Le ministère des Infrastructures et des Transports a organisé, ce 14 novembre, à l’hôtel Sarakawa, à Lomé, un atelier d’appropriation de la politique nationale de sécurité routière. La rencontre a permis aux acteurs de la chaîne de transport d’examiner et d’enrichir le document de formulation de la politique nationale de définition de stratégie et de programme de la sécurité routière.
Les accidents de la route constituent aujourd’hui l’un des fléaux qui tuent au Togo plus que toute autre pandémie. L’ampleur de ces accidents a amené le gouvernement à élaborer une stratégie nationale de sécurité routière qui a été soumis à l’étude hier à Lomé. Cette politique se repose sur cinq orientations stratégiques, structurées en objectifs selon les cinq piliers de l’OMS. Il s’agit de renforcer le cadre juridique et institutionnel de gestion de la sécurité, d’intensifier les mesures pour la sécurité des routes et la mobilité, de renforcer les dispositions de contrôle destinées à la sécurité des véhicules, de disposer de la règlementation adéquate pour la sécurité des usagers de la route.
A l’occasion, directeur de cabinet du ministère des Infrastructure et des Transports, M. Marc Sondou, a relevé que pour rendre les routes togolaises plus sûres, le gouvernement a mis l’accent sur l’amélioration du réseau routier national. Ceci, en toute saison avec l’intensification de l’entretien routier et la réhabilitation du cartonnage. Il a aussi renforcé l’arsenal juridique relatif au Code de la route, initié des campagnes d’éducation et de sensibilisation des usagers de la route.
Dans le même sens a-t-il ajouté, le gouvernement a adopté une série de mesures, notamment le port de la ceinture de sécurité, le port du casque, l’interdiction de l’usage du téléphone au volant. Malheureusement malgré cette panoplie d’actions, les statistiques des accidents sont toujours alarmantes.
« Les statistiques de la situation des accidents du 1er janvier au 31 juillet 2019 révèlent 3178 cas d’accidents dont 354 morts enregistrés et 4483 blessés. D’après ces mêmes statistiques, les moyennes mensuelles se chiffrent à 454 cas d’accidents, 51 morts et 640 blessés par mois », a précisé M. Marc Sondou,
Selon lui, ces accidents sont dus à l’excès de vitesse, à la conduite en été d’ébriété, au non-respect ou à l’absence de disposition de sécurité (casques, ceintures de sécurité), à la distraction au volant, à l’usage du téléphone portable au volant, etc.
Le secrétaire général du ministère de la Sécurité et la Protection civile, Col. Messan Akobi, et la directrice général d’étude, de la planification et de l’information sanitaire au ministère de la Santé et de la Population, Mme Vovor Ahoefa, ont exhorté les participants à faire une analyse approfondie et minutieuse du document, en vue de proposer des recommandations pertinentes pour renforcer la sécurité routière au Togo.
Alex TEYI
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