Santé Sexuelle et Reproduction

Le projet MCGL lancé pour renforcer l’accessibilité des jeunes et adolescents aux services de planification familiale

L'assistance au sortir de la cérémonie d'ouverture.
Le projet MCGL lancé pour renforcer l’accessibilité des jeunes et adolescents aux services de planification familiale

Une cérémonie de lancement du projet « Momentum Country and Global Leadership » (MCGL) a eu lieu, le 9 Juin 2023, au Centre communautaire de Bè à Lomé. Le projet qui a pour objectif de renforcer la communication dans les couples et de renforcer l’accessibilité des jeunes et adolescents aux services de planification familiale (PF) dans le district du Golfe, est financé par USAID. Il vise aussi à améliorer les prestations de soins de santé sexuelle et reproductive (SSR), grâce à des séances de renforcement de capacités.

Le projet « Momentum Country and Global Leadership » (MCGL) sera piloté par Force en Action pour le Mieux-être de la Mère et de l’Enfant (FAMME) et Espoir-Vie-Togo (EVT), deux organisations de la société civile. L’ONG FAMME s’attèlera à former des agents de santé sur l’accueil et l’offre de services conviviaux de santé sexuelle et reproductive (SSR) aux jeunes et aux adolescents dans deux formations sanitaires de chaque commune du district sanitaire du Golfe. Cette ONG organisera aussi les apprentis de ce district en clubs dénommés « Clubs Ma Santé », afin de leur permettre d’échanger sur les questions liées à la santé sexuelle et reproductive et d’accéder facilement aux établissements de soins de santé. En ce qui concerne l’ONG Espoir-Vie-Togo (EVT), elle travaillera pour plus de communication au sein des couples. Ceci, en vue de leur permettre d’accorder leurs violons sur le choix des méthodes contraceptives.

Le préfet du Golfe, M. Kossi Atabuh a, à l’occasion, indiqué que selon les statistiques, l’Afrique de l’Ouest connaitra, d’ici à 2050, un boom démographique, avec pour conséquences un doublement de la population, une urbanisation galopante et anarchique, ainsi que de grands défis en matière de développement économique, d’emploi et de fournitures de services sociaux. Il a ajouté que, pour faire face au boom démographique, le Togo fait de la Planification Familiale (PF) une priorité, en mettant un accent sur l’amélioration de la demande et de l’offre de services de soins de qualité. M. Atabuh a toutefois reconnu que, malgré cet engagement, il existe un grand besoin non satisfait de services de PF estimé à 34%. Il a précisé que dans la région sanitaire du Grand Lomé, le besoin non satisfait est le plus élevé, avec 35,7% chez les femmes mariées et 47,3% chez les femmes célibataires.

La table d’honneur à l’ouverture de l’atelier

Préparer une vie sexuelle saine et responsable

Le directeur préfectoral de la santé du Golfe, Dr Koffi Agbétiafa, a salué la pertinence du projet dans la mesure où 20% des jeunes et des adolescents du pays se retrouvent dans le district bénéficiaire. Selon lui, lorsque les interventions en matière de santé sexuelle et reproductive ne sont pas bien répliquées, cela affecte l’ensemble des résultats obtenus sur le plan national.

La représentante de la directrice pays de JHPIEGO, Mme Jehonam Adjehoun a, pour sa part, souligné que la santé maternelle, néonatale et infantile demeure un problème majeur de santé publique au Togo. Elle précise que, selon les conclusions de l’Enquête Démographique et de Santé au Togo (EDST) de 2013, le ratio de la mortalité maternelle est de 401décès pour 1.000 naissances vivantes, le taux de mortalité néonatale est de 47 décès pour 1.000 naissances vivantes et le taux de mortalité infantile se chiffre à 49 décès pour 1.000 naissances vivantes. « La planification familiale, une stratégie à haut impact dans l’amélioration de ces indicateurs, est faible avec 23,8 % de taux de prévalence contraceptive contre 35% à l’échéance 2022 », a-t-elle fait remarquer.

Pour le directeur exécutif de FAMME, Dr Dométo Sodji, la chose la plus importante pour ce projet est de permettre aux jeunes et aux adolescents de fréquenter les formations sanitaires, pour se préparer une vie sexuelle saine et responsable. La première phase du projet couvre une période de 7 mois.

Françoise AOUI

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