Changement Climatique

La seconde phase de l’initiative de la promesse climatique lancée à Lomé

Le ministre Katari Foli Bazi entouré de Mmes Seynabou Diawba (à gauche) et Merry Yaou (à droite)
La seconde phase de l’initiative de la promesse climatique lancée à Lomé

Le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières a lancé, vendredi 6 octobre 2023, à Lomé, la seconde phase de l’initiative de la promesse climatique au cours d’un atelier. Cette rencontre a permis aux acteurs publics, privés, de la recherche et de la société civile de s’approprier les initiatives de la démarche méthodologique, pour une vision à long terme bas carbone et résilient aux changements climatiques. La cérémonie a été présidée par le ministre de tutelle, Katari Foli Bazi.

Après la première phase qui a consisté à la révision des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et permis de rehausser les ambitions climatiques qui sont passées de 31,14% à 50,57% de réduction globale des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a lancé, le 6 octobre 2023, à Lomé, la seconde phase de l’initiative de la « promesse climatique ». Un projet Partnership du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui vise à appuyer les pays les moins avancés à mieux faire face aux impacts du changement climatique. La rencontre a permis d’informer les parties prenantes sur les étapes et le contenu des différentes initiatives, de solliciter leur adhésion et de recueillir l’avis de tous, ainsi que des membres du comité national de la CDN sur l’ambition climatique du pays, pour la mise en œuvre de ses CDN.

A l’occasion, le ministre Katari Foli Bazi a fait savoir que le phénomène du réchauffement climatique impose d’énormes défis aux pays les moins avancés, dont les capacités techniques et financières restent limitées. « Grâce à une transformation immédiate de nos habitudes, le seuil de 15°C de réchauffement pourrait être atteint dès 2030, soit 10 ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC. La transition vers un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique est urgente et impérative ». En ce sens, le GIEC recommande une limitation du réchauffement climatique à 1,5°C à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 20 à 40% pour la période de 2013 à 2020 et de plus de 80% entre 2020 et 2100 par rapport aux émissions de 1990. Aussi, a-t-il signalé que malgré sa faible contribution aux émissions globales de gaz à effet de serre, le Togo ne cesse de fournir d’importants efforts. A ce titre, le pays a renforcé son dispositif institutionnel et mis en place plusieurs initiatives d’adaptation et d’atténuation. M. Foli Bazi a exprimé la gratitude du gouvernement au PNUD et à toutes les organisations internationales, pour les appuis multiformes et sollicité davantage leur soutien pour le renforcement des actions en faveur de la mise en œuvre des priorités du pays.

La représentante résidente par intérim du PNUD au Togo, Mme Seynabou Diawba, a félicité le gouvernement pour son action climatique très ambitieuse avec la réduction de la moitié de ses émissions d’ici 2030, conformément à ses engagements au titre de ses Contributions Déterminées au niveau National. Elle s’est réjouie de compter le Togo parmi les premiers pays qui placent les changements climatiques à un niveau stratégique très élevé. Mme Diawba a également confié que « la promesse climatique » est non seulement la plus grande offre de soutien au monde pour l’amélioration des CDN, mais constitue aussi un engagement de son institution à renforcer l’action climatique des pays, comme le démontre à suffisance le Togo. Elle a réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner les efforts du pays dans la lutte contre le changement climatique et autre domaine en lien avec la santé, la consolidation de la sécurité et l’inclusion sociale, tout en signalant que le PNUD a mobilisé une enveloppe de 1 000 000 de Dollars US, pour répondre à l’ensemble des requêtes.

De son côté, la directrice de l’Environnement, Mme Merry Yaou, a rappelé les activités de cette seconde phase qui se focalisent sur notamment la consolidation des acquis du processus de révision des CDN, le renforcement de la transparence climatique, la préparation de l’élaboration d’une stratégie à long terme de développement bas carbone et résilient aux changements climatiques, selon les recommandations de l’Accord de Paris.

Clémentine PANASSA

 

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