Changement Climatique

Lutte contre les changements climatiques :   Les acteurs outillés pour une meilleure mise en œuvre des CDN révisées

Le SG Koffi Aoufoh Dimizou (au milieu) s'adressant aux.
Lutte contre les changements climatiques :   Les acteurs outillés pour une meilleure mise en œuvre des CDN révisées

L’atelier d’appui à l’intégration des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) dans la planification nationale et sectorielle a démarré, ce 17 Août 2022, ses travaux, à l’hôtel Concorde à Lomé. Organisé pour trois jours par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, avec l’appui du PNUD, cet atelier se situe dans le cadre de la mise en œuvre des actions concrètes des CDN révisées. L’initiative vise à évaluer, améliorer éventuellement et valider les propositions des consultants d’une part, et renforcer les capacités des parties prenantes sur les indicateurs et outils proposés, d’autre part.

Les impacts des changements climatiques sur le mode de vie des populations et les écosystèmes ne sont plus à démontrer. Malgré sa faible émission de gaz à effet de serre et sa contribution mineure au phénomène de réchauffement planétaire, le Togo est considéré comme l’un des pays les plus vulnérables aux conséquences climatiques.

En effet, ces dernières années, l’on note une recrudescence des inondations dans la plaine de l’Oti et de Zio, le long du fleuve Kara, avec un rythme accru des maladies comme le choléra et le paludisme. Aussi, les effets du réchauffement climatique renforcent-ils la montée du niveau de la mer, augmentent l’intensité des vagues de chaleur, entrainant de grandes sécheresses. Ainsi, pour renforcer la lutte contre les changements climatiques et réaliser les objectifs de l’accord de Paris, le pays a révisé ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Selon les organisateurs, la planification et la mise en œuvre des actions concrètes des CDN demeurent un défi, surtout pour les acteurs sectoriels. Aussi, des études ont-elles été commanditées en considérant les secteurs prioritaires de la mise en œuvre de ce projet qui sont entre autres : la foresterie, l’agriculture et l’énergie. L’idée est de développer des critères et indicateurs sensibles au genre, de même que des outils d’intégration des CDN dans la planification et des outils simplifiés d’estimation des gaz à effet de serre. Après la soumission des résultats de ces études par les consultants, il était nécessaire de les consolider et valider avec la participation de toutes les parties prenantes. C’est l’objet de l’atelier qui se tient, depuis hier à Lomé. Il vise, durant trois jours, à évaluer, améliorer et valider les propositions des consultants, tout en renforçant les capacités des parties prenantes sur les indicateurs et outils proposés.

… participants à l’ouverture des travaux.

Assurer un meilleur rapportage au niveau international

A l’ouverture des travaux, le secrétaire général au ministère en charge de l’environnement, M. Koffi Aoufoh Dimizou, a indiqué qu’« au terme de cet atelier, il s’agit de mettre à disposition des parties prenantes nationales des indicateurs et des outils facilitant la prise en compte des changements climatiques dans l’élaboration des plans, programmes et projets de développement. Cela permettra au pays d’atteindre les objectifs fixés dans les CDN et d’assurer un meilleur rapportage au niveau international de l’engagement du Togo ». Il a ajouté que cet engagement a été rehaussé dans les CDN révisées avec des cibles volontaire et conditionnelle, respectivement de 20,51% et de 30,06%, soit une ambition globale de 50,57% de réduction des gaz à effet de serre, d’ici en 2030. Il a remercié tous les partenaires techniques et financiers, notamment le PNUD, pour son accompagnement constant.

Pour sa part, le coordonnateur national du projet d’appui aux CDN, M. Aniko Polo-Akpisso a fait savoir que les CDN sont un ensemble d’engagements pris par le Togo. Ceci, afin de participer à la lutte globale engagée pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius, voire 1,5 degré à l’horizon 2.100, comme le prévoit l’accord de Paris. « Les engagements initiaux ont été pris en 2015. C’était pour pouvoir aller à la COP21. Après, il y’a eu l’accord de Paris qui a été signé où les pays concernés s’étaient engagés à faire leur possible pour réduire les effets des changements climatiques. De 2015 à 2020, beaucoup de choses ont changé et l’accord même prévoit une révision. Le Togo s’est mis donc dans cette dynamique de révision », a-t-il relevé. Pour y parvenir, selon le coordonnateur, il y’a eu une élaboration des outils pour évaluer facilement les gaz à effet de serre qui sont incriminés dans le contexte des changements climatiques. « Ce sont ces outils qui seront présentés aux acteurs, afin de les aider à prendre la main. Ceci, pour que, dorénavant quand, nous aurons à faire nos planifications au niveau national comme sectoriel, qu’on puisse déjà prendre en compte les questions des changements climatiques », a-t-il ajouté.

Firmin DEFALEONA

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