Société

Les leaders communautaires sensibilisés sur le Code des personnes et de la famille

Le chef Canton de Togblé reçoit de la ministre la version simplifiée du code
Les leaders communautaires sensibilisés sur le Code des personnes et de la famille

La ministre de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Mme Tchabinandi Kolani Yentcharé, a présidé mardi 9 juin, à la salle de délibérations de la préfecture d’Agoè-Nyivé, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de vulgarisation du code togolais des Personnes et de la Famille, couplée de la sensibilisation sur le respect des gestes barrières au coronavirus. Ce projet, qui s’étendra à toutes les préfectures du pays, vise à impliquer les chefs traditionnels, les leaders religieux et les organisations à base communautaire dans la vulgarisation du code révisé et dans la lutte contre la propagation de la COVID-19.

Le code des Personnes et de la Famille de 1980 a été modifié en 2012 et en 2014, dans le but de corriger ses dispositions à caractère inéquitable et discriminatoire, qui portent atteinte aux droits des personnes, principalement ceux des femmes et des enfants, et de garantir à la fois une stabilité et une évolution progressive de la société togolaise, par l’établissement d’une symbiose entre la coutume et le droit moderne. Ces retouches concernent notamment l’amélioration des conditions de mariage, des régimes matrimoniaux, des rapports entre époux, l’autorité parentale, les effets du mariage et du divorce, le statut de chef de famille et la contribution aux charges du ménage, les règles applicables aux successions, la protection du conjoint survivant contre les pratiques dégradantes et humiliantes, etc. Mais force est de constater que l’appropriation de ces nouvelles dispositions par les citoyens, en vue de leur application effective, reste un défi à relever. C’est pourquoi le ministère de l’Action sociale, a pris l’initiative de faire éditer le code en français facile et même de traduire cette version simplifiée en quatre langues d’alphabétisation à savoir : l’Ewé, le Kabyè, le Tem et le Moba, afin de la rendre accessible à un grand nombre de concitoyens. L’atelier d’échange, tenu mardi et mercredi, vise donc à porter à la connaissance des populations ces modifications. Il s’agit surtout de permettre aux représentants du pouvoir central, gardiens des us et coutumes, leaders communautaires, autorités religieuses, forces de sécurité et porte paroles des CVD et CDQ de s’approprier cet instrument qui régit les rapports familiaux. Les participants pourront, au retour, partager sa compréhension avec les populations et s’en servir pour  régler avec efficacité les affaires qui leur seront désormais soumises.

Par ailleurs, la rencontre avait également pour but d’échanger avec ces acteurs cibles sur le rôle qu’ils doivent jouer dans leurs différentes communautés, surtout par rapport au respect des gestes barrières pour éviter la contamination de leur population au coronavirus.

« Bâtir une nation prospère suppose la création d’un cadre de vie où les intérêts et les droits des uns et des autres sont garantis et sécurisés. C’est mettre en place des leviers et des balises nécessaires au maintien et au renouvellement des équilibres sociologiques essentiels pour la promotion d’un vivre ensemble harmonieux et épanouissant. Le respect des droits de l’homme est un principe. La pandémie actuelle du coronavirus est un contexte. Nous sommes, en tant qu’acteurs et actrices de promotion des droits, appelés à nous accommoder avec ce contexte pour éviter une rupture complète avec nos bonnes pratiques, dans le respect des mesures barrières », a indiqué la ministre Tchabinandi Kolani Yentcharé. Elle a  rendu hommage au chef de l’Etat, dont l’implication personnelle a permis la réactualisation de ce code par rapport aux réalités de l’heure, dans un esprit d’équité, de responsabilité et d’inclusion sociale.

Le préfet d’Agoè-Nyivé, Col Awaté Hodabalo, a salué cette initiative qui rappelle à tous que les droits de l’Homme sont à respecter, quelle que soit la situation. Selon lui, la dissémination du code togolais des Personnes et de la Familles apporte un plus considérable dans le vécu des administrés. Il a appelé les participants à son appropriation, de même qu’au respect des gestes barrières contre la covid-19, afin d’assurer l’harmonie et la stabilité de nos sociétés.

Faustin LAGBAI

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