Sécurité Routière

Bilan effroyable d’accidents de la route en 2018, selon les ministres en charge de la sécurité et des Transports

le Gal Damehame Yark et Mme Zouhératou Tcha-Kondo épouse Kassa-Traoré.
Bilan effroyable d’accidents de la route en 2018, selon les ministres en charge de la sécurité et des Transports

Une conférence de presse pour présenter les bilans semestriels et annuels de l’année 2018, notamment sur les situations de la sécurité routière et de criminalité a eu lieu le 1 mars 2019, à Lomé. Cette rencontre, qui a regroupé divers responsables de transports routiers et sécuritaires, a été présidée par le ministre de la sécurité et de la Protection Civile, le Gal Damehame Yark en présence de sa collègue des Infrastructures et des Transports, Mme Zouhératou Tcha-Kondo épouse Kassa-Traoré.

La conférence de presse  a permis de faire le bilan de l’année 2018 sur la situation de la sécurité routière notamment des accidents de route et de la criminalité en l’occurrence les plaquages, les cambriolages, l’opération entonnoir, des saisies de drogues et autres produits illicites ainsi que les profanations des lieux de culte.

Dans une présentation sommaire, le bilan sur la sécurité routière et ferroviaire en 2018 est très alarmant. Au 2e semestre seulement, on note 2974 accidents dont 4134 blessés et 306 morts. Fondamentalement, pour un total provisoire  de cas d’accidents en 2018 de 5814 avec 592 morts et 7951 blessés, la situation est plus grave que les trois dernières années (580 en 2017, 514 en 2016, 473 en 2015).Pour les catégories d’engins impliqués , figurent en première ligne les motos (172 morts), les voitures (81 morts), les camions (50 morts) et le train (3 morts).

S’agissant des faits de criminalités, on note en 2018, 45 braquages dont 30 faits constatés avec 8 morts y compris 5 présumés braqueurs abattus et 18 blessés. Il est également enregistré 74 vols à main armée avec 43 faits constatés (5 morts et 19 blessés), 155 meurtres et lynchages, 145 cambriolages avec en tête la préfecture du golfe (28 cas) suivie par celle d’Agoè-Nyivé, (16 cas) et des enlèvements sont dénombrés à 12. Des saisies de drogues et autres produits illicites ont été enregistrés. Ainsi, en 2018, un total de 5255,997kg de cannabis a été saisie (1443,085 kg) cannabis saisie au 2e semestre), 236,664 kg de cocaïne, un total de 94,50kg de khat et 0,5kg de psychotropes (Tramadol). D’autres faits de criminalité évoqués sont des profanations des lieux de culte dénombrés à 6 dont 5 mosquées et 1 (une) église .Le nombre de cadavres découverts s’ élève à 253  sur toute l’étendue du territoire, 73 faits constatés de suicide (30 de sexe masculin et 6 de sexe féminin), sans oublier des morts par foudroiement au nombre de 12. Par ailleurs, l’opération entonnoir durant l’année 2018 a permis de saisir 446.683 litres de carburant émanant de 288 voitures et 89 motos ayant servi de transport. Par conséquent, 22 personnes ont été déférées dans cette aventure très risquée.

A l’occasion, le ministre de la sécurité et de la Protection Civile, le Gal. Damehame Yark, a lancé un appel pressant à tous les acteurs et usagers de transport routier à prendre leurs responsabilités, en jouant leur rôle afin que la route ne devienne plus une voie de mort. Selon lui, chaque usager doit prendre conscience de la situation de sécurité sur la route en restant vigilant pour préserver sa vie et celle des autres. Le ministre Yark a estimé qu’il convient de mettre davantage un accent sur la sensibilisation et prendre des dispositions pour sévir des responsables d’accidents sans outre mesure. Sur la question de criminalité, le tableau est très mauvais et selon le ministre Yark, des actions vont être multipliées, car vu des chiffres, il faut mettre un terme à un certain nombre d’acte avec de nouvelles mesures stratégiques.

La ministre en charge des Transports, Mme Zouhératou Tcha-Kondo épouse Kassa-Traoré, a, avec un air de stupéfaction, relevé que le sujet de la sécurité routière et accidents de route doit faire appel à une conscience individuelle et collective. Elle déplore des comportements de certains usagers qui négligent des directives routières et d’autres qui font toujours la vitesse. « Il faut commencer à limiter de façon formelle les vitesses sur nos routes et punir tout individu ou conducteur qui ne respecterait pas des consignes », a-t-elle dit.

Le commissaire général par intérim de l’Office Togolais des Recettes, (OTR), M. Kokou Philippe Tchodié, a, pour sa part, souligné que la prudence sur les routes doit être le crédo de tout conducteur, car, la grande partie des accidents liée aux excès de vitesse, est le fait de l’homme. Il a invité la population à éviter des actes répréhensibles notamment la vente du carburant « illicite », un fait informel, grave qui constitue un manque à gagner pour l’État.

Des échanges et préoccupations exprimées ont marqué cette rencontre, au cours de laquelle des suggestions ont été faites par certains acteurs pour renverser la tendance à tous les niveaux. Il s’agit notamment de la construction des « ralentisseurs », tout le long de la nationale N°1.

Jules LEMOU

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