Le Centre Régional d’Excellence pour les Phytopathogènes Transfrontaliers, en anglais « Central and West African Virus Epidemiology » (WAVE), a organisé, vendredi 4 novembre 2022, au Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) sur le campus universitaire de Lomé, une formation des vulgarisateurs, producteurs et transformatrices du manioc sur l’utilisation de l’application « Plan Village Nuru ». Cette session de formation a permis, d’une part, de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la chaine de valeurs manioc aux dangers liés aux maladies virales du manioc, leur impact sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire. D’autre part, elle a servi à vulgariser l’usage de l’application « Plan Village Nuru » dans la lutte contre les maladies virales du manioc. Cette rencontre a connu la participation d’une délégation béninoise, conduite par le directeur pays WAVE- Benin, Pr Corneille Ahanhanzo et la représentante du Réseau National des Femmes Agricultrices du Togo (RENAFAT), Mme Balouki Céline.
L’ensemble des acteurs de la chaine de valeurs manioc du Togo (producteurs, multiplicateurs de semences, conseillers agricoles, transformateurs, consommateurs, décideurs politiques, bailleurs de fonds), ont été conviés, le 4 novembre 2022, à une formation sur les dangers liés aux maladies virales du manioc, leur impact sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire. Cette rencontre se situe dans le cadre de la campagne de sensibilisation multidimensionnelle aux maladies virales du manioc dans les pays membres du réseau WAVE. Elle a permis au Centre Régional d’Excellence pour les Phytopathogènes Transfrontaliers (WAVE) de faire la promotion sur l’usage de l’application « Plan Village Nuru » pour une meilleure surveillance participative des maladies virales du manioc. Pour les organisateurs, il s’est agi aussi, de pérenniser le dialogue avec les parties prenantes.
Selon le directeur pays WAVE-Togo, Dr Adjata Djodji, la production de manioc est soumise à plusieurs contraintes virales, dont les principales sont la maladie de la mosaïque du manioc (CMD) et la maladie de la striure brune du manioc (CBSD). « La CMD est très répandue en Afrique subsaharienne et entraine une perte de rendement de 40 à 70%. Quant à la CBSD, elle peut entrainer une perte de rendement allant jusqu’à 100%. Elle est actuellement présente en Afrique de l’Est et en Afrique Centrale et se propage vers l’Afrique de l’Ouest. La CMD et la CBSD sont méconnues du grand public et de nombreux cultivateurs, alors qu’une épidémie de ces deux principales maladies virales, en particulier la CBSD, serait un désastre pour la production du manioc en Afrique, la sécurité alimentaire et financière de nos valeureux cultivateurs », a expliqué Dr Adjata Djodji. Face à ces menaces virales, a-t-il poursuivi, le Centre Régional d’Excellence WAVE et ses partenaires ont développé des mécanismes d’alerte et de surveillance participative des maladies virales du manioc, à travers l’utilisation de l’application « Plan Village Nuru » dans dix pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette application permet, notamment, le diagnostic, en temps réel, des maladies virales dans les champs de manioc. « Ainsi, les cultivateurs de manioc formés à l’utilisation de cette application, se voient dotés de moyens de lutte concrets, afin de limiter la propagation des maladies virales dans leurs champs. », a précisé le directeur pays WAVE-Togo.
Le directeur général de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT), Dr Ale Gonh-Goh Ayéfouni, a félicité WAVE- Togo et ses partenaires pour la mise ne place des plans de riposte contre les maladies virales du manioc. Il a invité les participants à prêter attention à cette formation, afin de partager leurs connaissances avec leurs pairs, une fois de retour dans leurs zones respectives.
La formation a pris fin par la remise de téléphones portables à certains acteurs de la chaine de valeur pour la mise en pratique.
El Hadj Moussouloumi BOUKARI
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