Sécurité

Les ministres en charge de la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente évaluent à Lomé les défis sécuritaires auxquels l’espace est confronté

la table d'honneur. le ministre Yark (au milieu)
Les ministres en charge de la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente évaluent à Lomé les défis sécuritaires auxquels l’espace est confronté

La 5e réunion annuelle des ministres en charge de le la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente se sont retrouvés le 4 septembre, à Lomé pour pour réfléchir sur le thème « Investir dans les espaces frontaliers pour promouvoir le développement et prévenir le risque sécuritaire dans les pays de l’espace de l’Entente ». Cette rencontre  fait suite à la session des experts tenue du 31 août au 02 septembre courant dans la capitale togolaise. Elle a permis d’évaluer les défis sécuritaires auxquels l’espace Entente est confronté et de faire des recommandations visant à promouvoir le développement et à préserver la paix et la sécurité dans les cinq Etats membres.

La criminalité classique, la persistance des actes terroristes et la montée des groupes extrémistes violents sont autant de défis sécuritaires auxquels font face certains pays de l’espace de l’Entente. Afin de dégager des stratégies de lutte qui serviront de recommandations à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement préoccupée par la situation sécuritaire dans la sous-région, les ministres en charge de la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente se sont réunis, vendredi à Lomé.

Au cours de cette 5e session annuelle, les ministres ont reconnu l’impératif pour les Etats membres du Conseil de l’Entente, d’investir dans la gestion des espaces frontaliers et de définir une nouvelle approche sécuritaire basée sur l’élaboration de politiques nationales de développement des espaces frontaliers. ils ont débattu du thème retenu et pris connaissance des résultats de la recherche sur les ressources humaines, moyens opérationnels et financiers des groupes extrémistes violents au Sahel et implications pour les pays côtiers. Cette étude menée par l’Institut d’Etudes et de Sécurité (ISS) a permis de prendre conscience que les groupes extrémistes utilisent les faiblesses des populations et exploitent l’absence de l’Etat pour s’installer dans les zones frontalières.

Selon le président de la réunion, le ministre togolais de la Sécurité et de la Protection civile, Gal Damehame Yark, la porosité des frontières et la circulation des armes légères et de petits calibres contribuent d’une manière à favoriser cette situation d’insécurité préoccupante. Il  appelle à « une mutualisation des moyens humains, logistiques et opérationnels afin de lutter efficacement contre ce cancer qui risque de mettre en péril notre union ». Il a indiqué qu’à ce jour, toutes les études montrent que les populations font face à une précarité de vie due en grande partie à la faiblesse des perspectives de développement, de l’absence de services publics de base tels que les infrastructures routières, la santé, l’éducation, etc. selon le ministre Yark, cette situation favorise les groupes extrémistes violents, les trafiquants d’armes et d’êtres humains qui trouvent sans peine d’espaces pour s’implanter, mener leurs activités criminelles et véhiculer leur idéologie. Le gouvernement togolais, a-t-il fait savoir, a déjà pris la mesure de la situation et a fait de la Coopération sécuritaire bilatérale et multilatérale son arme de prévention et de lutte contre la criminalité transnationale organisée et l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme. En témoigne les opérations conjointes de sécurisation organisées en 2016 entre le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana et le Togo ; en 2017 entre le Bénin et le Togo, en 2019 entre le Ghana, le Burkina Faso et le Togo avec des résultats encourageants.

De son côté, le secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, Dr Patrice Kouamé a rappelé quelques initiatives pris par le conseil des ministres pour prévenir l’extrémisme violent. Il s’agit notamment du projet Mécanisme entente de renseignement et celui de Directive communautaire relative à la prévention de l’extrémisme violent dans l’espace Entente. Ce projet de directive, a précisé Dr Kwamé, reprend les recommandations majeures faites au cours des ateliers et des réunions de Etats membres, à savoir l’élaboration et la mise en œuvre dans chaque Etat, d’une politique nationale de sécurité, la promotion d’un développement équilibré du territoire national, le renforcement de la décentralisation, etc.

Patouani BATCHAMLA

 

 

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