Culture / Tradition

Les natifs d’Assoli ont célébré leur fête traditionnelle « Kamaka » édition 2023

Passage du groupe des femmes fabricatrices de pot dans l'Assoli.
Les natifs d’Assoli ont célébré leur fête traditionnelle « Kamaka » édition 2023

La loge officielle, 1er à droite le ministre Tchédé-Issa et à sa gauche Mme le ministre Kassah-Traoré.

Le peuple Tem, natif de la préfecture d’Assoli et de ses environs a célébré le samedi 16 décembre 2023, à Bafilo, sa fête traditionnelle dénommée « Kamaka » édition 2023.

La manifestation s’est déroulée en présence du ministre du Désenclavement et des Pistes rurales, Tchédé-Issa Bouraïma Kanfitine, représentant personnel du chef de l’Etat, de Mme Zouréatou Tchakondo Kassa -Traoré, ministre des Travaux publics, des députés, des préfets de la Région de la Kara, des autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses, des cadres natifs de la préfecture d’Assoli et de Tchaoudjo, des fils et filles d’Assoli du Togo et de la diaspora.

Célébrée chaque troisième semaine de décembre, « Kamaka », est une fête des moissons pour remercier Dieu et les mânes des ancêtres pour les récoltes de chaque campagne agricole. C’est aussi une identité culturelle du peuple Tem, de réjouissances populaires et de l’exposition des récoltes des populations d’Assoli.

Faisant l’historique de la fête de « Kamaka », le président du comité d’organisation, Sama Biyalou Djiwah a indiqué que « Kamaka » est fêtée depuis les temps immémoriaux par leurs ancêtres vers le 17 siècle, sa célébration au niveau préfectoral s’est officialisée en décembre 1987. Et dès lors, elle continue d’être célébrée jusqu’à nos jours. Selon lui, le nom de la fête « Kamaka », est l’équivalent du mot « Hamac », qui est un moyen de transport ancestral fabriqué à base de fibres de raphia qui servait à transporter l’autorité traditionnelle pendant la fête des moissons. « Ainsi à l’occasion de ce moment solennel de la fête des moissons, le chef traditionnel se fait transporter dans ce « Hamac » pour une tournée au sein de sa population afin de s’assurer de la paix qui y règne, s’enquérir de l’état des récoltes et encourager à produire davantage », a ajouté M. Sama Biyalou. Il a aussi dit que « Kamaka » est une fête qui rassemble, « c’est donc une véritable lampe culturelle à préserver pour les générations présentes et futures » a conclu M. Sama Biyalou.

Passage du groupe de danse Goumbé de Gandè.

Le ministre du Désenclavement et des Pistes rurales s’est félicité de l’organisation de la fête « Kamaka » qui permet aux fils et filles d’Assoli de se ressourcer dans la tradition. Il a indiqué que cette tradition est en cohérence avec la dynamique du chef de l’Etat dans tous les secteurs d’activités en vue de la poursuite et de l’atteinte des objectifs. Le ministre a invité la jeunesse à la culture de la paix et à la cohésion sociale gage de tout développement. Il a aussi remercié le peuple Tem pour cette fête de retrouvailles qui est une occasion pour réfléchir sur les problèmes de développement de la préfecture et pour le raffermissement de l’esprit de cohésion qui doit guider les actions pour la consolidation de l’unité nationale.

Le chef de canton de Bafilo, Karim Abdoulaye a remercié le chef de l’Etat pour la paix instaurée dans le pays qui permet à chaque peuple de s’épanouir dans sa culture. Il a indiqué que le peule Tem reste fidèle au respect de la hiérarchie, l’ordre et la discipline qui sont gages du développement.

L’édition 2023 de la fête « Kamaka » a été marquée par une prière musulmane à la grande mosquée de Bafilo, une manifestation du rite initiatique des peulhs résidents dénommée « Godja », Bafilo ville propre, la parade des chevaux, la dégustation des mets traditionnels, la prestation des groupes folkloriques du terroir Tem avec les pagnes traditionnels Tem de toutes les couleurs et le passage de plusieurs groupes d’ethnies résidents dans la préfecture.

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