’une opération de démonstration synthèse d’une session de formation-recyclage des gendarmes et policiers de la Force Sécurité Elections Législatives et Régionales (FOSELR 2024). Selon le Commissaire Principal de Police Latifou Bayor, le gouvernement a initié, depuis un moment, un projet de renforcement des capacités des éléments de la FOSELR 2024. La première partie de ce projet a débuté, le 04 mars dernier à Lomé, par la formation des formateurs. Cette formation s’est poursuivie par des sessions de recyclage dans les chefs-lieux des régions administratives et dans le Grand Lomé, du 14 au 16 mars, avec pour point d’orgue, la présente démonstration, qui est un exercice de simulation permettant aux éléments de la FOSELR de gérer un groupe de manifestants lors d’un vote. Ceci, dans la perspective de renforcer leurs capacités sur les techniques de prévention et de gestion des conflits, afin de pouvoir désamorcer toute situation de trouble à l’ordre public, en période électorale.
Les mécanismes de la démonstration synthèse
Les forces de l’ordre dégageant la voie auparavant bloquée
Dans un espace aménagé du camp du Groupement d’Intervention de la Police Nationale (GIPN) de Lomé, prévu pour la simulation du maintien de l’ordre en période électorale, dans un premier temps, de jeunes manifestants en colère ont troublé l’ordre de passage dans un bureau de vote. Ceux-ci réclament de voter avant certaines personnes arrivées après eux dans le bureau de vote, mais autorisées à voter en raison de leur âge avancé, ou encore de leur état de vulnérabilité. Promptement, les agents de la FOSELR sont intervenus pour remettre l’ordre, en sortant les individus indélicats du groupe. Ceux-ci sont retournés en ville pour constituer un groupe de manifestants, bloquant la voie publique qui mène au lieu du vote, dans l’intention d’empêcher carrément le scrutin. Un détachement de la FOSELR bloque aussitôt leur avancée et fait appel au renfort. Des troupes de manœuvre sont envoyées sur le terrain, pendant que le chef de la FOSEL du bureau de vote négociait avec les manifestants. La négociation échouée, une sommation est lancée à l’endroit des manifestants, qui persistent toujours dans leur refus de libérer la voie. Rapidement, des troupes d’intervention se constituent en bloc pour repousser les manifestants, en faisant usage des gaz lacrymogènes. Arrivés à un endroit, les manifestants érigent des barricades rapidement avec des pneus brûlés. Les gendarmes et policiers, dans leur mission régalienne, les repoussent sans violence jusqu’à la sortie des lieux de vote, avant de les disperser avec des gaz lacrymogènes et des jets d’eau. L’on dénombre des blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre. Tous ont été pris en charge par la Croix-Rouge.
Mettre en pratique les enseignements reçus à l’instar de la démonstration
A l’occasion, le ministre Calixte Batossie Madjoulba de la Sécurité et de la Protection civile, a invité les agents de la FOSELR au professionnalisme et à plus de retenue, avant d’exprimer sa gratitude au chef de l’Etat, « qui a mis tous les moyens à la disposition du gouvernement pour que les élections se passent dans de bonnes conditions ». Indiquant que la réussite de ce processus nécessite l’implication de tous les acteurs concernés, il a précisé que la mission principale de cette force est la sécurisation des lieux de meeting des candidats, des bureaux de vote, des matériels et infrastructures électoraux. « Je voudrais inviter tout le personnel de la Force à mettre scrupuleusement en pratique les enseignements reçus. Nous avons assisté à une belle démonstration grandeur nature de cet exercice. Vous devez, en ce sens, prendre en compte la dimension sécuritaire nationale, mais aussi de la région et les risques qui sont liés à l’extrémisme violent et au terrorisme. Ne répondez pas aux provocations. C’est la première fois que nous organisons des élections avec une situation sécuritaire aussi préoccupante. Je serai regardant et très exigeant en ce qui concerne la conduite professionnelle des agents de la Force. Tout ce que vous devez mener comme action doit se faire dans la discipline, la collaboration et avec beaucoup d’attention et d’écoute, pour que tout se passe dans la paix et la quiétude, au grand bonheur de tous. Nous sommes déterminés à vous accompagner jusqu’à la fin du processus électoral », a-t-il déclaré, avant d’inviter les partis politiques à éviter la provocation tout au long du processus électoral.
Dans l’esprit de la cohésion nationale, la même démonstration synthèse s’est déroulée simultanément dans tous les chefs-lieux de régions, sur toute l’étendue du territoire national.
Vincent K. HOEDANOU
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