
L’Instance de Protection des Données à Caractère Personnel (IPDCP) poursuit sa campagne nationale de sensibilisation consacrée à la vulgarisation des textes relatifs à la protection des données personnelles. Après les membres de la HAAC, la délégation de l’IPDCP conduite par Lt-Col. Bediani Béléi, président de cette instance, a rencontré, le lundi 1er Septembre 2025 à Tsévié, le secrétaire général du gouvernorat et ses collègues des préfectures de la Région Maritime. Les échanges ont permis de rappeler aux représentants des différentes entités déconcentrées leur rôle de relais, en matière de sensibilisation sur les risques numériques et les traitements illicites des données à caractère personnel des citoyens.
Les entités déconcentrées rencontrées, notamment le gouvernorat et les préfectures de la Région Maritime, exercent le contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales que sont les régions et les communes du Togo. Les communes, en particulier, établissent les actes de naissance, de mariage et de décès, qui sont des données à caractère personnel. C’est la raison pour laquelle, l’Instance de Protection des Données à Caractère Personnel (IPDCP) est intéressée à s’assurer que ce contrôle de traitement des actes d’Etat civil se fonde sur le cadre juridique de protection des données à caractère personnel dans le pays.
Consciente que la protection des données repose autant sur un cadre légal solide que sur l’appropriation par tous les acteurs, l’IPDCP met deux outils essentiels à disposition des responsables des services déconcentrés et décentralisés, à savoir : les gouvernorats, régions, préfectures et communes. Le premier outil est un recueil de textes regroupant la loi du 29 octobre 2019 relative à la protection des données à caractère personnel et le décret présidentiel du 09 décembre 2020, portant organisation et fonctionnement de l’IPDCP. Le deuxième outil est un dépliant de sensibilisation, présentant, de manière simple et accessible, les droits, obligations et bonnes pratiques pour protéger les données personnelles. Ces outils viennent renforcer les relais locaux. Ils permettront également une meilleure appropriation du cadre juridique et des bonnes pratiques par l’ensemble des citoyens et responsables de traitement des données, a indiqué Lt-Col. Bediani Béléi, président de l’IPDCP. Selon lui, les données à caractère personnel sont toutes les informations relatives à la personne physique : nom, Etat civil, compte bancaire, numéro de téléphone, données biométriques et médicales. Pour la protection de ces données, au niveau de l’instance, on fait d’abord ce qu’on appelle le contrôle de conformité. L’instance veille à ce que les responsables de traitement, qui peuvent être des entreprises et des opérateurs économiques, puissent faire les traitements de ces données, conformément à la loi. L’IPDCP entend amener les gens à faire extrêmement attention, lorsqu’ils vont sur Internet, par exemple et à ne pas y laisser trop de traces, à protéger leur vie privée, lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux, les systèmes numériques, en général.
Déclarer votre caméra pour votre sécurité
De l’avis du président de l’IPDCP, beaucoup de personnes associent la caméra uniquement à l’idée de surveillance & de vidéo protection, de contrôle, voire d’intrusion. Pourtant, la réalité est tout autre. L’installation des caméras, c’est pour la vidéosurveillance et la vidéo protection. C’est notamment pour la sécurité des personnes et des biens. Mais, cette sécurité ne doit pas se faire dans le désordre. Il doit y avoir une certaine régulation et réglementation. L’IPDCP veille à ce que l’installation des caméras prenne en compte la vie privée des gens. Elle invite chaque citoyen, ayant une caméra installée dans son domicile, bureau ou entreprise, à déclarer cette caméra pour sa sécurité et pour le respect de la vie privée des autres. La déclaration est importante, car elle permet, au niveau de l’IPDCP, de savoir que « vous avez installé une caméra pour votre sécurité dans votre domicile, mais de vous octroyer également le pictogramme qui permet d’afficher un élément qui renseigne tout le monde que le site est surveillé. Egalement, lorsque vous avez à utiliser les enregistrements de votre caméra en justice, dans le cadre des poursuites judiciaires », », a précisé le Lt-Col. Béléi.
Tout en félicitant l’IPDCP pour sa démarche, le secrétaire général du gouvernorat de la Région Maritime, Médjina Dotsè, a invité ses collègues des six préfectures de la région à partager ce qu’ils ont appris avec leurs populations.
La rencontre va se poursuivre avec les secrétaires généraux des gouvernorats et des préfectures de Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
Komla GOKATSE
RSS