Le gouvernement, sous le leadership du chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est engagé à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous les Togolais, à l’horizon 2025. Afin de permettre que cet engagement soit traduit dans les faits, le ministre d’Etat Damehame Yark en charge de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, a initié une tournée dans le pays, pour suivre l’avancement des travaux entamés depuis un bon moment et que le gouvernement veut voir achever à temps. Cette tournée s’est poursuivie, mercredi 1er novembre 2023, à Tsévié, dans le Zio, et à Atakpamé, dans l’Ogou.
L’ambition du gouvernement est de fournir aux populations togolaises un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement, devant atteindre 80 à 85% ou plus, d’ici 2025. Cet engagement ne peut devenir une réalité que si les infrastructures adéquates sont effectivement en place pour répondre aux besoins du pays, en termes de fourniture de cette ressource vitale aux populations. D’où le besoin crucial pour le gouvernement de toujours veiller pour que les ouvrages d’eau et d’assainissement existants continuent, d’une part, à jouer correctement leur rôle et, d’autre part, qu’ils soient réhabilités ou construits, là où le besoin en exige sur le territoire national.
Les visites de terrain qu’a effectuées le ministre d’Etat chargé de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise, Gal Damehame Yark, mercredi dernier, à Tsévié (Zio) et à Atakpamé (Ogou), s’inscrivent dans cette perspective. Ces déplacements lui ont permis de constater de près l’état d’avancement des travaux sur différents chantiers.
Au centre de traitement, de production et de distribution d’Irobo, un village pittoresque dans la Commune Amou 3, il existait déjà un centre de traitement d’eau. Les travaux en cours ont pour objet de renforcer ses capacités de production. Ils sont exécutés depuis un an déjà par la société SOGEA SATOM, qui espère pouvoir livrer le chantier dans le délai. Ils portent essentiellement sur les gros œuvres tels que la station de traitement des déchets, la conduite d’adduction, la piste d’accès au site. Ce centre traite, en premier ressort, l’eau de la source qui coule de la montagne, venant d’une cascade. A 10 km de ce site, se trouve un deuxième centre de traitement, où l’eau est exploitée avant d’être envoyée dans les réservoirs de stockage, érigés à cet effet au niveau de Djama, dans la ville d’Atakpamé, pour être enfin redistribuée aux populations bénéficiaires. Il est possible de faire un décapage des abords pour agrandir le bassin qui alimente le centre en eau, un souhait émis par le ministre Yark.
Après avoir fait le tour du chantier, le ministre a remercié la société exécutante pour sa compétence et exprimé la reconnaissance du gouvernement aux ouvriers, pour les efforts qui y sont consentis et le bon déroulement des travaux.
La dernière étape d’Atakpamé a conduit le ministre d’Etat Yark sur le site Installation, Stockage Déchets mélangés et Traitement de la Boue de Vidange (ISDTBV). Il a été heureux de constater que les travaux en cours vont bon train et reçu l’assurance que ce chantier pourra être achevé et remis à temps.
Une bonne conduite des travaux mais beaucoup de retards d’exécution
Avant l’étape d’Atakpamé, le ministre d’Etat Yark s’était rendu sur d’autres sites à Tsévié. La première visite dans cette ville a été effectuée au centre de production et de traitement de Davédji, dans le canton de Gbatopé en réfection, depuis 2022, en vue de son amélioration pour augmenter ses capacités de production et pouvoir ainsi satisfaire les attentes des populations qui s’accroissent. Là, le ministre d’Etat a observé les installations dans la salle des pompes, dans le bâtiment où on enlève le fer dans l’eau avant de l’envoyer au centre de traitement.
Ensuite, il s’est rendu sur le chantier de la fouille en cours dans la ville, pour apprécier la pose des conduites d’eau devant alimenter ses nouveaux quartiers au Sud-Ouest. Par la suite, le ministre a visité le site d’un nouveau château en construction, dont les travaux avaient été abandonnés par une première entreprise, qui avait mal entamé le soubassement de l’ouvrage. Pour cette raison, l’ouvrage en question doit être détruit pour être repris dans les règles de l’art.
Toujours à Tsévié, le ministre a visité, en dernier ressort, le site du centre de traitement des déchets solides et liquides, situé à la sortie nord de la ville. C’est là que les déchets de la ville seront acheminés pour être traités. A cet endroit, il se révèle que les ouvrages en construction connaissent un grand retard de réalisation. Au regard des retards pris çà et là dans l’exécution des travaux, le ministre d’Etat a fustigé le comportement des bureaux de contrôle, qui ne font pas correctement leur travail, en manquant de veiller à ce que les travaux soient réalisés dans les normes et règles de l’art. Dans ce sens, il les a rappelés à l’ordre et exhorté les entreprises qui trainent encore le pas à accélérer les travaux, en insistant sur le fait que les ouvrages doivent être de bonne qualité. « L’essentiel pour le gouvernement, c’est de voir que les travaux sont bien faits et que l’objectif poursuivi est de savoir qu’au moins 80% de nos concitoyens dans les villes et les campagnes de notre pays ont de l’eau potable, d’ici 2025 », a-t-il mentionné.
Martial Kokou KATAKA
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