Culture - Tradition

Les ressortissants de Ténéga à Lomé ont dansé « Djindjeegou »

Au rythme de la danse Djindjeegou, les danseurs offrant un beau spectacle au public.
Les ressortissants de Ténéga à Lomé ont dansé « Djindjeegou »

L’Amicale des Ressortissants du Canton de Ténéga à Lomé (ARCATEL) a organisé, samedi 13 janvier 2024, au CEG Koshigan à Lomé, la danse traditionnelle de retrouvailles, de réjouissance et de valorisation culturelle, « Djindjeegou ».

Différentes personnalités à la danse Djindjeegou

La danse traditionnelle « Djindjeegou », exécutée, le 13 janvier 2024, sur le terrain du CEG Agoè-Nyivé Ouest, dans la commune Agoè-Nyivé 1, tire son nom du grand tam-tam autour duquel s’organisent tous les autres instruments de danse en pays Nawda. C’était autour de ce grand tambour que l’Amicale des Ressortissants du Canton de Ténéga à Lomé (ARCATEL) a rassemblé les fils et filles de ladite localité. Dans des accoutrements de circonstance, ces derniers ont tenu en haleine le public, pendant plus de deux heures.

A l’occasion, les femmes avec leurs « kpandjama » autour des pieds et des « yagdansolou » sur leur tête, se ventilent à l’aide d’un éventail, les hommes munis de castagnettes, les « sindba » ou les initiés, avec leurs gourdes appelées « Kidi », ont enthousiasmé l’assistance, à travers les multiples facettes de la culture traditionnelle des natifs de Ténéga. Certains jeunes, enduits d’huile palmiste, gardiens des us et coutumes, pacificateurs et éclaireurs, ainsi que l’ensemble des danseurs, ont exécuté plusieurs séquences de danse, notamment « Fogbina » exécutée lors du décès ou des funérailles d’une vieille, « Dagbina » dansé dans les mêmes circonstances pour rendre hommage à un vieillard. Il y avait aussi la danse de réjouissance populaire « Kadjaga » et « Kamgou ». D’autres danseurs, avec des castagnettes, cornes, chapelets de raphias attachés entre les chevilles et les mollets, dont la plupart couverts de poudre blanche ou noire, ont esquissé des pas de danse aux rythmes de divers autres sons. Autour de l’arène, les bonnes femmes, revendeuses de la boisson locale « Lossimissine », « Tchoukoutou », « Tchakpalo » servaient à cœur joie, jeunes et vieux, heureux de se retrouver et de partager, un instant, leurs peines et joies, tout en se souhaitant les vœux les meilleurs pour l’année 2024.

Selon le président de l’ARCATEL, M. Hadah Kokou Bassimbako, la danse « Djindjeegou » s’inscrit dans le cadre des activités qu’organisent, en fin d’année, les ressortissants de Ténéga à Lomé. Cette manifestation se veut, non seulement, une plateforme visant à promouvoir les valeurs culturelles et identitaires du peuple Nawda, mais aussi, pour marquer la fin d’année 2023. Cette rencontre entend également permettre aux jeunes de Ténéga à Lomé et qui n’ont pas une grande connaissance des atouts culturels de leur village d’origine, de découvrir la culture de leurs ancêtres. C’est, en outre, une occasion pour permettre à la population, en général, de se distraire, d’échanger et de passer un moment agréable avec les ressortissants. Exécutée lors du décès d’une personne âgée d’au moins 70 ans, cette danse est, par ailleurs, organisée pour célébrer la bonne moisson et dire donc merci aux mânes des ancêtres pour avoir permis de bonnes récoltes.

ARCATEL vise à réunir les fils et filles de Ténéga, pour leur épanouissement et développement socio-culturel. Car la culture et le développement sont indissociables comme le sont la vie et la mort.

Kpinzou EDJEOU

 

 

 

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