Changement Climatique

Le GTARRC tient sa 20e session à Lomé

Photo de famille des participant à l'issue de la cérémonie d'ouverture.
Le GTARRC tient sa 20e session à Lomé

 

Lomé abrite, depuis le 17 octobre 2023, la 20e session du Groupe de Travail Africain sur la Réduction des Risques de Catastrophes (GTARRC). Organisée par l’Union Africaine à travers le GTARRC, en collaboration avec le gouvernement togolais, cette rencontre se veut un cadre d’échanges, en vue de convenir des prochaines étapes pour mettre pleinement en œuvre les recommandations de la 19e session du GTARRC, ainsi que les engagements et priorités énoncés dans la Déclaration de Nairobi. C’est le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col. Calixte Madjoulba, qui a ouvert les travaux, en présence de diverses personnalités.

« De l’engagement à l’action, la voie à suivre pour accélérer le programme d’action pour la mise en œuvre du cadre d’action de Sendai en Afrique » est le thème autour duquel se tient la 20e session du Groupe de Travail Africain sur la Réduction des Risques de Catastrophes (GTARRC). La rencontre réunit plus d’une centaine de délégués des pays membres et les représentants des partenaires. Durant trois jours, les participants auront à discuter des réalisations, des défis et enseignements tirés de la mise en œuvre des recommandations adoptées lors de la 19e session. Ils devront aussi élaborer des recommandations qui vont ouvrir la voie à une mise en œuvre harmonieuse des priorités, décisions et engagements énoncés dans la Déclaration de Nairobi et le document ACP-GP2022, etc.

Ces assises, en plus d’être une occasion de discuter dans plusieurs panels, serviront également à informer les participants sur les conclusions du deuxième rapport biennal sur le programme d’action pour la mise en œuvre du cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030 en Afrique. Cette 20e session sera aussi marquée par des expositions, visites de terrains, en vue de permettre aux membres de GTARRC et aux partenaires présents de partager les meilleures pratiques et leçons en matière de réduction et de gestion des risques climatiques et de catastrophes pour plus de résilience.

Accroître la résilience du continent face aux risques de catastrophes

En ouvrant les travaux, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col Calixte Madjoulba, a relevé que la planète terre est, aujourd’hui, confrontée à la récurrence des catastrophes, du fait des facteurs naturels et humains auxquels s’ajoutent les défis sécuritaires qui représentent une menace constante sur la vie et les moyens de subsistance des populations. C’est dans l’optique de faire face à tous ces fléaux que l’Union Africaine a reconstitué, en 2011, le GTARRC qui joue un rôle important dans l’accompagnement des Etats pour la mise en œuvre du cadre d’action de Sendai 2015-2030. « Il a pour rôle principal de mettre en place un mécanisme de coordination et de fournir des conseils et orientations aux Etats membres, ainsi qu’aux communautés économiques, afin d’accroître la résilience du continent face aux risques de catastrophes pour une Afrique prospère et émergente à l’horizon 2030 », a-t-il souligné.

Le ministre a donc salué la tenue régulière des sessions qui permettent de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière de gestion des risques de catastrophes et surtout de définir des actions communes pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. « Il est indispensable de mutualiser nos ressources pour anticiper les crises à travers la mise en place des systèmes d’alerte précoces efficaces », a-t-il confié. Démarche dans laquelle le Togo est résolument engagé, a-t-il dit, et qui se traduit par la prise en compte de la thématique de réduction des risques de catastrophes dans la feuille de route gouvernementale. La rencontre de Lomé vient donc à point nommé, pour insuffler une dynamique nouvelle dans la prévention et la gestion des risques de catastrophes en Afrique. « Le développement de nos pays ne saurait s’assurer durablement sans que nous puissions freiner l’expansion des différents facteurs de risques auxquels s’ajoutent les effets des changements climatiques. Voilà pourquoi, il importe que les gouvernements posent désormais des actes forts pour prévenir tout ce qui peut servir à accroître les risques de catastrophes », a soutenu Col Madjoulba.

Le directeur de l’Environnement et l’Economie bleue de l’Union Africaine, M. Harsen Nyambe Nyambe, a confié que l’Afrique est en arrière sur les questions de résilience et de changements climatiques et les statistiques montrent que le continent se réchauffe plus vite que les autres. Il est donc primordial, selon lui, de renverser la tendance. Cette session veut donc faire le point des actions menées, depuis des années, partager les expériences et prendre des résolutions pour plus d’impact.

Mélissa BATABA

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